Chapitre 21 : Mais, il y a toi.

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POINT DE VUE DE MIA

Je verrouille mon téléphone, en soupirant lourdement. Je n'aurais jamais du regarder la story Snapchat de mon frère. Voir Maël embrasser Vanessa à pleine bouche après qu'elle ait soufflée ses bougies m'a donné envie de vomir.

Je n'ai pas besoin de me torturer l'esprit pendant 30 ans, je sais que je suis jalouse. Et ça me tue. Si je suis déjà jalouse, qu'est-ce que ça sera plus tard.

Je crois que je me suis cru spéciale. Nous deux, dans cette voiture, j'ai ressenti quelque chose. Il m'a fait vibrer et je me sens bien avec lui.

Je me pince les lèvres, ne voulant me mettre à pleurer. Je ne veux pas être aussi faible mais ça me rend malade de savoir que nous ne serons jamais un couple. Je ne sais pas si je le voudrais vraiment mais entre sa copine et mon frère, rien n'avancera.

Je sursaute quand mon téléphone vibre. Je l'attrape rapidement, le coeur battant.

Hugo :

Alors ta mère, ça va mieux ?

Je me sens encore plus conne d'avoir pensé que Maël m'avait envoyé un message. Je répond à « mon copain », et laisse mon téléphone sur ma table de chevet. J'enfile une veste longue sur mon short et mon débardeur et sors de mon lit.

Je descend les escaliers, étonnée d'entendre la télévision à presque 2h du matin.

- Tu es encore debout ?

Ma mère se tourne vers moi, seulement éclairée par la lumière de l'écran.

- Oui, enfin je ne vais pas tarder à m'endormir.

Je fronce les sourcils, ne comprenant pas vraiment ses sous-entendues. Je la rejoins sur le canapé, lui piquant un bout de sa couverture.

- C'est à ton père de dormir dans notre lit, d'habitude nous prenons ta chambre mais maintenant que tu es revenue, nous faisons échange. Enfin, si ton père ne dors pas chez la voisine.

Je lui prend la main, posée sur le plaid et la serre en lui souriant. Je m'en veux un peu de ne mettre préoccuper que de moi avec ce divorce.

- Tu es triste ?

Elle rit de bon coeur et je me demande vraiment ce qui était drôle.

- Non chérie, nous ne vivions que dans une espèce de cohabitation, on ne s'aime plus. Mais, je dois avouer que c'est difficile de passer à autre chose.

Entendre ça me fait de la peine, de Seattle, j'avais l'impression que tout allait bien et ça me confortais. Je me disais que je n'avais pas besoin de m'inquiéter pour eux.

- Oh ma puce, fait-moi un câlin.

Je réduis notre distance pour m'allonger contre elle, et je trouve cette situation hallucinante. Nous n'avons jamais été très proche, je veux dire tactile.

- Tu nous as tous vraiment manqué Mia, t'envoyé là-bas était la décision la plus compliquée que nous avons prise avec ton père.

- Pourtant, c'était ce que vous vouliez, non ?

Elle soupire et je me dis que je ne devrais peut-être pas être aussi dure.

- Tu as fait un coma éthylique, on a cru te perdre. Ton année n'avait pas été brillante et tu ne travaillais pas.

Je ne répond pas parce-que je sais que c'est la vérité. Mais il est vrai que l'année dernière je ne voyais pas vraiment les choses comme ça.

Mia&Maël : le meilleur ami de mon frère.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant