I. retour aux sources tumultueux..

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Point de vue de Sophia

Mercredi 6 Décembre

    Alors que je divague encore à regarder le paysage qui s'offre à moi, de part les nombreuses fenêtres du salon de thé, mon cellulaire sonne. Les mains gâtées de mon muffin myrtille, je peine à le laisser de côté pour répondre, ce que je finis finalement par faire cependant, après m'être essuyer correctement les doigts et la bouche je décroche sans même regarder de qui provient l'appel.

- Ah mon sucre d'orge, enfin j'ai cru que tu n'allais jamais décrocher, surtout que j'attendais ton appel de pied ferme! Et tu le savais Elizabeth! je grogne à l'entente de l'appellation, je ne m'y ferai jamais c'est certain, pourtant je risque peu d'avoir le choix pour ses prochaines semaines.

- Papa! je roule des yeux inconsciemment, Voyons, évidement que j'allais t'appeler, j'attendais juste le bon moment! je me défends, ose un regard à mon entourage pour voir si je dérange une quelconque personne, mais il semblerait que ce wagon soit plutôt calme et je me sens soulagée que personne ne puisse aussi entendre ce qu'il va s'en suivre, soit une certaine brève mais intense dispute habituelle, entre mon paternel et moi.

- Évidement le bon moment.. il marmonne et je me mords la lèvre inférieure, Passons quand arrives-tu mon sucr.. je le coupe instantanément dans sa joie ne voulant plus entendre cet effroyable surnom que je peine à supporter.

- Je ne sais pas, le train a eu du retard en gare et depuis quelques temps j'ai l'impression qu'il peine à avancer. je râle un peu, mais au fond cela m'arrange bien plus que tout si ce train prends son temps, qu'il le prenne, je passerai moins de temps là-bas au moins.

- Oh, mais si tu avais pris l'avion ou bien même le TGV tu serai déjà dans mes bras à l'heure qu'il est! Au lieu de ça tu es coincée dans une vieille locomotive rouillée! je grimace à la fin de sa phrase et heureusement qu'il ne me voit pas faire, parce qu'il m'aurait fait un reproche, comme il le faisait toujours.

- Je t'ai déjà expliqué pourquoi j'ai pris ce train, j'ai un article à écrire et ce train est le début même de mon écrit. je fais tournée ma cuillère dans ma tasse à thé machinalement et regarde dans le fond de celle-ci sans réellement savoir pourquoi, c'est simplement apaisant et pourtant les mots suivants de mon père m'irrite plus que tout et je me relâche paresseusement dans mon siège en faisant la moue.

- Oui oui, bien évite de me rappeler à l'avenir que tu ne viens que pour écrire un bout de torchon! il grogne et moi je ferme les yeux pour éviter de m'énerver sur lui et ses dires plus que déplacés.

- Pourtant il n'est question que de ça, parce que ce que j'écris me fais vivre c'est ma passion papa et non je n'écris pas des torchons, j'écris des articles en ligne, ce qui en soit est totalement différent. j'ai l'impression de réprimer un de mes stagiaires en ce moment même, c'est insupportable qu'il pense ça de moi, mais bon je crois qu'à force on finit par s'y faire, enfin j'espère.

- Très bien mon sucre d'orge! il capitule.

- Ne m'appelle pas comme ça. je lâche plus froide et brutale que je ne le pensais dans ma tête, mais ne le regrette que de peu pour autant, je ne peux délibérément plus supporter cette appellation grotesque qu'il m'attribue par défaut.

- Ah et comment voudrait que je t'appelle tite Eli? il emploi mon surnom datant de mon innocente enfance et je peux qu'émettre un grognement à l'entente, mon père me voit encore comme sa fifille, pourtant depuis la dernière fois qu'il m'est tenu dans ses bras j'ai bien grandis et changé en parallèle. mais je crois que quoiqu'il arrive je resterai sa petite fille ce qui me fait vraiment prendre conscience de tout ce qu'il a raté depuis.

Christmas ContractWhere stories live. Discover now