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Je referme ma valise coûte que coûte en me débattant avec celle-ci. Elle est coriace mais je parviens tout de même à la fermer entièrement.

— Mary : un, la valise : zero, m'adresse-je à l'objet inanimé, essoufflée par mon combat de titan.

Je suis enfin prête. Je vérifie une nouvelle fois que tout est en ordre : Valises, check, passeport et pièce d'identité, check, billet d'avion, check, couper l'arrivée d'eau et le gaz, check. On dirait que tout est en ordre, tout pile lorsque mon téléphone sur ma table de chevet sonne.

— Je suis en bas, grouille.

Puis Elisa raccroche. Je la rejoins à grande vitesse malgré ma valise qui pèse quasiment mon poids.
Après qu'elle m'ai saluée, elle a démarre la voiture à vive allure. Étant toutes les deux épuisées, aucune de nous deux n'engage la conversation. Il est quand même quatre heures du matin et à cette heure-ci, je suis normalement dans mon lit bien au chaud. Rien qu'à cette pensée, j'ai un léger pincement au cœur. A peine arrivée à l'aéroport, Elisa s'active même si nous ne sommes pas particulièrement en retard et je traîne des pieds derrière elle, gémissant de fatigue.
Nous aurions pu prendre des vols de journée mais étant donné que nos moyens restait quand même modéré, il fallait mieux sélectionné les vols les moins chers même si il fallait souffrir. Et je pèse mes mots.

Mes paupières sont lourdes lorsque nous rejoignons nos amis, après avoir enregistré nos bagages. Tous sont présent sauf Anna qui est allé en Italie hier. Je ne les salues pas tous, étant d'une humeur détestable le matin, surtout quand on a une Elisa hyperactif à ses côtés.

Le vol s'est passé dans d'agréable conditions, j'étais coincées entre Ronald et le hublot. Étant donné qu'il est assez silencieux, j'ai pu m'endormir sans le moindre problème. Quelques heures plus tard, nous touchions enfin le sol italien. C'est la première fois de ma vie que je met les pieds dans ce pays et je ne peux refouler mon excitation. L'hôtesse de l'air fais des signes à l'avant de l'engin et nous souhaite un agréable séjour.

Ils nous a fallu quelques temps avant de récupérer nos bagages et de nous mettre en route. Deux voitures sont garées l'une à côté de l'autre, comme nous l'a indiqué Anna. Yann sort les clés de sa poche et en balance un trousseau à Ronald, j'en déduis qu'ils seront nos chauffeurs. On m'apprend que la maison ne se situe qu'à une vingtaine de minutes de l'aéroport et je suis soulagée, je ne me voyais pas en plus dépérir dans une voiture, entasser avec mes amis et nos bagages sous cette chaleur horrible.

Dans l'une, Ronald et moi sommes à l'avant tandis qu'Isa, Abigail et Julian sont à l'arrière, et dans la d'autre voiture, il y a les quatre autres.

Le silence dans notre voiture est un silence de mort. C'est même étrange, il est rare qu'on soit réuni dans un tel silence, et ce n'est pas l'un de ceux qui sont apaisant mais plutôt ceux qui sont pesant. Mon esprit me hurle de ne pas y songer mais savoir Abigail et Isa a l'arrière, l'une à côté de l'autre, me dérange.
Isa est mon amie, je n'arrive pas à croire qu'elle me fasse un coup pareil. Il est vrai que je ne sais pas ce que je lui reproche exactement, Abigail est également son amie mais j'aurais voulu qu'elle s'éloigne d'elle.

Est-ce que je suis en train de devenir comme Abigail? Ne voulant que personne ne l'approche? Est-ce que mes motivations sont les même que les siennes? Vouloir la laisser seule.
Je secoue la tête légèrement, voulant rayer ce nom de ma mémoire et la voiture qui est commandée par un GPS entre dans une allée faites de pavés faisant secouer légèrement la voiture. Je sens que nous sommes proche de la dite maison car la vitesse ralentit de plus en plus. Et comme je l'avais devinée, au bout du chemin ornée d'arbres à ses bordures se trouve une maison aux allures romanesques mais à la fois moderne.

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