6. La guerre des Libérateurs - dernière partie

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Pour le moment les Libérateurs semblaient encore se serrer les coudes, mais de nombreux empereurs envisageaient de quitter l'alliance. La peur était une arme Sith redoutanle; cela dit, ce court répit laissait aussi le loisir à Alastair d'appeler la Triplice à l'aide, déclenchant d'intense débats au sénat.


-... Quoi qu'on décide, Bane et ses alliés ne recevront plus une goutte de deutérium de ma part, cracha emperator peu après la sortie du leader des Libérateurs qui venait d'exposer la situation de son alliance.

-Tout le monde est d'accord pour "faire quelque chose", lança S3th, obtenant aussitôt le silence parmi les participants. Les massacres dont se sont rendus coupables les LCO sur toutes les planètes de Lucionne nous ont tous horrifiés. Mais que pouvons nous vraiment faire? Un embargo de deutérium sur la LCO semble en effet s'imposer, mais il ne les arrêtera pas. Rems, Thrawn, vous dirigez nos plus grandes flottes. Quelles sont nos options militaires?


Rems se leva le premier, croisant les mains dans le dos. Dans ce moment de trouble, il semblait d'une solidité rassurante.


-Ma flotte se tient prête au combat, déclara-t-il d'une voix forte. Hélas nous ne pouvons pas utiliser nos vaisseaux pour intercepter ces missiles; ils sont trop rapides et il faudrait toute une armada pour défendre une seule planète. Quand aux contre-attaques, les colonies de la LCO sont éloignées de nos bases et disposent de solides défenses planétaires, sans parler des flottes qui pourraient nous y prendre en embuscade. Je suis prêt à mener des frappes de représailles sur des cibles raisonnables, mais je doute que ça suffise à faire fléchir ces... Bouchers.


Après cet exposé net et précis, il se rassit dans un silence de mort. Je me levais à mon tour.


-Ma flotte affronte toujours la SOB, rappelais-je. Ouvrir un deuxième front avec la LCO mènerait à deux défaites; mais les Libérateurs sont des amis de notre alliance, et Dark Bane un ennemi déclaré. Nous devons trouver un moyen d'agir contre lui en aidant ses adversaires tant que c'est encore possible. Nous ne voulons pas d'un nouveau piepie à nos portes.


Un brouhaha plus discret suivit cette dernière déclaration. Ni Rems ni moi n'étions très optimistes; je jetais un regard vers Terrane, installé à quelques rangs de moi.

La politique de la paix avait trouvé ses limites face à des agents du chaos tels que piepie150 et Bane, démontrant notre impuissance à défendre nos convictions. Précisément parce que la paix pour laquelle nous luttions si durement nous avait fait négliger nos capacités à attaquer. Aujourd'hui c'était les Libérateurs qui en payaient le prix fort... Mais demain?


-J'ai écouté Alastair, déclara soudain S3th, faisant à nouveau taire les sénateurs. Le but de Bane est clairement d'exterminer tous les Libérateurs. Nous ne devons pas le laisser réussir! Et si nous ne pouvons pas défendre nos alliés en attaquant, alors je propose de les aider à survivre. Nos ingénieurs peuvent concevoir des cités refuge pour la population; nos innombrables cargos marchands peuvent apporter de l'aide humanitaire et militaire, puis évacuer un maximum de réfugiés loin du front. Et si Bane veut les poursuivre, alors nous engageront une guerre totale pour les défendre quel qu'en soit le prix. Parce que personne d'autre ne le fera et que c'est notre devoir. C'est ce que nous sommes!


L'exclamation flotta quelques instants dans les airs avant qu'un premier sénateur se mette à applaudir, entraînant toute la salle dans un vacarme enthousiaste.


Vaguement gêné de s'être laissé emporter par l'émotion, S3th se rassit. Il n'avait pas cherché ce rôle de meneur qu'il endossait de plus en plus souvent, mais il ne regrettait pas d'être intervenu. Toute sa vie il s'était battu pour défendre son peuple et ses valeurs; son alliance ne pouvait pas se contenter aujourd'hui de regarder mourir les Libérateurs. Et la réaction des sénateurs montrait qu'ils le pensaient aussi.


Quand ils quittèrent la salle, ils furent nombreux à saluer chaleureusement Alastair, qui avait patienté anxieusement à l'extérieur durant tous les débats.


Ce fut Rems qui annonça les décisions prises aux Libérateurs. Tandis qu'il parlait, je me rapprochais de S3th. Ce dernier expédia rapidement les sénateurs qui discutaient avec lui.


-Beau discours, lâchais-je. Je l'ai trouvé... Inspirant.

-Merci, lâcha mon vieil ami. Nous devons faire vite; Bane peut lancer son offensive d'un jour à l'autre et cette opération humanitaire sera un cauchemar logistique. Sans compter que cette flotte civile chargée de fournitures fera une proie rêvée pour des pirates.

-Et que les réfugiés sont un buisness juteux pour les esclavagistes, lâchais-je. Il se trouve que je dispose justement d'une petite flotte de réserve; quelques centaines de vaisseaux de guerre sous le commandement d'un jeune amiral...

La Dernière Étoile - Tome 2 : ChuteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant