IV. cinquième partie ~1

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Point de vue de Sophia

Samedi 9 Décembre

Impatiente, mais aussi extrêmement curieuse, je ne peux me retenir un instant de plus, voyant très certainement mes yeux énergisée par la surprise, il ne se retient pas de faire voler en éclat son petit rictus gauche que j'affectionne tout particulièrement. Je le supplie pendant de longues minutes, avant que son rire ne se propage dans l'habitacle et qu'il finisse par craquer, me donnant ce le précieux présent.

- Mais ce n'est pas ton cadeau! j'insiste sur le déterminant possessif, sous son regard taquin.

- Je n'ai jamais dit qu'il venait de moi! il persiste lui aussi sur ce dernier mot, défensif, je lève les yeux au ciel, enfin vers le toit de la Bugatti.

Hâtivement, j'enlève le noeud crème qui entoure ce paquet pourpre, soulève le couvercle, retire le papier de soie, alors que mes mains tremblent devant deux sublimes escarpins. Lorsque je les prend entre mes doigts, je reconnais le double L significatif sur la semelle bordeaux, celui du grand Léonard Lucionci. Fabuleuses, douces et à la fois sexy avec le bout pointu et le talon aiguille, sans parler du lacet qui entoure certainement la cheville sur plusieurs tours.

Mes yeux brillent au simple fait d'avoir une de ces créations entre mes mains, je n'y crois pas, mon souffle se retient presque. Puis je remarque dans le fond du paquet une note, je l'attrape et la lis à voix haute.

- De nature superstitieuse comme toi, je me permet de t'offrir ces élégantes chaussures, je suis de celle qui penses qu'une paire de talon au pied permet de gagner en confiance. Je sais aussi qu'avec ce qui t'attend aujourd'hui tu vas en avoir besoin, pour l'avoir moi même vécu, aux côtés de Valentino. J'aimerai te dire que tout va bien se passer, mais on ne sait pas de quoi demain est fait.. alors si je peux t'apporter un peu de confiance! Reprend ta respiration et regarde ta maladresse s'évaporer sous l'aiguille de ces Lucionci. Cette paire n'est sans doute pas la plus confortable, mais elle m'a apporté toute l'assurance nécessaire pour ce que tu t'apprêtes à affronter aussi. Courage. signé de son prénom en italique, suivit d'un coeur, je replie la lettre après l'avoir finit, me tourne vers Liam aussi épaté que moi, Carla est vraiment adorablement mignonne. il acquiesce, je reprend toujours aussi émerveillée, J'arrive pas à croire qu'elle m'ai confié ces Lucionci, c'est.. juste incroyable.

- Met tes escarpins Cendrillon, nous sommes attendu.. je vois son petit rictus, satisfait et je ne peux m'empêcher de le voir si confiant, alors je brandis face à lui un de mes talons pointus et il lève les mains rieur.

- Sommes nous sincèrement obligé de nous y rendre? je fais la moue abaissant mon projectile.

- J'en ai bien peur oui. il reprend tout son sérieux, déposant une main réconfortante sur ma joue, j'y dépose toute la pression qui circule en moi, ma peur se dissipant peu à peu.

- Et si je te menaçais à nouveau avec mon arme? je regarde l'escarpin dans mes mains, On dira que je t'ai forcé à s'enfuir s'il te plait! je le supplie presque, même si je sais que c'est improbable, je tente, sous son regard compatissant, je reprend réaliste, Alors laisse moi juste le temps de les enfiler!

L'instant d'après sa portière claque, me faisant sursauter légèrement, tandis que la seconde suivante la mienne s'ouvre. Je le vois alors s'abaisser, me prendre le paquet des mains pour le poser sur le sol de son garage, d'une main rigide et pourtant d'un touché si doux, il me fait basculer vers lui. Sans un mot, il retire mes chaussettes qu'il jette sur le sol de sa voiture, plaçant ensuite les chaussures à mes pieds. Dans la peau même de Cendrillon, je le laisse faire, surprise par son geste, alors qu'il noue à leur tour les liens autour de mes chevilles.

Christmas ContractWhere stories live. Discover now