#18 Bagarre

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- Ben alors Yoongi? Il parait que t'as fais irruption dans le bureau du prof pendant qu'il était en rendez vous?

Je fronçais les sourcils. 

Huit heures du matin et voilà qu'on commençait déjà à me les casser. C'était rare ces moments où on me cherchait, et en général, je ne répondais que par des soupirs ou des regards blasés.

- Ouais et alors? Je dis simplement.

- T'en as pas marre de te faire remarquer sérieux? Faut toujours que t'attire l'attention hein?

- Ecoute Cha Eul, fais moi plaisir trace ton chemin et laisse moi passer. Tu ne vas quand même pas attirer toute l'attention sur nous, si?

Nous étions dans la cours et j'avais à peine franchi le portail que la bande de cet emmerdeur s'était pointée devant moi.

- Attirer l'attention, c'est pas un problème pour toi à ce que je sache. T'aime tellement ça.

- Tu sais quoi? T'as raison. J'aime attirer l'attention. T'es content? Maintenant bouge de mon chemin.

- Tu laisse tomber beaucoup trop facilement aujourd'hui. C'est pas normal.

- Il est juste huit heures du matin et j'ai juste envie de dormir mais là, je peux pas vu que vous me faîtes chier.

Je les contournais, les snobant comme pas permis et je finis par leur tourner le dos. Mais, mon sang ne fit qu'un tour, un seul, lorsqu'il évoqua la seule chose qu'il n'aurait jamais dû évoquer.

- Ça va la maman? Pas trop malade?

J'avalais difficilement.

- Elle travaille toujours au café? Tiens, ce serait pas elle que j'ai vu au bar l'autre jour? Dans sa petite tenue hyper sexy.

- C'est vrai que ton père a fait une putain de bourde en la larguant.

Ils étaient trois. Trois cons. Et moi, je bouillais littéralement de l'intérieur, serrant mes poings tellement fort, que le sang ne circulait plus.

- Ah d'ailleurs... Le jour elle s'est baissée pour ramasser ma cuillère, j'ai presque eu envie de...

Il n'a jamais fini sa phrase. Pourquoi?

Parce que je venais de lui péter le nez.

- Yah espèce de sale malade! Hurla l'un des trois en se précipitant vers moi.

Déboitage de la mâchoire pour lui.

Le troisième? Je crois bien qu'il était bon pour l'hôpital.

J'étais assis sur son bas-ventre, lui au sol, et mon poing se faisait un plaisir de s'écraser sur son visage désormais déformé par mes nombreux coups.

- Tu veux jouer? Je dis plus menaçant que jamais. Tu veux vraiment jouer Cha Eul? Tu parle de ma mère, mais parlons de la tienne. Un coup dans le nez. La mienne, elle travaillait dans un café certes. Mais rappelle moi ce que fait la tienne? Un autre coup suivi dans les dents.

J'enchaînais les coups. Je voyais rouge. J'étais possédé. Mes mains en sang et le visage de ce garçon défiguré me procurait un plaisir qui m'avait quitté depuis longtemps.

J'avais juré d'arrêter les disputes, les bagarres, les bastons. Mais pourquoi ce plaisir ne me quittait il pas? Je me délectais de ses cris et de sa douleur et j'en faisais ma force, le cognant toujours plus fort, sans pouvoir, et sans vouloir m'arrêter.

Je suis làOù les histoires vivent. Découvrez maintenant