One Boy

Chapitre 36

Six heures trente venait de s'afficher sur le réveil. Je m'étirais un court instant, souriant à la vue de ce début de soleil qui se distinguait à travers les rideaux.

Et comment ne pas sourire davantage, en voyant ma blonde qui était encore toute collée à moi. Les yeux fermés, la bouche légèrement entrouverte, je me faisais un grand plaisir à l'observer dans son sommeil. Je balayai d'un geste doux, quelques mèches de ses cheveux, en revenant me pelotonner tout contre elle.

— Brice...

— Oui bébé, c'est bien moi... dis-je, toujours aussi bien collé contre elle.

— Pourquoi tu es réveillé... ? murmura-t-elle à moitié endormie, les yeux toujours fermés.

— Bah tu sais bien que je me lève tous les jours à cette heure. Mais ne t'es fait pas, je reste contre toi. Je suis grave bien, là, répondis-je contre son cou, en déposant ensuite un petit baiser sur sa joue.

— Hum... Trop chaud, pousse toi...

Alala chérie... Il m'en faudra plus pour me dissuader de partir de notre lit, voyons.

Je laissai tomber ma tête contre son épaule, toujours un bras encerclé contre sa taille. Je fermai les yeux, écoutant simplement la respiration calme.

**

Quelques bonnes heures plus tard, toute la famille se retrouvait à déjeuner autour de la table. Bien évidement, je me retrouvais à côté de ma Roxanne, repensant encore à cette merveilleuse nuit. Ouais. Faut vraiment que l'on se bouge pour habiter ensemble. Je dors trop bien avec elle et je suis sûr que c'est la même pour elle aussi.

— Brice Wilson... Retire moi ce sourire niais de ton visage... intervint une voix grave, m'extirpant de mes jolies pensées.

Tristan me regardait droit dans les yeux, une main posée sur sa tasse de café. Amusé, je lui offris un autre sourire, avant de sentir quelque chose me donner un coup de pied sous la table. Je regardais en dessous, pour apercevoir le pied de Tristan toucher ma cheville.

Oh naaaan.
Il me fait du pied !

— Désolé mais comme je l'ai dit... Je ne suis vraiment pas tourné vers ce genre de relation, déclarai-je sans perdre de temps, en le voyant écarquiller les yeux.

— Je suis vraiment, vraiment, vraiment amoureux de votre fille, désolé, repris-je, avant de me ramasser un coup de pied dans le tibia.

— Mais qu'il est bête ce gosse ! Roxanne, change le et plus vite que ça ! s'exclama Tristan, sous les rires des filles.

— Arrête de mentir chéri. Je t'ai bien vu frotter ton pied contre celui de Brice. Tu peux me l'avouer, tu sais, ricana Laylou d'une voix moqueuse.

— Bordel mais non ! Je lui donnais des coups de pieds ! Il ne fait même pas la différence ! Roxanne, enfin ! Regarde moi cette intelligence ! Il est super bête, ce gosse !

Bien entendu, il m'adressa un regard noir, que je lui rendis par un clin d'œil complice.

Les meilleurs amis du monde ! Bordel ! Il va me manquer quand on va repartir demain !

— Papa... Brice le fait exprès... soupira Roxanne.

— J'espère revenir vite ici. J'adore cette famille et je vous adore tous, avouai-je, avant de voir Tristan lever les yeux au ciel et les filles sourire.

Discrètement, je posai une main sur la cuisse de Roxanne, lui offrant ainsi un petit sourire complice. Et j'étais davantage heureux quand je sentis sa main recouvrir la mienne.