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Jusqu'à aujourd'hui, elle avait poursuivit ce chemin vers la paix. Il restait encore beaucoup à accomplir mais le plus dur était derrière eux. Ces 2 dernières années avaient été difficiles mais elle avait pu compter sur le soutien de ces proches qui avaient toujours été là pour elle. Elle comptait bien continuer de changer les choses pendant ces deux dernières années au pouvoir et pourquoi pas 4 années de plus si son peuple le désirait.

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Lincoln et Octavia suivaient la présidente à distance dans les couloirs de la Maison Blanche. Cette dernière semblait être dans ses pensées depuis quelques temps, elle avait les yeux dans le vague et saluait les personnes qu'ils croisaient distraitement.
Lincoln la regardait l'air inquiet depuis le début et Octavia commençait à se demander ce qui tracassait son coéquipier.
- Pourquoi as tu l'air si inquiet lui demanda t'elle.
- Je me demande simplement si c'est une bonne idée, je ne sais pas si elle est prête à jouer cette mascarade, j'ai peur que cela fasse remonter des souvenirs douloureux pour elle.
- Ça fait plus de 7 ans que Costia est décédée maintenant.
- Je sais mais elle n'a jamais pu s'attacher à nouveau depuis elle. Je pense qu'elle a peur de trahir la mémoire de Costia en aimant à nouveau. À chaque fois que j'aborde le sujet avec elle, elle se ferme et change la conversation.
- Peut être que Clarke l'aidera à s'ouvrir à nouveau.
- J'espère, elle mérite plus que quiconque d'être heureuse, elle a tellement souffert.
Ils arrêtèrent de parler brusquement en voyant que la présidente s'était arrêtée devant eux.
- On est arrivé, le groupe de visite devrait apparaître dans quelques minutes.
Ils acquiescèrent et se placèrent autour de la présidente. Les fouilles avaient été intensifié à l'entrée et le couloir avait été sécurisé, les autres gardes du corps se trouvaient en patrouille dans les couloirs et deux d'entre eux étaient habillés en civil à l'interieur du groupe. La présidente ne se montrait que très rarement en public, réalisant des sorties à l'extérieur seulement quand celle ci étaient nécessaires, c'est pour cela que ces gardes du corps avaient été surpris de la demande qu'elle leur avait fait une heure auparavant. Il n'avait pas cherché à comprendre, exécutant simplement les ordres, heureux de voir la présidente sortir de son bureau. Tous les gardes du corps de Lexa étaient des personnes avec qui elle avait servi dans l'armée, elle avait été leur commandant pendant une année et il avait tous un immense respect pour la jeune femme. En quittant l'armée, il avait tous intégré les services secrets américains et Lexa en devenant présidente avait choisi majoritairement ces anciens hommes, ceux en qui elle avait le plus confiance pour assurer sa sécurité. Ils avaient vu pendant ces deux années la jeune femme se plonger dans son travail, s'accordant très peu de temps pour elle, s'évertuant à resoudre tous les problèmes du monde. Ils espéraient qu'à l'avenir ces sorties allaient se reproduirent, qu'ils allaient retrouver la jeune femme pleine de vie qu'ils avaient connu à l'armée.

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Pendant ce temps, dans le groupe de visite, Clarke était loin d'imaginer les bouleversements qu'elle créait déjà dans la vie de la présidente. La jeune femme était perdue dans ses pensées et n'écoutait pas vraiment les propos que tenaient leur guide, elle se remettait encore de sa rencontre avec la présidente ce matin et commençait peu à peu à réaliser les conséquences de ce qu'elle venait d'accepter. Elle allait devoir jouer la compagne de la présidente, elle allait apprendre à connaître cette femme, partager des moments avec elle. Cela se révélait être une tâche difficile car les deux jeunes femmes allaient devoir convaincre des millions voir des milliards de personnes que leur histoire était vraie, qu'elles s'aimaient. Elle n'aurait pas l'occasion de rejouer une scène comme elle pouvait le faire dans ses téléfilms quand elle n'était pas assez convaincante avec ses partenaires. Elles n'auront pas le droit à l'erreur et elle doutait que les gens allaient être convaincus si elles se tenaient simplement la main de temps en temps. Elles vont certenaiment devoir faire plus que cela pour convaincre tout le monde. De plus, elle savait que la présidente était réservée et pouvait être vu comme froide par la population. Elle n'avait jamais vu la jeune femme montrer vraiment ses sentiments au cours des quelques sorties qu'elle avait réalisé lors de son mandat, elle affichait souvent un visage neutre et se forçait à sourir de temps en temps. Elle avait du mal à l'imaginer être tendre et aimante à son égard. Elle sentait que la mission qu'on lui avait confié allait être très difficile. Elle arrivait bientôt au terme de la visite, elle ressassa alors son plan en se préparant à l'arrivée imminente de la présidente. Elle releva le regard vers le guide quand elle l'entendit s'arrêter brusquement, celui ci avait les yeux grands ouverts et fixait une jeune femme entourée de deux persones présentes au bout du couloir. Elle reconnu immédiatement les trois personnes comme étant Octavia, la présidente et Lincoln de par leur carrure et les vêtements qu'ils portaient le matin même. Le petit groupe s'avança vers les trois personnes, ne croyant pas en leur première intuition, la présidente ne pouvait pas être là. Mais pourtant en se rapprochant leur théorie fut vérifiée. Le guide fut le premier à s'adresser à elle, s'étant remis du choc le plus rapidement.
- Que nous vaut l'honneur de votre visite madame ?
- Je voulais prendre ma pause café ailleurs que dans mon bureau pour une fois. Puis en s'adressant au groupe. Vous appréciez votre visite ?
Une petite mamie prit alors l'initiative de lui répondre.
- Oui madame, ce tour est très bien et votre présence nous comble de bonheur. Merci pour tout ce que vous faites pour ce pays, grâce à vous je n'ai plus peur que mon petit fils ne rentre jamais au pays.
Et la vieille femme fit quelque chose qui surprit tout le monde, les empêchant de réagir à temps, elle prit la présidente dans ces bras durant quelques secondes et lui murmura quelque chose à l'oreille. Elle se retira et on put voir le magnifique sourire que lui adressa la présidente. À cet instant, Clarke pouvait admirer la jeune femme,
ses lèvres charnues s'étiraient dans un sourire resplendissant, ses yeux verts respiraient la joie, ces caractéristiques lui rendaient son air juvénile. Sa taille fine était mise en valeur par son tailleur cintré qui devait cacher une musculature prononcée. La présidente révélait toute sa beauté en cet instant, ce sourire illuminait son visage et sa rareté le rendait précieux. Clarke se promit de conserver cette image de la présidente dans sa mémoire et de recréer cet instant dès qu'elle le pourrait. Sentant la présidente sur le départ, elle se mis alors en retrait et fit semblant de répondre à son téléphone. Lexa le remarquant décida d'abréger la rencontre.
- Je vous souhaite à tous une bonne fin de visite. Puis elle se tourna vers la vieille femme, saluez votre petit fils de ma part.
Lexa contourna le groupe et s'avança dans la direction de Clarke pour quitter le couloir. La jeune femme ayant entendu la déclaration de Lexa et la sentant se rapprocher, rangea son téléphone après avoir fait semblant de raccrocher.
- Atten....
Lexa vit l'inévitable arriver quand la jeune femme se retourna au moment où elle allait passer à côté d'elle. Son café se renversa alors sur le chemisier de la jeune femme et elle s'empressa de reculer pour éviter toutes éclaboussures.
- Vous pouvez pas regarder où vous allez, espèce de ....Clarke releva le regard à ce moment pour voir la présidente hausser un sourcil face à ce qu'elle s'apprêtait à dire.
Elle sentit alors le café glisser sur sa peau, la température de celui ci était beaucoup trop élevée.
- Votre café est bouilllant !!!
- Je n'aime pas particulièrement le café tiède.
À ce moment, elle put voir Octavia planter en retrait lever les yeux au ciel, la présidente était rancunière, elle venait d'en avoir la preuve. Elle commença alors à enlever un à un les boutons de son chemisier pour éviter que le café soit en contact avec sa peau. Elle attendait la réaction de la présidente qui ne tarda pas.
- Je peux savoir ce que vous faites dit elle en attrapant chaque pan de son chemisier pour le refermer.
La présidente avait mis quelques secondes à réagir, perturbée par l'action de la jeune femme.
- J'évite une brûlure, je dois absolument retirer ce chemisier dit elle en enlevant les mains de la présidente de son chemisier pour limiter au maximum la zone de contact avec sa peau, la quantité de café sur son chemisier étant assez importante.
- Vous n'allez rien enlever du tout nous sommes dans un lieu public dit elle en refermant à nouveau le chemisier de la jeune femme. Vous allez plutôt reboutonner ce chemisier immédiatement poursuivit elle.
- Je veux bien mais vous y êtes cramponnée dit elle en désignant les mains de la jeune femme toujours accrochées à son chemisier.
- Excusez moi dit Lexa, se rendant compte qu'elle n'avait toujours pas enlevée ses mains, elle les retira rapidement.
Lexa observa alors Clarke reboutonner son chemisier avec une lenteur qu'elle savait calculée lui donnant certainement l'occasion de la repérer se perdre dans son décolleté. Voyant que la jeune femme avait reboutonné uniquement le premier bouton, elle s'impatienta.
- Vous voulez que je vous aide ? Dit elle, agacée par l'attitude de la jeune femme.
- Je veux bien madame répondit Clarke en montrant ses mains.
La peau était rouge et légèrement gonflée par endroit. Clarke avait certainement positionné ses mains devant le café pour se protéger, elles avaient donc reçu la plus grosse quantité. Elle fut stoppée dans sa comtemplation par un léger gémissement de douleur de Clarke.
- Lincoln va prevenir l'infirmerie de la situation, qu'il prépare une crème hydratante et des compresses. Ocatavia va me chercher Anya, les autres trouvez moi de l'eau fraîche ou imbibez d'eau froide un drap ou une serviette immédiatement ordonna t'elle tout en reboutonnant le chemisier de Clarke avec délicatesse en prenant soin d'éviter le regard de celle ci alors que leurs corps étaient seulement à quelques centimètres l'un de l'autre.
- Madame, on ne peut pas vous laisser seule intervient un de ses gardes du corps habillé en civil.
- Je sais me défendre Tristan, dépêchez vous dit elle en rétablissant une certaine distance avec Clarke.
Elle retira alors sa veste et la plaça autour des épaules de la jeune femme en la voyant frissonner. Elle se retourna en voyant que le petit groupe de visite avait observé la scène et n'avait toujours pas fait un geste pour partir.
- Ne vous ne faites pas, la situation est sous contrôle, nous allons prendre en charge cette jeune femme. Vous pouvez terminer la visite.
Le petit groupe se retira, laissant les deux jeunes femmes seules en attente du retour des gardes du corps de la présidente. Elles restèrent plongés dans le silence un moment.
- Je m'exc....
- Par...
- Allez y dit Lexa pour encourager Clarke à commencer.
- Pardon de vous avoir mis dans cette situation, mon plan ne s'est pas passé comme je voulais.
- Non vous n'avez pas à vous excusez, votre plan était parfait, puis elle se reprit mesurant ses mots. Il était bien, c'est de ma faute j'aurai dû faire plus attention à la température de mon café dit elle reconnaissant qu'elle était l'unique responsable de la blessure de la jeune femme.
- Ne vous en faites pas la blessure est superficielle, je devrais me remettre rapidement, par contre grâce à vous j'ai une dispense de sport pour quelques jours.
La jeune femme rigola à la remarque de Clarke, elle pensa alors que ces footings du matin promettaient d'être plus mouvementés en compagnie de Clarke.
Clarke quant à elle était heureuse d'avoir provoqué le rire de la jeune femme, elle avait l'air tellement plus apaisé dans cette situation, ce n'était plus la femme qui portait le poids du monde sur ses épaules.
Ce moment fut interrompu par l'arrivée de plusieurs gardes du corps rapportant ce que la présidente leur avait demandé. Lexa retrouva immédiatement son sérieux et plaça délicatement une serviette sur les paumes de la jeune femme pour les soulager.
Elle l'invita ensuite à la suivre jusqu'à l'infirmerie où elles retrouveraient les autres pour faire le point sur la situation.

Le rôle d'une vie Where stories live. Discover now