IV. quatrième partie

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Point de vue de Liam

Samedi 9 Décembre

- Que dire de plus?

D'un regard lasse, un semblant autoritaire elle me fixe, alors que je me relève, déposant sur la table basse ma boisson, à moitié vide. Pas un instant, pas un seul sans que nous ne puissions être tranquille dans ce Château. Je souffle, remettant en ordre tant bien que mal mes cheveux en bataille, rien à faire, cela reste un carnage.

- Mère, il faut que vous compreniez que vous ne pouvez pas intervenir ainsi à chaque fois que nous faisons un pas dans notre relation.

- Si seulement vous respectiez le protocole, les prescriptions et.. je la coupe tranchant.

- Ça suffit maintenant, ça suffit, je hurle presque, excédé, mes doigts passe sur ma tempe fatiguée, reprenant ma respiration, je continue plus calmement, maman, il faut que tu me fasses confiance s'il te plait, à l'appellation plus que familière elle tilt me regardant sincèrement, je sais ce que nous faisons. Comme je te l'ai dit on a besoin de construire nous même cette relation, aussi fausse soit elle, on veut transmettre un Amour des plus sincères. Je sais que ce n'est pas dans nos valeurs helfdhofiennes, mais nous les trahissons déjà avec ce contrat, alors autant le faire le plus naturellement possible. Mais avant tout vivre cet engagement, comme ci il avait été réel, spontanément, loin de toutes ces obligations qui ne font pas partit de l'univers de Sophia. elle s'apprête à parler, mais je reprend, l'implorant presque de sa grâce et sa gentillesse, s'il te plaît, maman, je sais que tu as du mal avec cette histoire et que tu veux tout faire pour anéantir Sophia. Mais si tu m'aimes comme tu me le prouves chaque jour, renonce à toutes tes manigances, afin qu'elle s'épanouisse dans cet univers. Ce n'est pas à elle de s'accommoder de cette vie royale, c'est à nous d'être avenant, de lui offrir une place et qu'elle s'y sente comme chez elle.

- Bien. Je te connais assez pour savoir que tu es trop acharné pour décrocher. Alors soit, mais, elle appuie sur ce dernier mot intransigeante, vous faites cette interview. Une photo n'est à mes yeux toujours pas une méthode convenable pour annoncer ce genre d'événement. je rigole à son attachement pour les vieilles conventions.

- Seulement, si à l'avenir vous ne venez plus nous importuner à propos de nos décisions, avec Killer. j'ajoute pour finir, Seul moi et Sophia sommes maîtres de notre relation. Non négociable. elle souffle, résignée.

- Bien. le tendre sourire de mon enfance refait surface sur ses fines lèvres, Je te fais confiance.

A mon tour, victorieux, je souris, heureux, je fais quelques pas afin de la serrer dans mes bras, surprise par mon geste, elle reprend vite ses esprits, riant de ma démonstration affective, si rare. Déposant ses mains dans mon dos, elle me berce de la même façon qu'elle le faisait des années plus tôt. Alors que l'on s'éloigne doucement, sa main passe sur ma joue, d'un regard maternelle, je lis de la fierté dans son regard. Bien qu'elle ne l'avouera jamais, au vu des nombreux cheveux blancs que cela lui cause. L'acharnement que je peux avoir à propos des opinions que je défend est une preuve de courage à ses yeux, prouvant ma dignité au trône.

- De toute façon, c'est pas comme ci je n'avais que votre idylle à administrer, j'ai un Royaume à gouverner!

Son rire rejoint le mien, tandis qu'elle se dirige d'un pas assuré vers les doubles portes. Ce n'est qu'une fois celle-ci refermées que je m'accorde un instant, en prenant une longue inspiration, passant mes mains en vain dans mes cheveux, me préparant à retrouver ma complice.

Christmas ContractWhere stories live. Discover now