Christmas Contract

II. troisième partie ~1

Point de vue de Sophia

Jeudi 7 Décembre

La musique au vent, mes pas je ne les entends plus, trop concentrée sur le paysage, tout devient intéressant et admirable. Tandis que j'avance, je ne me préoccupe de rien, je murmure seulement les paroles d'un des hits de Rihanna. Enfin aux vus des nombreux regards il semblerait que je les chantent peut être bien un tantinet plus fort que ce que je souhaite l'admettre. Mais j'en ai que faire. Pour être honnête, je n'ai pas la plus belle voix, malheureusement je n'ai pas eu cette chance, seulement je ne pense pas être une réelle casserole non plus, alors je ne crois pas que cela puissent vraiment les gêner. Cela doit même être drôle et j'espère que quelqu'un filmera à un moment pour que je puisse retrouver plus tard cette séquence et en rire à mon tour. En attendant je me prends pour une star, un modèle ou une actrice de cinéma tournant dans un clip me faisant vriller de l'intérieur. Je tourne en rond, j'apprécie je souris, je saute et je prends d'innombrables photos, non sans oublier de profiter du moment présent. Pour autant je n'en oublie pas moins mon objectif: écrire un article et faire partager à tous mes fans mon petit bout de chez moi, mes origines et qui sait ils tomberont eux aussi amoureux face à ce précieux paradis.

Le temps passe si doucement et je ne perds aucune seconde pour redécouvrir toutes ses rues et ses histoires que me conte gentiment les commerçants, lorsque je vais dans une de leurs boutiques pour acheter un souvenir. J'enregistre le tout et dans ma tête c'est l'effervescence l'article commence à prendre forme, alors que je n'ai toujours rien écrit, des éléments se rejoignent automatiquement et des images déjà prises ou qui me viennent à l'esprit rejoignent ses lignes résumées en simples idées de paragraphes à la suite. Rapidement j'en prends note sur mon téléphone avant de tout oublier, j'ajoute les photographies aux côtés des titres ou des thèmes et puis les paysages qui me viennent à l'idée et quelques titres aussi qui me sont venus à l'esprit en écoutant une émission débattant du top musical local autour d'un grec. J'essaie de ne rien omettre et plutôt fière il ne m'a fallut que peu de temps pour avoir la première planche de l'article, qui sera retravaillée plus tard.

Me relevant du petit muret où j'étais installée à admirer au loin le Lac Enchanteresse qui entoure une partie de la ville, du Château Royal et de la Forêt Claudia Royale. Admirative de sa grandeur, j'en perds mes mots face à cette bleutée emprisonnée sous cette glace blanchâtre. L'eau dessous parait si paisible et pourtant je l'imagine se débattre contre ce froid et cela me rend triste. Enfin certainement pas aussi triste que son créateur, Valentin, l'unique fils de Cupidon, qui malheureux de ne pas trouver l'amour de sa vie venait pleurer son manque d'affection à l'orée de la Forêt Claudia Royale. Versant ainsi chaque jour ses larmes, selon la légende il a finit par faire apparaître un immense lac, qui accapare actuellement mes pensées autour de celui-ci. Il a tout de même réussi à rencontrer son grand amour, la nymphe Valentine qui face à cette tristesse répétitive a mis sa timidité de côté pour aller voir cet être et séchant ses dernières gouttes salés, à partir de cet instant, leurs regards se sont croisés et ils sont éperdument tombés amoureux l'un de l'autre. Encore aujourd'hui ce lac abrite de nombreuses histoires d'amours et de déceptions quotidiennes, il est un ancrage à l'amour et aux festivités qui l'entoure au mois de Février. Quant à moi, il me rappelle que tout vient à point qui sait attendre. Malgré la lenteur des choses, je crois au destin et aux flèches de Cupidon -sans doute perdu et débordé par la liste astronomique d'âmes égarées- et un jour moi aussi je pourrai partager quelques chose d'aussi fort avec mon grand amour. Je l'espère.

En attendant, je reviens à moi, lorsque j'entends mon téléphone en main sonner, je décroche rapidement et sans savoir de qui il peut s'agir je porte le cellulaire à mon oreille, sans quitter des yeux le paysage face à moi je suis comme absorbée par celui-ci.