Chapitre 32

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Je me réveillai dans une pièce qui m'était inconnue. Les cauchemars m'avaient épargnée et j'étais à peu près reposée. Je me redressai et regardai autour de moi. J'étais assise sur un lit à baldaquin gigantesque, qui aurait sans doute été capable d'accueillir confortablement dix personnes. Une table de chevet en bois massif se trouvait de chaque côté du lit, une lampe posée sur chacune. Un tableau représentant l'homme blond qui m'avait enlevée recouvrait le mur à ma droite, encadré de deux immenses fenêtres entrouvertes agrémentées de longs rideaux blancs, volant au gré du vent qui s'engouffrait dans la pièce.

Une coiffeuse démesurée se trouvait contre le mur en face de moi et me renvoyai mon reflet. C'est ainsi que je vis que je n'avais plus le pyjama bleu turquoise que j'avais emprunté à Narval. J'étais vêtue d'une longue nuisette carmin aux manches courtes et bouffantes et au décolleté carré.

A quel moment me suis-je changée ?

Je me précipitai vers les fenêtres, les ouvris à la volée et me retrouvai sur un balcon. Des fleurs ornaient le garde-corps blanc. Je m'y penchai et constatai qu'il y avait bien trente mètres qui me séparaient du sol.

Pas de fuite possible par ici, donc.

Je rentrai dans la chambre et me précipitai vers la porte la plus proche, à la droite de la coiffeuse. Je l'ouvris et tombai sur un profond dressing. Je ne pris pas la peine de regarder les vêtements qui s'y trouvaient et ressortis de la pièce.

Je me dirigeai donc vers une deuxième porte, cette fois-ci placée à la gauche de la coiffeuse, et arrivai dans une salle de bain phénoménale. La baignoire devait bien prendre la moitié de la pièce et relevait d'ailleurs plus de la piscine olympique que de la baignoire. Des toilettes se trouvaient dans un coin et il y avait non loin un lavabo richement décoré.

Je sortis et pris la direction de la dernière porte, celle qui devait probablement – enfin ! – amener à la sortie. Je n'eus pas le temps de l'atteindre qu'elle s'ouvrit. Une jeune femme en costume de soubrette entra, un paquet dans les mains.

Elle fit glisser son regard dans la pièce et il s'illumina lorsqu'elle m'aperçut. Elle se jeta sur moi.

- Oh, vous êtes réveillée ! C'est un plaisir de vous rencontrer, maîtresse. Je m'appelle Lola et je suis votre servante. Vous pouvez me demander ce que vous voulez, je me ferai un plaisir d'exaucer vos désirs.

- Alors je veux sortir d'ici, répondis-je froidement.

Elle me regarda en faisant la moue. J'avais tenté de garder un visage neutre en l'entendant prononcer « maîtresse ». J'avais l'impression que le monde ne tournait pas rond.

- Je ne peux vous laisser partir, maîtresse ! Maître Doflamingo vous a cherchée si longtemps !

Doflamingo ? Ce nom me disait vaguement quelque chose. Je me demandais si Law et les autres ne l'avaient pas déjà mentionné.

- Je suis ici pour vous aider à vous préparer pour le repas, poursuivit-elle.

Puis, sans prévenir, elle m'emmena avec elle dans la salle de bain. Elle me fit asseoir sur un tabouret que je n'avais pas remarqué lors de ma visite et commença à me brosser les cheveux. Je n'essayai pas de l'en empêcher. Cette fille m'avait tout l'air d'être une petite tornade et me rebeller n'aurait fait que me fatiguer.

Lola me fit une tresse africaine de chaque côté du crâne, en laissant quelques mèches de cheveux devant mes oreilles, et les attacha ensemble au niveau des pointes. Le résultat sembla lui plaire, car elle sourit et me demanda de me lever.

Elle alla dans la chambre et revint quelques instants plus tard en tenant ce qu'elle avait dans les mains lorsqu'elle avait fait irruption quelques minutes auparavant.

Cela s'avéra être une robe bustier. Elle était longue, plus courte devant que derrière, et bleu marine. Elle était ornée d'une ceinture en sequin au niveau de la taille, et elle se terminait en bas par plusieurs couches de tissu mousseline.

Elle me semblait bien trop habillée pour un simple repas.

Lola m'emmena ensuite dans le dressing de la chambre et choisit des chaussures à lanières argentées agrémentées d'une bride à la cheville. Le talon devait faire dix centimètres. Le fait qu'elles soient parfaitement adaptées à ma pointure me surprit, mais je ne relevai pas.

- Fin prête ! lança ma servante, fière d'elle. Vous avez de la chance, tous les membres principaux sont présents, aujourd'hui.

Super.

Elle m'attrapa le bras et nous sortîmes de la chambre, direction la salle à manger.

Rencontre hasardeuse [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant