Chapitre 3 - Octobre - La grenadine c'est le mal

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Le mercredi, Théoxane avait préparé son sac de cours spécial 24 heures vélos. Son bloc de feuilles, son plumier, son tablard, sa calotte, des vêtements de guindaille et une bouteille d'alcool. Erine et elle avaient décidé de se rendre à cet évènement estudiantin et de laisser la garde des petites à Luce jusqu'au lendemain matin. Après les cours, Théo retrouvait les autres chez Lucille. Le rendez-vous était à 16 heures, on pariait sur l'ivresse totale des membres du groupe pour minuit.

- J'ai de l'alcool ! déclara Théoxane quand la porte d'entrée s'ouvrit pour la laisser entrer.

Elle fit la bise à Hugo qui avait visiblement traîné Margaux avec lui, par la taille.

- Salut Théo. Tu peux lui dire de me lâcher ?

- Il a l'air d'être heureux, je ne veux pas lui retirer son jouet.

- Merci...

Théo contourna Margaux et Hugo qui se battaient pour se rendre dans le salon. Des amis de Hugo étaient déjà là. Trois garçons qui devaient sortir de Big Bang Theory ou d'un film où les garçons portaient des T-shirt au-dessus de polo à manches longues. Lucille la serra dans ses bras et lui proposa des gâteaux bio que Théo refusa en grimaçant.

- Y a de la bière dans le frigo si tu veux, proposa Hugo.

- Heureusement que tu es là..., soupira Théo, soulagée.

Lucille lui tira la langue. Théo se servit une bière et prit place près des Sheldon Cooper. Elle pensa tout à coup que ça faisait vraiment bizarre d'être dans cette pièce avec eux, dans l'optique de boire et de faire la fête alors qu'elle avait laissé ses sœurs et ses cousines dont elle était responsable à la maison. Elle se sentait irresponsable. Elle avait accepté un devoir en prenant la garde des petites.

- Toujours pas d'amoureux ? demanda Hugo à Théo, Margaux à ses côtés.

- Non, répondit-elle en espérant en rester là.

- Je te présente Yves, Gaëtan et Charles, ils sont candidats.

Théo avisa les Sheldon.

- Je préfère rester seule. Je dois me focaliser sur ma famille.

- Hugo, t'es chiant, râla Margaux en retirant sa main de son épaule.

Alice frappa dans la vitre depuis la porte d'entrée. Lucille se précipita pour lui ouvrir et poussa un cri de hamster en la serrant dans ses bras.

- Tu as su venir !

- Oui, j'ai même apporté des bières spéciales comme je ne savais pas quoi prendre...

Elle poussa un bac avec son pied.

- Un bac de Kasteel rouge ? s'étonna Margaux. Tu as gagné au Lotto ?

- Je travaille, je peux bien me le permettre, moi, se moqua Alice en le soulevant.

- C'est une femme à marier, déclara Hugo. Tu es célibataire aussi, non ?

Alice rougit comme à chaque fois qu'on lui posait la question depuis un mois.

- Je... oui...

- Hugo, tu es vraiment nul de demander ça ! le gronda Lucille.

- Ok, c'était une question gênante apparemment. Faites-moi un débrief des questions à ne pas poser pour la prochaine fête.

- Je pense qu'on l'a échangé à la naissance, expliqua Lucille à Alice. J'aime me dire que mon véritable frère a du tact et de l'empathie.

Embrassez qui vous voudrezOù les histoires vivent. Découvrez maintenant