Chapitre 45 : Tu me le dirais, hein ?

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- Et moi, intervient Mia, je te rappelle que je ne suis pas majeure.

Je me contente de hausser les épaules, pas inquiet du tout.

- Je l'ai dit, je les connais bien et puis, tu fais bien plus vieille que ton âge.

 - Maël a raison, ajoute Julien, en plus tu en as 18 dans presque deux mois.

La fin du repas se déroule sur le même ton, si bien qu'il est plus de 23h lorsque nous finissons de manger.

Julien et moi nous retrouvons sur un pari perdu de corvée de vaisselles, la maison n'étant pas doter d'un lave-vaisselle.

- Eh.., il chuchote, tu vas finir par te rapprocher de Candice ou pas ?

- Je-je, pourquoi tu me demandes ça ?

- Je sais pas, j'ai l'impression que tu t'en fiches royalement.

- C'est le cas.

Je n'ajoute rien, espérant qu'il ne pose pas d'avantage de question.

- Il y a quelqu'un d'autre ?

Le jeune homme s'arrête pour pouvoir me regarder, laissant ses mains plongées dans l'eau chaude.

- Non.

- Tu me le dirais, hein ?

- Ouais.

Je garde mon ton détaché, ne voulant pas qu'il soupçonne quoi que se soit.

- En tout cas, c'est une bonne nouvelle pour Candice, j'ai l'impression que ça colle avec Max, tu ne trouves pas ?

Avant que je n'ai le temps de répondre quoi que ce soit, Mia nous interrompt, interpellant son frère.

- Ju ?

Machinalement je me tourne, manquant de faire tomber l'assiette que j'ai dans les mains.

En plus d'être maquillée comme si elle partait défiler à Cannes, la jeune fille porte une combinaison noire à paillettes, sans manches, au décolleté s'arrêtant sans exagération juste avant le nombril.

- Où est-ce que tu as mis mon chargeur ?

- Dans mon sac gris, il est sur le lit normalement.

- Merci !

Elle finit par me lancer un regard avant de se tourner, dévoilant son fabuleux fessier que je commence à connaître.

Ne voulant pas que Julien remarque quoi que se soit, je me dépêche de me remettre à frotter mon assiette déjà propre tandis qu'il reprend lui aussi, en sifflotant.

Je me pince les lèvres pour ne rien dire mais le savoir aussi détaché, m'en empêche.

- Tu dis rien ?

- Hein ?

- Ta soeur.

- Quoi ? Il demande, qu'est-ce qu'elle a ma soeur ?

- Sa tenue, putain.

Je regrette immédiatement le ton que j'emploi. Je semble beaucoup trop préoccupé pour quelqu'un qui est censé être simplement son ami.

- Maël, elle va avoir 18 ans. Elle fait ce qu'elle veut, je ne te dis pas que ça me fait plaisir mais je n'ai pas mon mot à dire. Et puis merde, on est au 21e siècle, il faut que tu évolues, je ne vais pas l'empêcher de faire ce qu'elle veut.

Sans un mot de plus, il s'en va, me laissant tout seul avec mon éponge. Je rumine, ne comprenant pas sa réaction. J'ai connu un Julien si protecteur, pas par machisme mais par peur pour sa petite soeur chérie que je ne le reconnais pas.

Finalement, je me demande si ce n'est pas moi qui en fait trop. Je sais bien que ce n'est qu'une tenue mais je sais comment ils vont la regarder. Je prend une profonde inspiration, n'ayant déjà plus envie d'y aller.

Je rumine encore jusqu'au moment du départ. Si tout le séjour doit se passer comme ça, je sens que ça va être très long pour moi.

- J'ai sorti le van du garage, on s'y retrouve, j'ai oublié mon porte-feuille.


J'essai de ne pas laisser transparaître mon agacement, tournant les talons pour l'étage. Lorsque j'y arrive, je tombe nez-à-nez avec Mia, qui m'offre un grand sourire. Ses mains se posent contre mon torse et elle se hisse sur la pointe des pieds pour déposer un baiser sur ma joue auquel je reste impassible.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

- Rien.

- Si, je le vois.

- Laisse tomber, va rejoindre les autres.

Face à mon ton volontairement froid, elle se détache pour pouvoir me regarder de bas en haut.

- C'est quoi le problème ?

Je serre les dents, essayant de ne pas me laisser emporter.

- J'espère que tu vas bien t'amuser ce soir, je crache.

Elle fronce les sourcils, ne comprenant sûrement pas là où je veux en venir. Alors, j'appui mes propos d'un regard de bas en haut sur sa tenue et il n'en faut pas plus pour qu'elle comprenne.

- Je rêve où tu boudes comme un enfant de 4 ans parce-que ma tenue ne te plaît pas ?

Si elle savait que sa tenue n'est pas le problème, qu'elle est même magnifique et qu'elle le serait aussi avec un simple sac poubelle. Mais je ne sais pas faire autrement. J'ai toujours été fier de mes copines et de leurs tenues, telles qu'elles soient. Mia, c'est différent. J'ai ce soucis, cette peur malsaine qu'elle s'éloigne pour un autre. Je ne veux pas entrer dans cet engrenage et je dois apprendre à me gérer quand il s'agit d'elle mais c'est tellement compliqué.

Voyant que je ne lui répond pas, elle se contente de reculer en souriant faussement.

- Tu n'es qu'un gros con, Maël.

Finalement, elle tourne les talons avant de s'en aller avec détermination pour me laisser planter au milieu du couloir comme oui, « un gros con ».

Alors, je récupère mon porte-feuille avant de les rejoindre tout en espérant que la soirée finisse mieux que ce qu'elle a pu commencer. 

**

Et coucou, chapitre peu intéressant qui prépare la suite et surtout la GROOOOSSE tempête que je vous prépare dans quelques chapitres. J'espère que vous êtes prêts..

(Je ne tiens pas à avoir ici une discussion sur les propos que tient Maël dans ce chapitre. Oui, les femmes peuvent faire ce qu'elles veulent. Non, personne ne peut aller à l'encontre de cela. Mais oui, c'est une histoire et ce genre de discussion arrive encore malheureusement tout les jours. Notre Maël est seulement maladroit et jaloux. Si vous vous demandez pourquoi je fais cette parenthèse, c'est à cause d'une "polémique" que je trouve infondée sur l'un de mes chapitres précédent.)

Sinon, retrouvez-moi sur Instragam : vic_votte

Je vous embrasse, 

Vicky. 

Mia&Maël : le meilleur ami de mon frère.Where stories live. Discover now