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BOUM BOUM BOUM

Je gémis dans mes draps lorsque j'entends le fracas. Je décide de l'ignorer lorsque je vois que mon radio réveil affiche 10h56. Mais de nouveau, un imbécile frappe à ma porte comme si elle lui appartenait. Je me lève rapidement, grognant. Je suis prête à attaquer et celui qui est face à la porte ne sait pas à quel point je sais mordre. N'étant pourtant vêtue que d'un t-shirt large qui m'arrive en haut des cuisses et d'une culotte, j'ouvre la porte à la volée, le visage rouge de colère mais je me tend lorsque je vois la personne qui est venue me rendre visite.

— Qu'est-ce que tu fous là? crache-je tout de même.

Elle me sourit gentiment, ce qui m'agace encore plus. Elle porte une robe différente de celle d'hier et je dois l'avouer son teint est incroyablement bon en dépit du fait que l'on s'est couché très tard.

Je suis contente de te voir aussi, dit-elle en me basculant pour entrer dans mon appartement. Ça sent bon.

Elle inspire fort et fronce les sourcils avant de s'engager vers ma chambre.

Fais comme chez toi, grommelé-je sarcastiquement.

Elle entre dans celle-ci et fait le tour des lieux observant attentivement chaque recoin de ma chambre. Ensuite elle sort de celle-ci et va consulter la salle de bain, elle en ressort quelques secondes après et finalement, elle se presse vers la cuisine.

— Bon d'accord, dis-je, j'peux savoir ce que tu cherches?

— Rien, répond-t-elle innocemment en haussant les épaules. J'ai toujours pensé que t'étais l'une de ces filles bordéliques, chez qui la merde collait au plafond. Je suis impressionnée par le fait qu'un dimanche matin tout soit clean.

Je lève les yeux au ciel, voulant l'étrangler subitement. Mon expression se détend rien qu'à l'image dans ma tête d'elle entre mes mains complètement impuissante et vulnérable, sans son stupide sourire satisfait.

— T'es vraiment pas possible, souffle-je.

C'est la première fois qu'elle met un pied dans mon appartement et je me fais la promesse que ça sera également la dernière fois. Je croise les bras sur ma poitrine sachant que je ne porte pas de soutien-gorge et la toise, attendant qu'elle explique sa venue.

Je suis venue te rendre ça, dit-elle en me tendant mon téléphone. Tu devrais songer à y mettre un code.

Je fronce les sourcils en me demandant comment elle avait fait pour avoir mis la main là dessus.

— Est-ce que tu as fouillé dans mon téléphone? demande-je attendant une réponse négative pour ne pas avoir à commettre de meurtre.

— Bien sûr que oui ! s'exclame-t-elle. Tu crois quand même pas que j'allais rater une occasion pareille, en plus j'en ai découvert plus sur toi en consultant ton téléphone qu'en une année de connaissance.

Je boue littéralement de l'intérieur, elle ne pense pas sérieusement qu'elle va s'en tirer comme ça.

— Dis-moi maintenant pourquoi je ne devrais pas te tuer sur le champ, demande-je doucement essayant de contrôler ma colère.

Elle rit sincèrement, comme si je lui avais faites une bonne blague et ça a le don de me faire sortir de mes gons.

— Justement, il n'y aucune raison qui pourrait de retenir.

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