Chapitre 1 - Août - Derniers moments paisibles

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[song: Florence and the Machine – Kiss With a fist]

Rencontrez Valentin

Valentin se réveilla avec un mal de crâne abominable

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Valentin se réveilla avec un mal de crâne abominable. La chambre était inondée de soleil et les murs blancs réfléchissaient définitivement trop la lumière. Son poster de The Clash semblait tourner, ainsi que sa bibliothèque ou les livres paraissaient menacer de tomber. Les draps gris clairs étaient emmêlés autour de sa jambe gauche et dormir sur le ventre n'était pas une bonne idée quand on avait fait de sales mélanges la veille... Il tenta de se lever rapidement pour courir à la salle de bain mais c'était sans compter le drap... Il s'étala de tout son long, son genou heurtant le sol dans un craquement sinistre. Il jura en réprimant sa nausée, se dépêtra du tissus et se leva en se tenant au bord du lit. C'est là que sa soirée lui revint en tête, violemment.

La veille, il avait été boire un verre avec ses potes de cours pour fêter leur imminent diplôme. Ces mecs savaient boire, c'était peu de le dire. Ils avaient la main lourde sur les doses d'alcool et n'avait pas peur des mélanges. Valentin avait voulu suivre. Il était étudiant de dernière année en ingénieur de construction, tout comme eux, il devait également faire bonne figure. En plus, il était baptisé depuis quatre ans, l'année où il avait étudié les langues romanes à l'université. Il devait donc montrer qu'il était également capable de boire autant que les autres et qu'il était à la hauteur de ses amis. Même si Valentin n'était pas un suiveur influençable, quand il avait décidé de boire et de s'amuser, il voulait le faire jusqu'au bout. 

Et c'est ce qui arriva. Après avoir bu plusieurs Guiness dans un Irish Pub, le groupe des dix étudiants musclés, braillards et désinhibés s'était dirigé vers un bar à cocktail. Le lieu était bondé. Des jeunes filles peu vêtues dansaient sur une table, d'autres jeunes les observaient d'en bas en se jetant des coups de coude, un sourire idiot aux lèvres. Valentin discutait en riant avec un de ses amis, qui lui faisait un discours sur la beauté cruelle qui faisait des filles des pièges incontournables. Et il ne se trompait pas. 

Quand Valentin tourna la tête vers le bar, une jeune fille aux allures italiennes envoûtantes intercepta son regard. Elle prit son sourire poli pour une invitation et s'approcha langoureusement, du haut de ses talons en cuir noir. Son corps svelte, son sourire brillant et ses yeux de braise eurent raison de Valentin et une chose en entrainant une autre, il ne retira pas sa main lorsqu'elle la toucha. Et il ne se recula pas quand elle lui susurra des propositions indécentes. Il se laissa même à sourire quand elle l'embrassa sur la joue pour le remercier du verre qu'il lui offrit. 

Et tout ce cirque expliquait qu'elle se trouvait à présent entièrement nue dans son lit, étalée sur le ventre, plus du tout glamour.

Avant de se laisser aller à la culpabilité ou au dégout, il courut à la salle de bain pour vider son estomac malmené. Quel idiot, mais vraiment quel idiot...

Après avoir rincé sa bouche à l'évier, il entra dans la douche et ouvrit l'eau sans même attendre qu'elle chauffe. Une douche rapide lui remit les idées en place et il vérifia l'heure. Il était onze heures, il était attendu à onze heures trente. Il s'habilla en quelques secondes, un short beige, un t-shirt blanc et des tennis Fred Perry. Après avoir tergiversé quelques secondes en rangeant les dégâts de la veille dans sa chambre, il se décida à faire bouger la fille que rien ne semblait réveiller.

Embrassez qui vous voudrezWhere stories live. Discover now