18 Shaht t'ko-te'kru La fin d'une reine

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Précédemment

- Vi'proi 'uh Sa-mekh, Sa-fu t'nash-veh [Appelez-moi père, mon fils]

Malgré le plaisir qu'il ressentait et la joie intense qu'il percevait de Spock, resté impavide, Jim demeura parfaitement calme, respectueux de l'impassibilité vulcaine de son beau-père. Il se contenta d'un sourire pudique :

- Istau nash-veh du rom t'mu-gor, Sa-mekh.

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Jim et Spock étaient dans leur quartiers. Comme chaque début de soirée après le souper, ils finissaient la journée par la consultation des rapports et dossiers les plus urgents, ainsi que des directives de Starfleet lorsqu'il y en avait.

Jim se concentrait ensuite plus particulièrement sur les dossiers concernant le vaisseau en lui-même, et la vie des membres de l'équipage (demandes de mutation, problèmes personnels, requêtes diverses et variées, conflits...) Il discutait ensuite avec Spock des cas les plus compliqués. L'empathie et le don de Jim pour les relations humaines, additionnés avec la pertinente rationalité de Spock, finissaient toujours par leur permettre d'envisager des solutions efficaces.

Pendant ce temps, Spock prenait connaissance des principales actualités concernant la Fédération des Planètes Unies et des autres alliances connues. Il y avait beaucoup d'informations. Il les donc lisait en diagonale, puis faisait à Jim un résumé, rapide mais précis, des nouvelles les plus pertinentes.

Jim et Spock avaient tendance à concentrer plus particulièrement leur attention sur les planètes en situation de crise ou d'affrontement. Pour parer à toute éventualité d'infiltration de ces conflits dans l'une de leur mission, comme cela était déjà arrivé par le passé, ils estimaient plus prudent de se tenir informé des évolutions de ces hostilités. A ce titre, l'empire Klingon avait toute leur attention, car ce peuple semblait perpétuellement en guerre contre l'univers entier.

Spock finissait toujours par lui donner des nouvelles de la Terre et de Vulcain, car il savait le plaisir que Jim prenait à les entendre, surtout lorsqu'elles étaient "bonnes".

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Jim sentit tout de suite l'émotion trouble qui s'emparait de Spock. Il n'avait jamais perçu chez lui un tel mélange aussi ambigu de sentiments. Mais il ne le pressa pas de question, il savait que son vulcain allait lui parler quand il le jugerait bon de le faire.

Spock avait du mal à contenir une joie mauvaise. Irrationnelle et indigne d'un vulcain. Dans un même temps, il appréhendait d'avoir à annoncer cette nouvelle à Jim. Il savait que cela ferait remonter des souvenirs que tous deux voulaient oublier. Il respira profondément :

- Ki'pustau kotig [La femelle a été assassinée.]

Il n'avait pas besoin de préciser de qui il parlait. Jim leva vivement la tête de son pad, son regard se troubla, son cœur s'accéléra douloureusement. Il se mordit la lèvre inférieure avant de demander :

- Vestht-nam-tor ko-veh tevik ? [Comment est-elle morte ?]

- Tricheq-tor. [poignardée] Par l'amant de l'homme sur lequel elle avait jeté son dévolu.

- Ce ne sont pourtant pas les mâles hétéro célibataires qui manquent...

Jim ne put réprimer un frisson. Plus d'une année s'était écoulée, mais ce souvenir lui faisait encore mal, comme une salissure indélébile dans son esprit.

Jim était capable de tous les courages : foncer tête baissée dans le danger pour protéger ses hommes; se battre à mains nues contre un Gorn enragé, ou toute une escouade de Klingons, il devenait extrêmement dangereux lorsqu'on s'en prenait à Spock (il était à présent notoriété publique qu'il était mortellement imprudent de s'en prendre à l'un d'entre eux, car l'autre devenait sans pitié)

Pon katau'beyik-su ~ Le temps des rapprochementsWhere stories live. Discover now