Chapitre 7 - *****

1.6K 262 20
                                    


TW : Violence, sang, blessures, mort  

Marc poussa un rugissement. L'adrénaline coula dans mes veines, c'était le cri d'un prédateur en chasse et mon instinct me hurla de me mettre à l'abri. Subitement, une sensation de froid me percuta. Maurice avait disparu. Le temps de tourner la tête vers là où il se trouvait puis vers la vampire, la situation avait changé. Un immense monstre recouvert de fourrure blanche se tenait au milieu de la pièce. Sa gueule plissée découvrait de gigantesques crocs et laissait échapper un filet de bave. Les yeux bleu glacier flamboyaient dans la pénombre. Les poils longs et hérissés couvrait l'échine de la bête rappelaient une crinière. Un pelage blanc pur recouvrait le torse, large et humain, ainsi que les bras terminés par des mains comportant autant de griffes acérées que de doigts et les jambes musculeuses de la bête. Les vestiges d'un pantalon noir cachaient sa virilité, ainsi que le haut de ses cuisses. Face à lui, Maurice et Victor, les épaules carrées, bien campés sur leurs pieds, leur visage fermé. Un hoquet de stupéfaction m'échappa. Ce devait être la forme intermédiaire de Marc.

« Marc, arrête ça ! ordonna Victor.

— Je... vaaaaais... la.... tueeeeer, articula difficilement le monstre.

— Non, tu ne vas tuer personne. Reprends-toi, » gronda l'alpha.

Marc pencha sa terrible tête vers son alpha, le regarda intensément quelques secondes et lui rugit à la figure.

« Défi accepté. »

Amaya, dérangée dans son repas, avait parlé d'une voix calme et sûre. Grès, toujours près de Lionel, pesta. Je vis Maurice pâlir.

« Papa, non ! »

Guillaume, titubant, une main sur son cou, regardait son père les yeux écarquillés par la terreur.

« Papa, ne fais pas ça, elle va te tuer !

— Jeeeeee... vaiiiiiiis.... tuuuuueeer.

— Poussez-vous messieurs, j'ai accepté de relever sa provocation, comme nos règles le prévoient. Ce sera donc un combat à mort, comme il l'a lui-même souhaité. Grès, une objection ? »

Grès, coincé, secoua sa tête de droite à gauche.

« Le défi a été accepté dans les règles. Les autres loups-garous ne peuvent intervenir.

— Papa, non ! » s'écria encore Guillaume tout en s'adossant contre un mur.

Victor cracha par terre, affichant un air de dégoût absolu et entraîna Maurice vers notre petit groupe. Lionel pleurait en silence, totalement défait par les évènements en cours. Marina, se tenait contre l'humain et essayait vainement de le réconforter tout en le soutenant.

La bête rugit à nouveau et s'élança dans une course lourde et rapide vers la vampire. Celle-ci attendait, le sourire aux lèvres. Le temps sembla ralentir. Les battements de mon cœur prirent toute la place en moi. Je suivis cette course avec une attention que je n'avais encore jamais déployée. Il n'y avait plus rien d'autre au monde que cet immense loup-garou blanc courant vers une frêle vampire. Lorsque Marc arriva à sa hauteur, elle disparut.

L'immense monstre fit un tour sui lui-même, désorienté.

« Ici le toutou, » s'amusa Amaya, quelques mètres derrière lui. Il rugit à nouveau et lui fonça dessus. Cette fois, la vampire se décala tout juste de ce qu'il fallait pour l'éviter, tout en étant assez proche pour lui faire un croche-patte. Comment une créature si gracile pouvait faire un croche-patte à un être si énorme sans que sa jambe ne soit cassée ? Cela défiait toute logique. Marc fit un vol plané jusqu'au mur le plus proche dont il cassa quelques pierres en s'y écrasant.

Le Chant de la LuneWhere stories live. Discover now