Je n'ai jamais aussi bien dormi de ma vie.

Je tourne ma tête vers le côté droit où le parasite somnole encore et je suis surprise de la voir dans cet état. Elle est complètement retournée vers moi et je suis assez ébahie par la vue. La voir aussi vulnérable fait de mon estomac de véritables montagnes russes, quelques cheveux se sont logées sur son visage et ses lèvres si rouge d'habitude à cause de son rouge à lèvre sont d'un rose beaucoup trop pure. Son teint est de crystal et je dois avouer que si je ne la détestais pas déjà, je l'aurais fais rien qu'en voyant sa beauté lorsqu'elle dort.

Je l'observe encore un peu, profitant de mon opportunité et balaye la mèche de cheveux qui trouble mon tableau. Elle est beaucoup trop belle, et je dois avouer que ça me dérange un peu. Un sourire malsain né sur mes lèvres quand je m'apprêté a quitter les draps mais dès que je mets un pied hors du lit, je me rends compte que je suis en sous vêtements, je rougis de mon audace et d'autant plus au moment où je me rappelle des derniers mots de ma camarade belligérante la veille.

Je verifie qu'elle somnole toujours avant d'enfiler le t-shirt et le short moutarde que je portais hier et que j'ai délibérément enlever devant Abigail. Je quitte la chambre à pas de loup et me précipite vers les premiers tiroirs que je trouve. Tous y passent, ceux du couloir, de la salle de bain commune, de la pièce à vivre et c'est dans ceux de la cuisine que je trouve ce que j'y cherche. Après avoir obtenue le petit objet cylindrique, je regagne ma chambre silencieusement vu que je suis la seule éveillée.

Ma proie est étendue sur le lit avec délicatesse, ne se doutant pas qu'une prédatrice attend son opportunité de la faire réagir depuis un assez bon moment. Je retire le capuchon du marqueur qui s'effondre sur le sol dans un fracas silencieux et m'approche d'elle. Lorsque je suis à son chevet, je marque un temps d'arrêt, l'admirant quelque peu.

Même si je ne l'aime pas, je suis obligée d'admettre qu'elle a un genre de beauté qui est tellement pure, loin de ce qu'elle est réellement. Je me demande encore comment elle fait pour garder un teint aussi éclatant avec toutes les cigarettes qu'elles s'en filent, et si je l'apprécierais un minimum, je lui aurais sans aucun doute demander ses habitudes quant aux soins qu'elle applique à sa peau.

Je secoue la tête, chassant les milliards de compliments à son égards qui fusent dans mon esprit et me penche vers elle en plantant le bout du feutre sur sa joue. La pointe de l'objet roule sur sa peau, dessinant des motifs assez marrant et je ne peux attendre de voir sa réaction.

Suite à cela, j'ai dû attendre deux bonnes heures dans la cuisine avant que l'un d'entre eux ne se lève. C'est Yann qui me rejoint dans la cuisine, le visage chiffonné par son sommeil, il m'accorde un sourire d'ange avant de me demander :

— Tu as bien dormi?

— Comme jamais je ne l'avais fais auparavant.

— On est d'accord sur ce point là, me lance-t-il avec un sourire plein de sous entendu.

Plus tard, Ronald et Julian se sont joint à nous, ensuite c'était au tour d'Elisa, Anna et Isa. Toujours aucune nouvelle de Caroline, Caleb et Abigail. En regardant l'horloge, je vois qu'il est dix heures, Isa a décidé de préparer le petit déjeuné pour tout le monde. Avec celle-ci je n'ai échangé aucun mot et elle n'a pas semblé vouloir changer les choses, ça m'a un peu déçu mais je me dis que ça m'est égal au fond. Bon d'accord, peut être pas totalement. J'aurais juste aimé qu'elle se tienne à l'écart d'Abigail pour une raison qui m'est inconnue. C'est égoïste et complètement débile quand on songe au fait qu'elles sont amies toutes les deux mais les mots de Ronald me font voir tout sous un autre jour.

— Mary ! quelqu'un s'exclame alors que les sept présents s'assoient autour de la table.

J'en déduis donc que la petite biche s'est réveillée. Tout le monde me regard perdu et choqué tandis que nous entendons Abigail descendre les marches d'escalier brutalement. Lorsqu'elle entre dans la salle à manger, son visage est rouge de colère, les poings serrés et là mâchoires contractées. Sans oublier les traits noirs épais sur son visage qui représente une dizaines de choses : une moustache de matador, deux cercles sur les deux joues, un mono sourcil, l'incontournable cicatrice en forme d'éclair à la Harry Potter, une petite barbichette, pleins de boutons, etc.

J'ai l'air d'avoir fait du bon boulot.

— T'es une femme morte, crache-t-elle avant de se ruer sur moi.

Je me lève d'un bon de ma chaise alors que mes amies sont partager entre la surprise et le fou rire. Lorsqu'elle se trouve à deux mètres de moi, prête à bondir, Ronald se lève et se pose face à elle. C'est en reculant face à sa colère que je me dis qu'une proie n'est pas celle qui attaque un prédateur en temps normal.

— Enlève toi Ronald, je vais lui régler son compte.

Son ton est venimeux mais il reste tout de même hilarant étant donné les circonstances.

— Je suis persuadé que tu lui aurais botté le cul, répond celui-ci, mais attend de retourner au pays pour le faire.

Même si il est dos à moi, je peux sentir son sourire apaisant qui agit immédiatement sur Abigail. Elle grogne avant de tourner les talons et retourner dans la chambre.

— Tope là, s'exclame Julian avant de tendre son bras vers moi.

Je tape dans sa main avec un grand sourire, les autres sont hilares.

— On va bientôt avoir vingt ans, sourit Anna. On est obligé de continuer à se faire chier?

— J'ai pas payé un voyage, répond Elisa, pour vous voir vous faire les yeux doux. On veut de ça nous.

Elle me fait un clin d'œil et c'est là que la décision la plus irrationnelle que j'ai eu me vient. Je vais aller jeter un petit coup d'œil à l'étage, plus précisément, dans notre chambre.

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J'aime bien ce chapitre mais d'autant plus celui qui va suivre.

Bon, cette première nuit ensemble n'est pas aussi horrible qu'il n'y paraissait.

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Merci encore :)

I.

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