Chapitre 40

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    Je restais bloquée sur place, en regardant Brice qui continuait de taper contre cette pauvre vitre qui n'avait rien demandé. On dirait vraiment un psychopathe, en fait.

— Il va la casser. Je ne paye pas les réparations, il se débrouille, me souffla Angèle derrière moi, alors que je voyais Brice ouvrir la bouche et nous dire des choses derrière la vitre.

— Je crois qu'il te fait sa demande en mariage, non ? Juste un genoux à terre et c'est bon, on signe les papiers.

   Brice se dirigea vers l'entrée du bar. Et évidemment, il ne perdit plus de temps pour se diriger vers moi. Il mit aussitôt... un genoux à terre, en me regardant avec des yeux de chiots attristés.

— Roxaaaaanne ! Je t'aimeeeee ! cria-t-il soudainement, alors que je cessais tous mouvements.

Il a osé, mon Dieu....

— Ce n'était qu'un accident ! S'il te plaît, reviens moi ! Je t'aimeeeee, reprit-t-il, en me tendant en même temps, le bouquet de fleurs.

C'est vraiment du grand Brice, ça.

— Euh tout compte fait, si Renn me fait cela, je ne pense pas que je l'épouse, intervint de nouveau Angèl.

— Bon... On va aller s'expliquer, déclarai-je, avant de voir Brice se relever.

    Je me retournai vers Angèle, lui faisant signe à du regard, qu'elle n'avait pas intérêt à dire quelque chose pour cette déclaration. C'était un secret et cela le resterait. Je n'avais pas décidé quand je l'avouerais à Brice ; il me fallait encore du temps.

    J'attrapai Brice par la main pour le sortir du bar. Nous nous dirigions ensuite vers un parc . Plus tard, Brice prit donc place sur un banc, en me tendant une nouvelle fois, son fameux bouquet de roses.

— Tu n'étais pas obligé, soupirai-je, en l'attrapant tout de même.

— Je te jure Roxanne que c'était un gros malentendu ! Jamais je ne te tromperai, tu sais bien que je t'aime trop pour cela ! Elle... elle a trébuché et malheureusement nos lèvres se sont touchées !

     Je sais que cela le touchait. Moi aussi, dans le fond. Pourtant, je savais que je devais passer outre tout cela. Ce n'était que manigance et par jalousie que Hyla avait fait ça ; elle pensait que cela pouvait donner un coup à notre relation. Hélas pour elle, Brice est le garçon le plus fidèle et sincère que je connaisse. Il est franc, honnête. Et le voir avec cette moue de bébé triste, ne fait que me conforter dans mon choix de lui pardonner. Je pense qu'une matinée et un début d'après-midi étaient déjà trop pour lui.

— J'ai compris, Brice. Ce n'était qu'un accident et la seule fautive dans l'histoire est Hyla. J'arrête de te faire la gueule, c'est bon, dis-je finalement, avant de le voir bondir hors du banc et m se jeter sur moi.

— Enfin ! Bordel, c'était horrible de savoir que tu me boudais ! Bon sang, je suis grave heureux !

    Enfin. J'ai toujours cette image du baiser ancrée en mémoire. Il faudrait d'ailleurs que je règle cela avec elle et que nous ayons une petite discussion.

— Je suis trop content que tu ne boudes plus, me chuchota Brice contre mon visage, en tentant déjà de m'embrasser.

    Mais directement, je le stoppai avec ma main, lui intimant d'un froncement de sourcils qu'il ne devait aller plus loin. Et pour cause. C'était sûr que ses lèvres devaient encore avoir ce goût bizarre du désinfectant.

— Désinfectant, dis-je face à face, avant de l'entendre râler contre ma paume de main.

— Mais c'est bon, c'est presque parti. Juste quand je lèche mes lèvres, il y a un petit arrière goût, mais sinon c'est ok. On peut donc avoir notre super baiser passionné de réconciliation.

One BoyWhere stories live. Discover now