Chapitre 1

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J'ouvre les yeux en même temps que les premiers rayons du soleil caressent mon visage. J'ai pris cette habitude. Enfin ce rythme s'est imposé à moi depuis quelques temps pour être totalement honnête. Je prends quand même quelques secondes pour m'étirer et finis par me lever à contre cœur.

Une fois ma toilette de chat faite, je fais un point rapide sur mes réserves. Niveau nourriture ça va mais je vais devoir m'acquitter de ma corvée préférée . . . aller chercher de l'eau à la rivière, soit cinq trajets de quatre kilomètres aller retour, avec dix litres d'eau à ramener à chaque voyage. Bref que du bonheur.

Cela peut paraître relativement facile, mais pour plusieurs raisons, pour moi c'est loin d'être une partie de plaisir. Tout d'abord, je ne suis pas particulièrement sportive, même si je dois avouer que je fais beaucoup de progrès ces deux dernières années. Ensuite, je ne suis pas un grand gabarit même pour une fille, je mesure à peine un mètre soixante cinq et je dois peser une cinquantaine de kilos toute mouillée donc niveau musculature j'ai rien de wonder woman. Ajouter à cela que nous sommes près de Washington, en plein été ce qui se traduit par forte chaleur assurée.

Rien qu'à cette perspective, je saute littéralement de joie. Je mange une barre de céréales tout en émiettant une deuxième dans la gamelle de SnowWhite, mon chat. Mon père me l'a offert pour mes seize ans, l'année où ma mère est morte. Cela va dix ans que ce gros pépère ne quitte pas d'une semelle.

Pendant que je lui prépare sa gamelle, ce dernier me regarde paresseusement allongé sur mon lit. Il se demande probablement pourquoi je me mets en route de si bon matin, alors que je pourrais me prélasser avec lui.

Une fois mon petit déjeuné terminé, j'enfile un slim et un débardeur. Je prends le temps de bien lacer mes rangers car je n'ai pas fini de marcher aujourd'hui, alors autant être bien dans ses chaussures. Je prends mon sac dans lequel je mets de l'eau et de quoi manger. Puis je vérifie mon arme et mes couteaux, un à la taille et l'autre dans ma botte.

Je me dirige vers SnowWhite et lui parle. Je l'ai toujours fait alors pourquoi m'arrêter maintenant.

_ Bon, viens ici gros paresseux, dis – je à son intention.

Il se redresse avec élégance et vient frotter sa tête contre ma main. Je le caresse et le gratte derrière les oreilles en lui donnant mes dernières recommandations avant de sortir.

_ Pas de fête en mon absence avec les chats du quartier. Et si quelqu'un entre, tu te planques, c'est clair, ne joue pas les héros.

Il me répond par un miaulement qui me fait sourire. Je sors enfin de mon chez moi qui se résume à un petit chalet perdu au milieu de la forêt. Je passe derrière celui - ci et prends mes deux bidons vides, en me murmurant c'est parti.

Je ne marche pas trop vite et suis extrêmement attentive à ce qui m'entoure. Le moindre bruit peut être synonyme de danger voir de mort. Alors en cas de problème, je préfère ne pas faire tous les trajets mais rester en vie. Je suis mon instinct depuis le début et suis toujours en vie, donc j'avoue que je lui reste fidèle. Car étant seule, je ne peux compter que sur moi – même.

Mon premier aller retour se passe bien. Je remplis ma réserve sur le côté du chalet. À peine ai – je fait la moitié de mon deuxième trajet vers la rivière que je tombe sur quatre rôdeurs. Les voyant avant qu'ils ne me voient, j'ai un avantage.

Même si cela fait parti de notre monde, je trouve toujours cela . . . difficile. Je sais qu'ils sont morts, que c'est eux ou nous. Je le fais mais n'en retire aucun plaisir, ni satisfaction. J'ai vu des humains en faire un jeu, se délecter de les tuer, en faire un amusement ou encore s'en servir de protection. Alors que c'est juste une nécessité, un choix, . . . eux ou nous. Et j'ai choisis.

Pour les deux premiers, j'arrive par derrière et plante mon couteau à la base de leur crâne. Ils s'effondrent sur eux – même dans un bruit écœurant. C'est ce bruit qui attire les deux autres et j'ai une absence en les regardant.

Avant d'être mortes, ces deux filles devaient avoir mon âge à peu de chose près. Elles devaient être proches car elles portent le même collier. Depuis combien de temps je n'avais pas été proche de quelqu'un, un humain, . . . Le claquement de leurs dents me réveille rapidement quand il se fait entendre trop près de mon visage. Je les repousse violemment puis plante mon couteau dans chacun de leur crâne.

Je souffle, essuie mon couteau et le range dans l'étui accroché à ma ceinture. Puis je récupère mes bidons vides et poursuis mon chemin jusqu'à la rivière. Je termine ma corvée et comme je le pensais les trois autres voyages se déroulent sans encombre.

De retour au chalet, je suis exténuée. Je décide de m'offrir un petit plaisir bien mérité, à savoir une douche rapide. Je prépare la douche de camping et savoure ce moment. Une fois propre et sèche, je regarde SnowWhite étendu sur le lit en train de faire sa toilette. Je m'allonge sur le lit et il vient frotter son museau dans mon cou. Ce qui me sourire.

_ Demain, je vais aller vers la clairière à l'ouest, vers la Colline, dis – je à mon compagnon poilu.

Il se redresse et me gratifie d'un miaulement que je qualifierai de réprobateur.

_ Je sais, . . . je sais, . . . il y a des humains dans ce coin, . . . mais il y a aussi des pieds de cassis qui seraient heureux dans notre potager, lui répondis – je en lui grattant les mâchoires ce qui le fait ronronner.

Je me relève et vais chercher de quoi préparer un repas dans le potager. Je soupire quand j'entends le bruit des boîtes de conserves s'entrechoquer. Je me saisis de mon couteau et me dirige vers le bruit . . . mais je me fige, je ne suis pas face à des rôdeurs . . . mais face à bien pire.

_ Bonjour Megan, commence le plus grand, l'autre restant en arrière comme un bon petit chien.

_ Bonjour, répondis – je à mon tour tendue.

_ Cela fait un bail que l'on ne sait pas vu, poursuit – il avec un sourire.

_ Et bien continuons ainsi, cela me va très bien, répondis – je les dents serrées.

_ Tu m'invites à entrer, . . . Megan ? Me demande – t – il avec un sourire en coin.

_ Non, rentrez chez vous, dis – je en tournant les talons avant de regagner le chalet. Ces deux idiots m'avaient coupé l'appétit.

_ Il ne sera pas toujours aussi clément, Megan, termine – t – il en riant sachant très bien ce que cela impliquait.

Sa phrase me frissonner de dégoût mais je suis suffisamment loin pour qui ne le voit pas. Une fois dans le chalet, je ferme la porte et me colle contre elle.

Je glisse sur le sol et fonds en larmes. Il a raison tôt ou tard, il me ramènera là – bas de force. Je pourrais encore fuir mais il me retrouvera alors autant l'affronter le moment venu. Je finis par m'endormir en boule sur le sol. SnowWhite descend du lit et se colle à moi pour me réconforter et finis par dormir avec moi, à même le sol.

The Walking Dead Megan KnightOù les histoires vivent. Découvrez maintenant