Chapitre 19

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    Écrasé contre le sol, je sentais désormais ma cheville qui me lançait fortement. Je continuais donc de grommeler tout bas, les chiots se trouvant encore sur mon torse, contents de s'être trouvés un nouvel ami.

— Mon Dieu mais Brice ! s'écria finalement ma voix favorite.

    Roxanne me regardait d'un air plutôt inquiet, cherchant du regard à savoir où j'avais mal.

— J'ai mal aux lèvres. Bisou magique, s'il te plaît, murmurai-je, avant de me ramasser un joli coup de main dans le ventre.

— Brice ! s'exclama-t-elle de nouveau, alors que je continuais d'agoniser.

— Mal. Cheville.

    Mais aussi, quelle idée de faire pousser des arbres si hauts ! C'est grave dangereux, mince !

— Mais t'es vraiment bête ! continua Roxanne, tandis que je lançais un petit regard à Arwen.

    Il me fixait, l'air plutôt préoccupé, puis s'avança vers moi. Il se plaça aux côtés de Roxanne, alors que les yeux lui lancèrent des éclairs.

— Je crois qu'elle est foulée mais je ne suis pas sûre... reprit Roxanne en posant une mains dessus, ce qui me fit pousser un petit cri aigu.

Virilité, on repassera, hein.

— Mais aïe ! gémis-je comme un chaton, avant de voir ma blonde lever les yeux au ciel.

— Tu n'as qu'à t'en prendre à toi même. C'est entièrement ta faute.

— Pfff... N'importe quoi...

— Ah bon ? Alors tu m'expliques ce que tu faisais perché sur un arbre, là-haut ?

— Bah je dois faire un exposé sur les arbres. Il faut donc que je tâte le terrain et que je trouve de bons éléments à étudier.

— Euh. Et tu faisais quoi dans cet arbre, ici, chez Arwen ? continua Roxanne, toujours les mains posées sur ma cheville amochée.

— Eh bien figure toi Roxanne, que ce cher Arwen possède un arbre très rare ! C'est un très joli Cercidiphyllum japonicum, oui madame !

— Tu te fiches de moi, Brice ? répliqua ma Roxanne chérie, en éloignant en même temps les chiots qui se trouvaient encore là.

— Bah non. Je t'aime trop pour te faire cela, avouai-je, tandis qu'elle me remettait une petite claque sur la tête.

    Immédiatement je poussai un petit gémissement, en reposant ma tête contre l'herbe. J'entendis Roxanne parler avec l'ennemi, une parole venant tout de suite me mettre de longs frissons dans le dos.

— On l'amène chez moi, il n'y a pas de soucis. Ma mère est médecin, je vais de suite l'appeler.

— Non mais pas la peine, les gars ! Je vais super bien ; regardez cette cheville d'enfer ! renchéris-je dans la seconde qui suivait, un sourire crispé aux lèvres.

Bon sang mais c'est que ça fait mal ! Quelle idée de tomber d'un arbre, franchement...

— Brice, je vois bien que tu as mal. Repose tes fesses sur l'herbe, sinon cela ne va pas s'arranger, poursuit Roxanne d'une voix plus douce, alors que je sautais à cloche-pied jusqu'à elle.

    Je passai un bras derrière ses épaules, cherchant quand même un petit appui pour espérer me soulager.

— On rentre chez moi, ne t'inquiète pas. Ce n'est rien, avouai-je, avant de voir Arwen passer un coup de fil avec son téléphone.

One BoyWhere stories live. Discover now