Chapitre 8

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_ Megan, . . . s'il te plaît, murmure – t – il en me tendant la main.

Refuser de prendre sa main me coûte, mais c'est mieux ainsi . . . seulement il n'a pas encore conscience. Rick fait encore un pas pour réduire la distance entre nous, puis il reprend d'une voix presque suppliante.

_ Megan, . . . s'il te plaît, . . . pourquoi, . . . pourquoi tu me fuis ?

Je secoue ma tête pour remettre mes idées en place et lui réponds calmement mais fermement.

_ Crois moi Rick, si tu savais qui je suis . . . ce que tu risques à être près de moi . . . Je t'assure que tu prendrais le large sans jamais te retourner.

_ Alors dis – moi, . . . expliques – moi et on verra ce que je décide, me répond – t – il en sondant mon regard.

Je vais me détester pour ça, mais je dois taper là où ça fait mal.

_ Et Michonne, . . . tu penses qu'elle serait d'accord avec ça, dis -je en nous désignant tous les deux du doigt.

J'ai vu juste, son beau visage se ferme immédiatement. Il fait quelques pas, inspire et expire bruyamment.

_ Megan, . . . c'est compliqué, je . . . commence – t – il.

_ Non, Rick, tu n'as pas à te justifier. Tu es en couple avec Michonne et . . . nous nous sommes laissés dépasser par les émotions, . . . c'est humain. Je . . .

_ Stop Megan, me coupe – t – il. Je n'ai pas la moindre idée de ce qui se passe entre nous, mais Michonne n'est pas tout à fait ce que tu croix, . . . enfin si peut – être mais, . . . Megan ça fait clicher mais tu . . ., merde j'ai l'impression d'être un ado boutonneux qui essaie d'inviter la plus belle fille du lycée au bal de promo, . . . et tu me facilites pas la tâche, . . .

Je le regarde se dépêtrer du mieux qu'il peut. Et au lieu de remettre de la distance entre nous, . . . ces mots me touchent et, . . . je commence par sourire et finis par rire.

_ Quoi ? Qu'est – ce qu'il y a de drôle ? Demande – t – il faussement vexé.

_ C'est . . . c'est juste que . . . je ne sais pas en fait, tu me fais rire, lui rétorquais – je en souriant. Cela faisait tellement longtemps que je n'avais pas souris.

Voyant mon attitude, Rick y perçoit une ouverture de ma part. Et en moins d'une seconde, il est devant moi les mains posées sur mes hanches, ses yeux bleus ciel sondant la profondeur abyssale des miens.

Cette fille me chamboule complètement. Quand elle est près de moi, tous mes sens sont en ébullition. J'ai un besoin irrépressible de la savoir à mes côtés même si elle est parfaitement capable de se défendre.

Jamais je ne m'étais senti comme cela avant. J'ai aimé Lori, je tiens à Michonne . . . mais Megan, c'est compliqué, . . . différent, . . . inexplicable . . . En tout cas, je refuse de la laisser seule ici, même si être à Alexandria ne sera pas facile. Je la veux près de moi. Cependant j'aimerais comprendre pourquoi elle me repousse. La différence d'âge peut – être ? Mes mains sont toujours sur ses hanches et nos yeux ancrés l'un à l'autre.

_ C'est parce que je suis plus vieux ? Hasardais – je.

Elle incline la tête sur le côté et explose littéralement de rire sans me quitter des yeux, me laissant me sentir idiot.

_ Quoi, c'est clair que je suis plus vieux. Tu as quoi, poursuivis – je avec un sourire de la voir rire, vingt – deux . . ., vingt – trois ans ?

_ Perdu shérif, vingt – six, . . . j'ai vingt – six ans et toi la petite cinquantaine, le taquinais – je.

Il esquisse une grimace et incline à son tour la tête sur le côté.

_ Je fais si vieux que ça, . . . j'ai que quarante – deux ans, ça va aller où je fais déjà parti du troisième âge, plaisante – t – il sans vraiment plaisanter complètement.

Mon dieu Rick, cela n'a rien avoir avec ton âge, . . . cela à avoir avec moi . . . et le danger que je représente.

_ Megan ? M'appelle – t – il, tu es avec moi ?

Je lui souris et lui répond sans réfléchir aux conséquences des mots qui franchissent ma bouche.

_ Rick, ton âge ne me pose aucun problème, Jake avait quatorze ans de plus que moi alors . . ., lâchais – je.

Mais une fois ces mots ayant mes lèvres et à la tête de Rick, je venais d'ouvrir une brèche . . . que je n'arriverais probablement pas à fermer. À la prononciation de son prénom une vague de tristesse me submerge et me paralyse.

Voyant ma mine défaite, Rick ne prononce pas un seul mot comprenant que je ne pourrais pas en dire plus. Il m'attire contre lui, . . . je devrais le repousser, mais j'ai mal, . . . tellement mal depuis sa perte.

Rick me serre contre lui sans un mot, juste une présence réconfortante . . . mais je dois bien m'avouer que Rick est plus que cela, que je le veuille ou non. J'accepte son étreinte et me niche au creux de ses bras respirant son odeur. C'est la première que je prononçais son prénom depuis . . .

Je l'attire doucement vers le vieux sofa en la tenant toujours dans mes bras. J'aimerais pouvoir faire plus. Au bout de quelques minutes, je sens son corps se détendre. Je lui embrasse doucement le front et elle se resserre ses doigts dans mon tee – shirt . . . pour que je baisse mon visage vers elle. Sans que je m'y attende, elle m'embrasse de façon si désespérée que j'ai mal pour elle . . . mais je réponds à son baiser avec la même ardeur et avidité.

_ Tu veux m'en parler, chuchotais – je contre ses lèvres.

Elle recule son visage de moi avec rapidité.

_ Non, je ne peux pas, . . . c'est trop tôt, me répond – t – elle, mais toi, . . . parle moi de toi, de Lori, . . . ou de Michonne, hasardais – je avec un petit sourire.

Rick soupire et se passe la main dans les cheveux, puis il hausse un sourcil et me dit le plus sérieusement du monde.

_ OK, je te raconte . . . mais tu rentres avec nous à Alexandria, termine – t – il en sondant mon regard une fois de plus.

Je réfléchis pesant le pour et le contre avant de lui donner la réponse la plus honnête que je puisse lui faire.

_ Je veux bien y réfléchir, . . . c'est le mieux que je puisse t'offrir, lui répondis – je sincèrement.

Satisfait de ma réponse, Rick m'installe un peu plus contre lui, dans ses bras. Puis il commence à tout me raconter, sa rencontre avec Lori, Carl, l'épidémie, leurs retrouvailles, Shane, tout ce qu'il leur est arrivé. Les débuts de son histoire avec Michonne. C'est idiot mais quand il prononce son prénom, je me raidis sans le vouloir et il m'apaise par de douces caresses dans mon dos.

Nous finissons par nous endormir ainsi, dans les bras l'un de l'autre, . . . comme un couple.

Ce matin, je me sens mieux, même beaucoup mieux. Je vais pouvoir enfin me lever et quitter cette chambre et ce lit. Je regarde SnowWhite s'étirer et lui dit.

_ Allez mon beau, allons voir ta maîtresse, dis – je une fois debout.

J'ouvre délicatement la porte et sourit en voyant Rick et Megan endormis dans les bras l'un de l'autre. Je n'avais jamais vu Rick si détendu . . . ou protecteur . . .

The Walking Dead Megan KnightOù les histoires vivent. Découvrez maintenant