Mia&Maël : le meilleur ami de mon frère.

Chapitre 32 : C'est une proposition.

- Et cette couleur, tu en penses quoi ?

Je croise mes jambes en soupirant, ne sachant pas vraiment quoi lui dire. Lou tourne sur elle-même, comme pour mieux me montrer son pull. Cependant, c'est le cinquième qu'elle me montre, la seule différence étant clairement la couleur. Rouge, bleu, rose, jaune et maintenant gris.

- Il est aussi bien que les autres.

Face à mon manque d'entrain, elle soupire lourdement avant de se retrancher dans la cabine fermant avec énervement le rideau.

C'est le moment que choisit Alizé pour refaire son apparition, une paire de bottines noire à la main.

- Qu'est-ce que t'en dis ?

C'est à mon tour de soupirer, pourquoi veulent-elles absolument mon avis. Nous n'avons pas les mêmes goûts.

- On est en été..

C'est la seule chose que je trouve à lui dire, et elle semble prendre ma remarque aussi bien que Lou vu qu'elle tourne les talons, disparaissant dans les rayons du magasin.

Je me pince les lèvres, m'enfonçant un peu plus dans le fauteuil dans lequel j'attend depuis bientôt trente minutes. Et je crois que ça me rend triste. Pas le fait d'être assise depuis trop longtemps, mais plutôt de ne plus autant aimé être avec elles qu'avant que je ne parte à Seattle.

Il suffisait de les voir au restaurant tout-à-l'heure. Elles semblaient si complice, à parler de gens que je connais pas, à rire à des anecdotes auxquelles je n'étais pas présente. Je ne suis pas jalouse, c'est complètement différent. Avant nous étions trois, et nos relations étaient identiques. Il n'y avait aucune différence entre nous, nous étions liées et inséparables. Puis je suis partie, je me suis faite d'autres amis, en me disant que rien ne les remplacerais.

Mais lorsque que je nous vois, aujourd'hui, je me dis que nous avons terriblement changé, que nos centres d'intérêt ont évolué et que nous ne sommes plus les meilleures amies que nous étions avant.

Je sursaute lorsque mon portable se met à sonner dans mon sac, faisant retourner les quelques clients aux alentours. Je fouille dans mon cabas en pestant, l'extirpant au milieu d'une multitude de choses inutiles.

- Allô ? Je décroche enfin.

- Salut, belle brune.

Instantanément, mes lèvres s'étirent formant un immense sourire sur mon visage. Je n'avais pas regardé de qui venait l'appel entrant mais maintenant, je n'en ai plus besoin.

- Salut, je baisse le ton, Maël..

Je tourne la tête à gauche et à droite, ne voyant ni Alizé approcher, ni Lou sortir de la cabine.

- Qu'est-ce que tu fais ? Il demande.

- Je suis au centre commercial avec les filles, et toi ?

- Je pense à toi.

Je laisse échapper un rire nerveux, n'étant toujours pas à-l'aise avec ce genre de parole de charmeur qui avant ne m'aurait rien fait.

- Sérieusement, je rigole, tu penses que ce genre de parole va me rendre folle de toi ?

- Ce n'est pas déjà le cas ? Il s'offusque, tu n'es pas folle de moi ?

Je souris encore, sachant qu'il ne peut pas me voir.

- Non, pas du tout.

- Oh.. et bien je pense qu'il faudrait remédier à ça, Mia.