Christmas Contract

III. quatrième partie ~4

Curieusement, elle ne prononce aucun mot, elle s'approche lentement, passant sa main sur sa bouche, certainement entrain de réaliser ce qu'il se passe. Avant de finir par se tourner les yeux scintillants et sur le moment je ne vois qu'elle, comme ci elle était la lumière qui éclairait cette pièce à elle seule.

- Liam comment, elle cherche ses mots, comment c'est possible?

- D'après ce que j'ai cru comprendre c'est grâce à ta petite fée multifonctions, elle m'écoute attentivement, alors que je lui expose l'envers du décor, Albert, un de mes valets s'est arrangé suite à l'annonce avec mon accord et celui de ta secrétaire pour te faire parvenir toutes tes affaires, celle restée à l'hôtel, mais essentiellement celle provenant de ton appartement sur Oxford. elle est statique, digérant ce qu'il s'est passé derrière son dos, pour la rassurer que tout est bien réel, je pose mes mains sur ses bras, son regard rattrape le mien au passage et je finis un sourire sur les lèvres, De ce que je vois là, je peux comprendre la valeur du surnom que tu lui as donné. elle hoche la tête, rigolant doucement.

- J'arrive pas à y croire! ses iris brillent de mille et deux feux et je m'y perds, alors qu'elle tente de revenir à elle.

- C'était important pour moi que tu te sentes comme chez toi, ici, alors avoir tes effets personnels étaient tout simplement la première chose à faire. je laisse finalement tomber mes bras le long de mon corps, mais ils finissent une nouvelle fois par la serrer contre moi, quand elle se jette contre mon torse, reconnaissante, la voix cassante.

- Merci beaucoup Liam. 

Lorsque cette courte, mais agréable éreinte se termine et qu'elle s'éloigne de moi, je ne souhaite qu'une chose revenir en arrière, voir à nouveau ses yeux scintiller. Afin d'avoir à nouveau cette chance, je continue de lui faire visiter la pièce et tous ces secrets qu'elle semble si vite assimiler. Elle s'épanouit face à cette garde robe, constituée d'une part de ses propres affaires personnelles, ainsi que de nombreuses tenues, robes et tailleurs envoyés par divers maison de hautes coutures. Je lui explique alors que suite aux annonces ils se sont précipités à quémander ses mensurations, ce que Mina a de suite fournis afin qu'ils puissent lui envoyer leurs créations. Une aubaine pour eux que de voir un membre de la Famille Royale, sous les feux des projecteurs portant leurs pièces est une vitrine incontestable.

Elle acquiesce, comprenant l'enjeu derrière, pour autant elle ne changera pas ses habitudes et son style vestimentaire, elle m'explique qu'elle étudiera minutieusement les opportunités s'offrant à elle et choisira en fonction de ses goûts et non du message à faire passer. Je souris à ce petit bout de femme qui ne se laisse pas faire, en lui répliquant que je fais exactement la même chose. Non sans lui rappeler, qu'elle a de toute façon carte blanche et ce fameux droit à son image qui était une clause non négociable à ce contrat. Elle sourit, se souvenant de la bataille avec le conseiller sur ce propos, encore fière de l'avoir moucher comme elle l'a fait et je rigole à son imitation de Chanskiller.

Alors que nous passons à l'une des dernières pièces de cette visite, notre salle de bain, toute de marbre recouverte, fendu par des fragments d'or véritable. Comme partout ailleurs, l'ancien revit au travers de ses dorures, ses voutes, ses piliers à l'entrée semblable à ceux du dressing enfin d'imposantes et anciennes fenêtres qui se confondent avec la modernité que j'ai apporté. Grâce à des vasques contemporaines sur un meuble lisse en bois foncé, surplombé par un énième miroir aux courbes dorées et illuminés sur ses côtés. De grandes vitres et une immense douche à l'italienne à peine visible tant elle se fond dans le décor, presque invisible. Contrairement aux fauteuils rustiques datant de siècles antérieurs, ainsi que la baignoire grandiose qui surplombe une vue dégagée et claire sur la serre en contrebas et plus loin encore le Lac Enchanteresse.