Mia&Maël : le meilleur ami de mon frère.

Chapitre 29 : Qu'est-ce que tu en dis ?

Je prend place en face de ma mère, et à côté de mon frère comme si de rien n'était. Ils leurs aura fallu une petite dizaine de minutes pour faire l'aller-retour, revenant avec les pizzas. Maël avait raison, ils n'y ont pas mis longtemps.

Je tente de reprendre contenance, mangeant ma pizza en les écoutant parler tous les trois, participant parfois. Mais j'évite de le regarder, de peur de ne pas pouvoir m'arrêter ou au contraire de rougir comme une tomate au risque que l'on nous démasque.

- Tu n'en veux plus ?

Je secoue la tête de gauche à droite comme réponse et mon reste de pizza s'envole de mon assiette pour atterrir dans celle de mon voisin. Julien mange comme quatre, et ça, je crois, depuis toujours.

- Alors Maël, tu as prévu quoi pour les prochaines semaines, tu ne pars pas en Espagne avec tes parents ?

Je me demande vraiment de quoi se mêle ma mère, ça ne la regarde pas. Néanmoins, moi et mon faux air distant sommes curieux de savoir ce qu'il a prévu de faire.

- Non pas cette année, il répond, je les laisse en amoureux.

Je laisse échapper un demi-sourire en observant ma mère perdre le sien. Elle a beau faire comme si tout allait bien et que c'était la meilleure des solutions, je n'y crois pas.

- Mais ma tante me prête sa maison en Corse pour que j'y aille passer une semaine, ajoute le jeune homme.

- Ah ouais ?!

Mon frère sautille à mes côtés, à la limite de l'explosion ce qui me fait lever les yeux au ciel, Julien est un grand enfant.

- Oui mon pote, et t'es convié.

Il n'en faut pas plus au jeune homme pour être totalement ravie sous les rires de ma mère et moi.

- Et comme je sais que tu voulais absolument passer cet été avec ta soeur, tu n'as qu'à venir avec nous Mia, et amener une copine.

Tous les regards se posent sur moi et j'essaie de rester aussi détaché qu'il ne l'est. Mais à l'intérieur, c'est la danse de la joie.

- Qu'est-ce que tu en dit ?

Les mots de Maël finissent de m'envelopper dans un doux nuage et je laisse échapper ma réponse, en essayant de ne pas me mettre à rougir :

- Pourquoi pas. C'est gentil de proposer.

- Oui c'est adorable, rajoute ma mère.

Finalement, nous changeons de sujet et le repas se termine, il faut l'avouer, dans la bonne humeur.

Je fais passer une seconde assiette à ma mère, qu'elle essuie après que je ne l'ai rincé. Oui, nous sommes de la veille école et nous n'avons pas de lave-vaisselle. Autant je trouvais ça embêtant quand j'étais petite et que mon frère et moi nous disputions pour savoir lequel ne nous deux la ferai mais maintenant, c'est un rare moment que j'aime partager avec ma mère.

- Ça va Mia ?

- Oui, pourquoi ?

- J'en sais rien, tu as été.. silencieuse ce soir.

Je me contente de hausser les épaules, de peur d'en dire trop ou pas assez. Je sais ce qui a retenu toute mon attention, c'est lui. Lui et la sensation de sa bouche que je sens toujours contre ma poitrine, juste à l'endroit où il a laissé un suçon.

- On dirai que tu as la tête ailleurs, mon coeur.

Second haussement d'épaules.

- Tu.. tu veux me parler de quelque chose ?