Chapitre 11

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point de vue de David : 

Vous me traiterez sûrement de lâche et vous avez bien raison, tout était parfait, nous n'étions qu'elle et moi sur le pas de sa porte et il faisait sombre, une pulsion, un désir fugace était monté en moi et j'allais lui dévorer les lèvres jusqu'à l'épuisement mais quelque chose m'a freiné, mon cerveau m'a sonné de me détacher d'elle tandis que mon cœur et mon corps brulaient de désir pour elle, j'ai fait le meilleur choix car je ne me serais surement pas contenté d'un baiser d'au revoir, je l'aurai poussé à l'intérieur et je lui aurai fait l'amour comme un fou car malgré son tempérament imprévisible je l'attirais et avec un peu d'insistance elle aurait succombé sans grand mal, pourtant face à la tentation je me suis sauvé car j'ai imaginé la déception qu'elle aurait ressenti en sachant que ce n'était qu'une aventure d'un soir parmi tant d'autres et je ne pourrai supporter de décevoir Savannah car elle ne méritait pas un salop comme moi, elle n'était pas une fille volage qui accepterait une liaison d'une nuit et je ne voulais pas détruire nos rapports qui commençaient à se développer, en plus je suis son patron et même si ce détail ne m'importe guère, en fait tout ce monologue c'est pour tenter de me faire accepter la connerie de ne pas l'avoir embrassé et avoir fuit comme un voleur en la laissant plantée seule, c'est surement une belle erreur mais les occasions se multiplieront car dans ce jeu dangereux le premier qui flanche est le perdant et j'ai envie de gagner, j'ai envie que Savannah me supplie de l'embrasser et seulement la je pourrai laisser libre court à mes pensées et on verra bien ou toute cette histoire ne mènera.

-« elle est gentille » me lance ma sœur depuis la cuisine, je hausse les épaules indifférent « ça change des blondes écervelées avec qui tu traines d'habitude » continua-t-elle.

-« ne serais-tu pas en train de critiquer mon gout envers les blondes platines refaites avec un corps de déesse et une poitrine généreuse ? » demandai-je avec un ton joueur.

-« oui ! » affirma-t-elle en brandissant un couteau depuis la cuisine, je souris et me lève pour aller la rejoindre.

-« c'est ton problème, j'aime bien mes blondes moi, pas d'attache seulement des nuits de passion » fis-je en prenant une chaise pour m'assoir en face d'elle, elle lève les yeux au ciel désespérée de mon comportement.

-« tu devrais sérieusement songer à te poser avec une femme » dit-elle avec un certain ton taquin, je savais parfaitement à qui elle pensait.

-« Savannah n'est pas une femme pour moi » fis-je sérieusement, certes lui faire l'amour et briser ses défenses était alléchant mais m'engager ! Elle connait très bien mon avis sur le sujet.

-« si bien sur que si ! Elle est belle, intelligente, gentille et elle te plait » c'est vrai qu'elle me plaisait, je la désirais carrément même mais non ! L'engagement ce n'est pas pour maintenant.

-« ce n'est qu'une attirance physique » fis-je en me servant un ver de vodka après lui en avoir proposé chose qu'elle refusa évidemment.

-« tu finiras seul terré dans un coin à regretter de ne pas avoir connu l'amour » somma-t-elle désolée, je m'en fiche l'amour est éphémère, c'est un idéal qui est idolâtré, on nous dit souvent le grand amour est indestructible et aveugle mais ce n'est que du bourrage de cerveau l'amour est généré par l'argent dans le compte en banque et l'apparence physique, Quasimodo n'est qu'un film idem pour la belle et la bête, dans la vraie vie la belle aurait pris ses jambes à son cou et aurait quitté ce château infâme.

-« je préfère rester seule qu'être piégé encore une fois, les femmes sont cupides et leur moteur c'est l'argent » Amélia ne semble pas être d'accord alors je décide de sortir l'argument ultime « souviens toi d'Abby et tu sauras que je n'ai plus confiance en le sexe féminin » bingo ! La faire culpabiliser était mal mais elle l'avait cherché, je suis déjà tombé amoureux et je pense que j'en ai eu ma dose, la fin terrible m'a donné envie de tirer un trait sur ce sentiment certes stimulant mais destructeur lorsqu'il est contrarié, je préfère les relations charnelles, stimulantes physiquement et excitantes.

-« je suis désolée » me dit-elle, je lui fais signe de la tête que c'est bon et bois une nouvelle gorgée d'alcool, le visage de Savannah me vient en tête, je suis ivre, ivre de désir pour elle.

-« je vais aller prendre une douche ! » une très longue douche pour calmer mon corps en ébullition, jamais aucune femme n'a fait naitre de flamme aussi ardente que celle qui consume avidement mon être à cet instant, le désir devenait presque douloureux mais il fallait avouer quelque chose, je n'ai certes pas envie d'avoir de relation sérieuse avec Savannah mais dans l'immédiat c'est bien elle qui me fait vibrer...

Le soir venu dans mon lit, ennuyé devant la télévision, je regarde l'heure, 23:34, je n'ai pas encore sommeil, je prends mon téléphone et consulte mes contacts et en descendant je vois le nom de Savannah apparaitre, je regarde une nouvelle fois l'heure, peut-être dormait-elle mais j'avais envie de lui parler, un sms serait bien, oups je viens déjà de l'envoyer.

David Shaw : Il n'y a jamais quelque chose d'intéressant à voir à cette heure.

La réponse fut presque immédiate, elle ne dormait pas et j'en étais presque content.

Savannah Wilson : Je ne suis pas une distraction monsieur.

La réponse me fait sourire, c'était du so Savannah ! Je m'enfonce dans les couvertures et éteins la télé, seul la lumière de mon téléphone brillait, comme ça bien installé je prie pour qu'elle ne dorme pas encore.

David Shaw : une exquise distraction mademoiselle...

Savannah Wilson : essayez de dormir, il est tard et je suis sure que vous avez des tas de choses à faire.

Davis Shaw : ne serez-vous pas en train de tenter de vous débarrasser de votre patron par hasard ?

Savannah Wilson : Bingo ! Vous avez tapé dans le mile monsieur.

David Shaw : vos propos me blessent, mademoiselle.

Savannah Wilson : cela vous aidera surement à dormir XD.

David Shaw : un jour je vous clouerai le bec et ce jour la je vous narguerai comme je ne l'ai encore jamais fait.

Savannah Wilson : dois-je avoir peur monsieur ?

Davis Shaw : même très peur mademoiselle !

Savannah Wilson : j'aimerai bien voir ça !

L'échange continua encore des heures avant que finalement, nous décidions d'arrêter de nous défier pour tenter de profiter du semblant de nuit qui restait à dormir, Savannah était spontanée et ouverte d'esprit et notre petit échange ne fit que me convaincre qu'un peu plus de tenter de la connaitre et qui sait je pourrai même changer d'avis et lui donner une chance.....

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Une dangereuse attiranceWhere stories live. Discover now