Motel 6 - Version Française Chapitre 1-47

[37] Temporary Separation

« Je vais le dire à Sam. » Décidai-je.

« Mais ce fut tellement long avant de trouver des gardes et nous avons besoin de protection. » Me rappela Harry. « Mais que dit-tu de ça : moi et les gars, excepté Niall, allons lui parler et le remettons à sa place. Si autre chose arrive, nous le jetons dans un immense feu de joie. »

« Bonne idée! » Acceptai-je alors que nous retournions dans le salon où presque tout le monde écoutait le film des Transformers. Je remerciai ma bonne étoile que les lumières soient éteintes, ainsi personne ne voyait mon visage rouge.

« C’est l’heure d’aller se coucher, Aimee. » Dis-je. Elle s’opposa, mais abandonna après quelques secondes et sauta des bras de Darcy. Tout le monde nous dit bonne nuit alors que nous marchions vers la chambre de Niall pour emballer nos affaires.

« Pourquoi tu fais ça? » Demanda Aimee, hésitante. Je soupirai en attrapant un élastique pour attacher mes cheveux.

« Papa est fâché contre moi, alors nous allons dormir quelques temps avec Harry et Darcy. » Dis-je. « Nous devons apporter nos affaires puisque je ne sais pas combien de temps nous allons rester. » Aimee fronça les sourcils.

« Pourquoi papa est fâché? Il t’a fait mal? » Ses yeux s’emplirent de crainte.

« Non, non! Rien de ce genre, chérie. » La rassurai-je. « Ne t’en fait pas pour ça. Prenons simplement nos choses et je vais te border. » Je fermai nos sacs et les jetai sur mon épaule et m’assurai qu’Aimee me suivait alors que nous quittions la pièce.

Passer près des autres fut un peu étrange, mais je les contournai rapidement pour aller directement dans la chambre d’Harry. Dans la chambre, il y avait une autre porte qui menait à une plus petite pièce contenant un lit pout Aimee et moi.

« Je n’aime pas ça. » Me dit Aimee.

« Ce n’est que pour un moment, chérie. » Lui promis-je. Enfin, j’espère que c’est seulement pour un moment.

« Peux-tu défâché papa? » Demanda-t-elle. « Alors nous pourrions aller avec lui? »

« Ces choses prennent du temps. » Je soupirai. « Nous devons lui laisser un peu d’espace pour qu’il oublie un moment. Tu ne dois pas t’en faire pour quoi que ce soit, d’accord? Je te promets que tout est sous contrôle. »

Elle acquiesça et prit une de ses couvertures et Timmy la tortue pour les installer sur le lit avant de se coucher. Je voulais rester forte pour elle, je savais que si je pleurais, elle pleurerait probablement aussi.

« Hey, maman? » Chuchota Aimee, serrant sa couverture contre elle. Je me couchai près d’eux même si je n’étais pas prête à me coucher. J’allais probablement rester jusqu’à ce qu’elle s’endorme.

« Ouais? »

« J’ai peur. » Admit-elle en se collant contre moi.

« Pourquoi? »

« Parce que le gars m’a dit que des méchants allaient arriver. » Je me retournai et enlevai quelques cheveux de son visage.

« Quel gars, Aimee? »

« L’ami d’Ollie. » Ollie était le surnom qu’elle donnait à Oliver. Notre nouveau garde était devenu son nouveau meilleur ami. C’était un gentil monsieur qui avait toujours des autocollants dans sa valise.

Je devins alors très en colère alors que je compris de qui elle parlait. Cela ne pouvait être que Marcus. Pourquoi parlait-il à ma fille et pourquoi lui disait-il que des méchants allait venir?

« Que t’a-t-il dit exactement, Aimee? » Lui demandai-je avec plus d’urgence.

« Que des méchants allaient venir pour moi. » Elle se figea. « Je lui ai tiré la langue. »

J’aurais pu hurler. J’étais si furieuse. Premièrement, il faisait des commentaires déplacés à mon égard, puis il me piégeait dans la piscine pour ensuite m’embrasser contre mon gré pour que mon copain rompe avec moi et maintenant il faisait peur à ma fille en lui parlant de Jake et Kate?

« Il rigolait. » Mentis-je. « Ne t’inquiète pas pour ça. »

Elle hocha la tête et se retourna, apportant la couverture jusqu’à son menton. J’étais à un point où j’avais envie de pleurer de rage, mais je savais que ce n’était pas une option devant Aimee. À la place, je décidai que j’allais tout raconter aux garçons et avec un peu de chance, ils le brûleront. Les gardes n’étaient pas censés vous faire sentir en sécurité?

Après quinze minutes à rester coucher là à écouter Aimee respirer, je sortis du lit et sortis doucement de la pièce. Lorsque j’entrai dans la chambre d’Harry et Darcy, ils étaient déjà au lit.

« Oh, désolé » M’excusai-je. « Harry, je dois te dire quelque chose. »

« Ouais? » Dit-il en repoussant doucement Darcy pour s’assoir.

« Aimee vient de me dire que Marcus lui a dit que des méchants allaient venir la chercher. » Je secouai la tête, ne croyant toujours pas que quelqu’un puisse dire de telles choses à une petite de trois ans. « Nous devons le faire renvoyer, Harry, Je t’en prie. »

Harry soupira et acquiesça avant de jeter un coup d’œil à Darcy qui était surement au courant de l’histoire grâce à son fiancé.

« Demain matin, j’irai parler à Sam. » Décida-t-il. « J’ai parlé à Niall. Il est dans sa chambre. »

« Oh » Même si nous étions en conflit, mon cœur s’emballait lorsque j’entendais son nom. « Qu’a-t-il dit? »

« Rien. » Avoua Harry. « Il ne veut pas m’écouter. »

Mon cœur s’effondra. Je détestais savoir qu’il était fâché, mais qu’étais-je censé faire? S’il renvoyait tout le monde, étais-je supposer le confronter? Je voyais qu’Harry se sentais désolé, mais Darcy me lança un sourire remplie d’espoir.

« Je crois que tout va s’arranger. » Dit-elle. « Je peux le dire à la manière que vous vous regardez. Je ne crois pas qu’un simple malentendu arrivera à vous séparer. » Ses mots me firent du bien pendant un instant. C’est comme si Darcy avait toujours les bons mots pour vous faire sentir mieux.

« Merci, Darcy. » Je souris en regardant Harry l’embrasser sur la joue, me sentant un peu mal à l’aise.

« Eh bien, je vais vous laissez dormir. Merci de nous avoir prêté votre chambre. »

Lorsque j’eu terminé de me laver dans la salle de bain, je marchai jusqu’à la chambre de Niall et me plantai devant la porte. Je savais qu’il ne viendra pas m’ouvrir la porte et frapper serai seulement étrange et stupide. Mais ce mur entre nous me tuait, cela me procurait presque de la douleur physique de savoir que nous allions mal.

Je pressai mon oreille contre la porte, espérant entendre quelque chose. Peut-être qu’entendre sa voix m’aidera à passer la nuit sans lui.

Après quelques minutes, j’allais abandonner lorsque j’entendis de lointains sanglots. Mon cœur se brisa en milles miettes et je voulu courir jusqu’à lui. Je voulais lui dire que tout allait bien, mais honnêtement, je ne pouvais pas, parce que je ne savais pas si tout allait bien.