Le rôle d'une vie

Chapitre 11

Hey !
Désolée pour le petit retard, je vous laisse sans plus attendre avec le chapitre 11
Bonne lecture
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Chapitre 11 :

Raven était en train de siroter son second jus de fruit afin de récupérer des vitamines pour la suite du match quand quelqu'un la bouscula.
- Non mais vous pouvez pas faire attention s'insurgea t'elle alors que cette dernière lui avait fait renverser le contenu de son gobelet sur son t-shirt bleu à l'effigie de l'équipe.
- Attends An' ! Anya ! Cria un homme au loin.
Elle se retourna dans sa direction pour voir ce qu'il se passait, elle remarqua que l'homme semblait fixer quelque chose derrière elle. Elle se détourna de nouveau pour suivre le regard de l'homme, à peine surprise de voir la silhouette d'Anya disparaître à l'intérieur de la Maison Blanche.
- Qu'elle m'énerve dit elle en jetant le reste de son gobelet dans la poubelle à proximité, comprenant que c'était Anya qui venait de lui gâcher sa pause boisson.
Elle partit à sa suite, décider à réprimander la jeune femme pour sa boisson mais surtout voulant comprendre sa soudaine fuite. Elle fut rejointe par Lexa à la porte, elle avait sûrement été alerté par les appels de l'homme et s'inquiétait pour sa meilleure amie.
- T'inquiète, j'y vais, ton départ créerait certainement une crise mondiale, rassura t'elle, passant au tutoiement, elles se connaissaient depuis plus d'une semaine après tout.
- Tu n'exagères pas un peu dit Lexa en levant les yeux au ciel, ne semblant pas offusquée par la familiarité de la jeune femme.
- Je vais lui botter les fesses pour avoir gâché mon jus de fruit dit elle tout en essuyant à nouveau son t-shirt.
- N'y va pas trop fort avec elle tout de même concéda t'elle, sachant que sa présence était requise ici, elle ne pouvait pas s'absenter pendant une durée indéterminée à la recherche de son amie.
- Je te la ramène dit elle en entrant à son tour à l'intérieur, bien décidée à retrouver Anya au plus vite pour retourner jouer au basket.

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La porte de son bureau claqua derrière son passage, elle se dirigea rapidement vers la table où le résultat de ses recherches de la semaine était éparpillé. Elle se saisit de plusieurs documents, poussant sur le côté ce qui ne l'intéressait pas. Des flashs de ce qu'elle venait de lire sur le dossier de Fitz lui revinrent en mémoire la torturant à nouveau. Il y avait eu ce nom, Mike Anks en haut du contrat de travail de sa mère, ce nom qu'elle avait lu de nombreuses fois cette dernière semaine et qu'elle détestait.

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Quelques jours auparavant :

- Voici les archives de la police des années 1970 aux années 2000. Amusez vous bien, j'espère que vous trouverez ce que vous voulez dit l'agent en charge de surveiller le secteur.
Il s'éloigna ensuite en refermant la grille derrière lui, se réinstalla à son bureau et reprenant son activité. Activité qui consistait à manger des donuts devant un match de football américain. Elle leva les yeux au ciel, les clichés étaient parfois avéré on dirait.
En se détournant, elle vit alors l'ampleur de la tâche, l'entrepôt où il stocke les archives devait faire la taille d'un terrain de football. Anya souffla et se motiva, plus tôt elle se mettait au travail, plus tôt elle aurait finit. À la clé, un Mendell hors d'état de nuire, l'enjeu était important. Elle traversa les allées, essayant de comprendre comment la police classait ses dossiers. Il semblerait que cela soit par année et par gravité de crime, allant de la simple infraction au meurtre.
Elle se dirigea alors vers les années 80, à cette époque Mendell concourait pour le poste de maire du district de Columbia.
De nombreuses fois, elle a entendu qu'il aurait jouer de son autorité pour abuser de jeunes stagiaires. C'était des rumeurs qui n'avaient jamais été prouvé, personne n'ayant jamais rien trouvé attestant des abus. Elle sentait que ces rumeurs n'étaient pas infondées, il ne restait plus qu'à trouver des preuves et des témoignages. Elle se saisit alors des cartons sur les agressions sexuelles sans poursuite, soit des doutes étaient émis sur la victime, soit pas assez de preuve étaient rassemblées contre le suspect.
Elle commença par trier les dossiers en fonction de l'âge des victimes, les stagiaires sélectionnées dans les bureaux de campagnes avaient en moyenne entre 16 et 19 ans à l'époque. Elle affina à nouveau ses recherches en éliminant les jeunes filles provenant des milieux aisés, elles avaient beaucoup trop de ressources et Mendell ne prendrait pas le risque de se faire poursuivre. Il ne lui restait plus qu'une centaine de dossier dans le secteur où se trouvait les bureaux de campagne de Mendell dans les années 1980. Elle finit son triage en mettant de côté les orphelines. Hier en réalisant quelques recherches, elle avait découvert un vieil article ventant les mérites du bureau de campagne de Mendell qui offrait une chance aux orphelines dans le monde du travail. Ces jeunes filles avaient le profil parfait, pas de moyens, pas de famille. On remettait facilement leur parole en doute, croyant plus facilement un homme influant qui n'avait rien à se reprocher. Elle finit avec seulement une dizaine de dossier pour les années 1980 à 1985.
Elle commença à feuilleter les dossiers, lisant les rapports de police et les recherches complémentaires, celles ci étaient en général minime.
Après plus d'une heure à avoir épluché minutieusement chaque cas, elle avait réussi à faire des rapprochements entre plusieurs victimes. La jeune femme en avait également éliminé, celles qui n'avaient jamais eu d'interaction avec Mendell, ne travaillant pas pour un de ses sous fifres.
Elle se saisit de son téléphone tout en jetant à nouveau un coup d'œil à ses notes. On décrocha au bout de la première sonnerie.
- Jasper à votre service ! Quelle est la demande ?
- Bonjour monsieur Jordan, trouvez moi tout ce que vous pouvez sur un certain Mike Anks, il aurait travaillé pour les bureaux Mendell dans les années 1980.
- Il est mort dit il après quelques clics lointains sur son clavier.
- Merci mais ce n'est pas ce qui m'intéresse, est ce qu'il avait un quelconque rapport avec le programme : « orphans deserve a chance » ?
- Oui c'est même le créateur dit il en observant une photo jaunie où l'homme posait en compagnie d'orphelines devant le bureau de campagne Mendell.
- Est ce qu'il avait un casier ?
- Non, par contre j'ai quelque chose qui pourrait peut être vous intéresser, il a été suspecté plusieurs fois de trafic d'humains mais aucune plainte n'a jamais abouti par manque de preuve. D'après ce que j'ai sous les yeux, il fournissait les hommes riches de la capitale en jeune fille.
- Dans quelle branche travaillait t'il ?
- La communication et d'après ce que j'ai sous les yeux, les deux hommes avaient l'air très proche dit il en cliquant sur une photo où on les voyait tous les deux, Mike avec un bras sur l'épaule de Mendell.
- D'accord merci pour les informations, je vous recontacte au besoin.
- Bonne journée patronne ! Dit le jeune homme de son éternel ton guilleret.
- On dirait que je tiens quelque chose dit elle en observant ses notes.
Elle laissa en plan son travail et se leva pour rejoindre l'entrée, une idée derrière la tête.
- Excusez moi, vous auriez une minute.
- Vous ne voyez pas que je suis occupée dit il ne prenant même pas la peine de détacher son regard de l'écran de télévision.
- Ça fait combien de temps que vous exercez ce métier ?
- 5 ans.
- Ça vous plait ?
- Qu'est ce que tu veux ma jolie dit il daignant enfin la regarder.
- Une promotion ça vous intéresse.
- Quel imbécile dirait non !
- La crime je suppose ? Dit elle s'en vraiment attendre de réponse.
- Qui me dit que vous êtes assez haut placé pour me l'obtenir.
- Taper Anya Thompson sur votre clavier et rejoignez moi quand c'est fait dit elle en retournant d'où elle venait.
Une fois installé, elle entendit un cliquetis, indiquant l'ouverture de la porte. Elle attendit patiemment l'arrivée de l'homme pour lui donner ses instructions.
- Je fais quoi pour vous aider madame demanda t'il docilement.
- Vous me trouver tous les dossiers d'agression sexuelle sans poursuite concernant des orphelines entre 16 et 19 ans dans le secteur du mémorial embauchée par Mike Anks entre 1985 et 1995.
- Bien madame.
Elle se remit à lire les témoignages des victimes, cherchant le moindre indice dans leur discours. Malheureusement, chaque jeune fille semblait apeurée, ne parlant jamais de leur agresseur, se contentant de dire qu'elles auraient des problèmes si jamais on apprenait son identité. De plus, nombreuses étaient celles qui étaient déjà accusé de vol à l'étalage ou de possession de drogue. Qui allait croire une junkie ou une voleuse ? Elle sélectionna celle qui n'avait rien à se reprocher, elle leur rendrait peut être une petite visite si elle n'avait pas les moyens de trouver mieux. Il était inutile de remémorer à ses jeunes femmes de mauvais souvenirs si ce n'était pas absolument nécessaire.
Elle quitta le bâtiment tard dans la soirée non sans remercier l'agent pour son aide, emmenant avec elle un carton de toutes le jeunes femmes qu'elles avaient retenu et qui correspondait au profil.