Dark Depths [Terminée]

Chapitre 6 : Dialogue musclé

Quand Angela s'interpose entre les deux hommes en pleine bagarre, l'inconnu relève la tête, le visage plein de haine, et lui demande violemment :

"Qu'est-ce que tu viens faire ici, Angela ? Dégage et laisse-nous tranquilles ! T'es pas la bienvenue ici !

- Va-t-en Bouchard, Tonio à raison, t'as rien à faire ici !"

L'inconnu, tout inconnu qu'il est, rappelle furieusement quelqu'un à Julia, mais elle ne sait pas dire qui. Pourtant, elle est sûre qu'elle a déjà vu cette tête là quelque part, mais où, telle est la question ! Quant à l'autre, celui qu'elle connaît, il n'est autre que David, avec un beau cocard en belle et due forme sur l'oeil gauche. Pourquoi David se bat-il avec un inconnu qui ressemble fortement à quelqu'un qu'elle connaît dans un bar ou Angela n'a visiblement pas ses habitudes ?

Il va vraiment falloir que les deux associées aie une petite discussion, parce que ça commence à faire beaucoup de questions sans réponses ! Une fois de plus, Julia maudit intérieurement Barnabas de l'avoir écartée aussi longtemps de Collinsport, alors qu'elle n'avait rien fait de mal, elle n'avait tué personne, elle avait juste voulu devenir immortelle ! Mais pour le moment, la magnifique vampire laisse de côté ses pensées pour se concentrer sur l'action qui n'est pas pour manquer de piquant !

"Je ne sortirai pas d'ici tant qu'on ne m'aura donné une explication convaincante du fait que dès que je me balade un peu, la première chose que je vois c'est vous deux en train de vous taper dessus !

- Pour la troisième fois Angela, dégage ! insiste l'inconnu

- Rêve, choupinou !

- Comment tu m'a appelé, le déchet, hein, répète un peu pour voir ?

- Je rêve ou tu viens de traiter mon amie de déchet ?

- Julia, s'il-te-plaît, ne te mêle pas à ça !

- Je vais me gêner tiens !

- Surveille un peu ton chien, le déchet ?

- Tu vas ce qu'il te fait, le chien !

- Julia, non !"

Son sang de prédateur ne faisant qu'un tour lorsqu'elle entend les insultes fuser en direction de son amie, la vampire bondit sur l'inconnu qui se retrouve en une fraction de seconde coincé sous 73 kilos de monstre énervé et lui colle une torgnole à en faire trembler les murs du bâtiment pendant les quinze prochaines années. Sauf que la proie qui n'a pas l'habitude d'être une proie et qui n'apprécie pas spécialement cette condition attrapa le bras de son adversaire et tire dessus de façon très habile pour que la pauvre vampire fasse un spectaculaire vol plané à travers toute la salle et atterrisse brutalement sur le mur du fond joliment décoré par un tableau du port de Collinsport qui ne supportera pas le choc et cessera tristement d'exister après une vingtaine d'année de bons et loyaux services de décoration. L'inconnu profite de cet instant de court répit pour se relever et se préparer à la prochaine attaque de la vampire sonnée.

Quand cette dernière se relève, elle a dans son champ de vision pour la première fois de la scène Angela et l'inconnu simultanément et elle devine enfin à qui son visage lui fait penser. Les deux jeunes gens, approximativement du même âge, se ressemblent comme deux gouttes d'eau. Mais elle ne prend pas le temps d'éclaircir cette étrange ressemblance parce que pour le moment, elle a un adversaire à terrasser. Enfin un peu d'action ! Finalement, on peut vraiment s'amuser dans une ville aussi paumée que Collinsport !

La vampire bondit une fois de plus sur l'inconnu que David a tout à l'heure appelé Tonio. Celui ci essaie de lui faire une clé de bras mais elle profite de son mouvement pour lui saisir les épaules et le retourner dans les airs comme ce qu'il lui a fait il y a même pas trente secondes. Réactif, il a peine touché le sol qu'il est déjà debout et avance son poing à grande vitesse vers la figure impassible de Julia. Elle esquive, lui fauche les jambes, et, profitant qu'il aie le nez dans la poussière, elle s'asseoit sur son dos en prenant bien soin de bloquer ses hanches, de manière à affermir sa position et à empêcher tout acte de rébellion, et lui fait une double clé de bras plutôt musclée, en tout cas assez pour que le visage d'ange du jeune homme se torde en une grimace de douleur. Elle en profite pour ironiser :