A la fin de sa tirade, il décroise les bras mettant les mains dans ses poches arrières et même si il essaie de s'afficher avec une expression rigide, il n'y parvient pas car je décèle tout de même sa tristesse.

— Je suis désolée Caleb, répondis-je sincèrement tout de même atteinte d'une culpabilité. Tu pensais bien lorsque tu nous croyais flirter mais je dois avouer que ces derniers temps beaucoup de choses me bousculent et je ne me sens pas prête à entrer dans une toute nouvelle relation. Je ne me voyais pas te faire perdre ton temps plus que ça et je n'avais pas envie d'affronter ce moment également. Tu es mon meilleur ami et je ne voulais pas te perdre.

Je hausse les épaules, essayant de prendre un air détaché mais je faillis quand ma voix craque à la fin. Les larmes que je retenais tout à l'heure menacent de couler et c'est bien une chose que je ne veux pas. Caleb fronce les sourcils, semblant s'inquiéter de ma soudaine tristesse et je m'en veux de me montrer aussi faible. J'avoue que cette situation ne mérite pas tant de peine mais je sais que ce n'est pas la relation avec Caleb qui me met dans cet état – du moins pas entièrement.

— Très bien, je comprends, dit-il une mine sérieuse. Seulement, ne joue pas le fantôme avec moi, tu me perdras pas, je resterais ton meilleur ami.

Il ouvre soudain ses bras et je me loge à l'intérieur. Son menton repose sur ma tête lorsqu'il ajoute :

— Tu ne pensais quand même pas que t'allais te débarrasser de moi comme ça, me taquine-t-il, je suis une tâche tenace.

Je ris alors que je me défais de cette étreinte. Nous retournons ensuite dans le salon, bras dessus bras dessous, et je suis contente de voir qu'il reste « mon pote ». Personne ne semble avoir remarqué notre absence, pas même Abigail qui avait prétendu être éprise de lui. On dirait qu'Isa s'occupe bien d'elle, alors.

Je reprend ma place à côté de Ronald et il me sourit seulement, sans doute mal à l'aise suite à ma réaction. Je m'apprête à lui dire que tout est OK quand Anna rentre dans le salon, en s'exclamant :

— Ça faisait longtemps qu'on ne s'était pas retrouvé tous ensemble.

Il est vrai que cela fait seulement trois semaines que nous nous sommes pas vus tous en même temps mais nous avions l'habitude de le faire plus souvent.

Elle se met face à nous comme si elle se préparait à faire un speech.

— Je sais que certains d'entre nous ne sont pas dans les meilleurs conditions en ce moment mais je ne veux pas qu'on oublie que l'on forme une famille et que quoi qu'il arrive, on saura toujours se soutenir les uns les autres, n'est-ce pas?

Chacun acquiesce et je me demande si je ne suis pas un peu plus concerné que les autres face à ces mots.

— Bref, reprend-t-elle. J'aurais voulu nous réunir une nouvelle fois, et mon oncle m'a proposée de nous céder sa maison de vacances pour quelques jours si on le souhaitait, et j'ai dis que je vous en parlerais. L'endroit ce situe au sud de l'Italie, c'est un endroit vraiment magnifique, et la maison est vraiment très grande.

J'écarquille les yeux en avalant ses mots, surprise qu'elle nous ai convoqués en quelque sorte pour ça. Alors que je songe à mon compte en banque qui va être dans la zone rouge si je réponds par la positive, tout le monde s'exclame que c'est une super idée.

— On s'en va quand? demande Julian emballé par l'idée.

— Dans trois jours? demande-t-elle retissante. J'ai déjà réservé mon billet et je voulais le faire au plus vite, pour éviter que vous changiez d'avis.

Parfois elle ne se rend pas compte que l'on a pas tous les mêmes moyens aisés qu'elle. Je vais devoir piocher sur l'argent que j'avais mis de côté pour l'année étudiante et une éventuelle voiture.

— J'y suis, s'exclame-t-il et tout le monde le suis, moi y compris.

— C'est génial, vous êtes les meilleurs, on va passé un moment de folie. Bon j'ai fais du poulet rôti ainsi que des frites pour ceux qui ont faim.

Je saute intérieurement de joie alors qu'une question me survient.

— Mais t'es pas enceinte alors? demande-je d'une petite voix que tout le monde a entendu.

Un blanc s'empare de la pièce et Anna devient subitement livide.

— Quoi? Non! s'exclame-t-elle.

Suite à sa rétorque, tout le monde se mit à rire, et je rougis fortement en maudissant Ronald.

— Je n'en étais pas sûre, dit-il en haussant les épaules, hilare.

Mais quel enfoiré, songé-je, tout de même amusée par la situation.

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Petit chapitre, certes pas essentiel mais nécessaire.

Des avis?

Bon, Caleb est hors course apparement, ça avance, ça avance...

En tout cas merci d'avoir choisi cette fiction, écrire cette fiction était un bonheur qui s'accentue d'autant plus quand je le partage avec vous!

Merci ! :)

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