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Deux ans en arrière :

PDV Brice

— Réveille toi abruti ! C'est la rentrée aujourd'hui ! s'exclama mon stupide frère pour la deuxième fois, tandis que j'enfonçais ma tête sous le coussin.

    Mais étant un Wilson pur et dur, ce grand garçon n'abandonnait toujours pas. Il m'arracha donc ma couette d'un geste brusque, un long râle m'échappant aussitôt.

— Mais Looooooïs, arrêteeeee...

   Je râlai encore dans mon coin, avant de soudainement sentir de l'eau froide glisser dans mes cheveux.

Oh bordel !

   Je me relevai en vitesse de mon matelas, en bondissant déjà sur le lit pour me mettre à crier haut et fort :

— PAPA ! LOÏS M'A ASPERGÉ D'EAU !

— Ferme la, Brice. C'est lui qui m'a dit de faire ça. Allez bouge tes fesses, il y a la rentrée aujourd'hui. Habille toi correctement et va retrouver tes groupies. Ça fera un peu de vacances pour nous tous, ici, dit-il, en me jetant aussitôt des fringues au visage.

     Je me laissai retomber contre mon lit, puis posai mes bras sur mon visage pour me cacher de cette maudite lumière.

— J'aime pas les rentrées ; c'est nul, rouspétai-je.

— Oui, je sais ; ça fait six fois que tu nous fais le coup. Mais dis-toi que tu vas retrouver tes potes et aussi le club de foot. Alors fais-moi le plaisir de bouger de là et de t'habiller. Si tu le fais, je t'amènerais en voiture au lycée.

— OK j'arrive. Mais je veux que tu me prépares mon petit déjeuner en plus.

    Loïs souffla, visiblement non d'accord avec ma chouette proposition.

— Tu le fais où je dis à Romane que tu chialais comme une merde au Canada, dans ton lit, quand vous vous êtes séparés.

— T'es archi chiant comme frère. Bon. Je t'attends dans dix minutes et pas une de plus, pesta-t-il, vaincu.

— OK ! À tout à l'heure mon chou ! Et pas trop cuit les œufs, hein ! Bribri veut aussi un bon jus d'orange pressé ! finis-je, avant qu'il ne claque la porte.

    Je poussai un long soupir, me répétant quand même que je n'aimais vraiment pas les rentrées.

Le six septembre. Ouais. C'est archi nul comme date, pfff...

**

— Passe une bonne journée, Brice, dit-t-il, en arrêtant la voiture.

   Loïs et moi faisions notre check habituel, avant que je n'ouvre la portière.

— Et fais attention si tu reçois des lettres d'amour dans ton casier ! Ne les ramène pas à la maison, les poubelles sont déjà pleines ! m'informa-t-il une dernière fois,  alors que je lui offrais un clin d'oeil.

C'est vrai que ça va recommencer, tout ça...

    Plus tard, je repris ma marche vers l'intérieur du lycée, pas très joyeux d'attaquer une nouvelle année. Même si j'adore mes potes, mon club de football, je ne suis toujours pas super ravi de me trouver ici. Je trouve ma vie un peu trop monotone, je l'avoue. Et même si je suis assez populaire et que des nouvelles filles viennent me faire leurs fameuses déclarations d'amours, cela m'ennuie de plus en plus.

Ouais. Une vie simple et rythmée par des cours ennuyeux. Ça craint.

    Mais plus tard, j'aperçus enfin mon pote Renn, toujours les yeux plissés et qui me fixait. Ah merde, je suis bête. C'est vrai qu'il ne peut qu'avoir les yeux plissés, car après tout c'est un asiatique. Impossible d'avoir les yeux ouverts, j'avais zappé ce détail. Ah ouais... Bon j'espère au moins qu'il pourra bientôt ouvrir son restaurant de nems. Peut-être que cela pourra me remonter le moral. Arrivé à son niveau, on se serrait donc la main, échangeant en même temps quelques paroles.

One BoyWaar verhalen tot leven komen. Ontdek het nu