K'waw'zhe t'ek'tra Makd'aë [l'invitation de la reine Makd'aë]

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Assis face à face, chacun à leur bureau, bien droits et professionnels, Jim et Spock conversaient au sujet de l'affectation que leur avait transmise Starfleet. Le commandant en second résumait les informations importantes à transmettre à son capitaine, concernant la destination de cette nouvelle mission :

- ...les habitants de la planète Mus'uo forment une société matrilinéaire où les enfants sont rattachés au groupe parental maternel, qui les élève, leur transmet le nom et l'héritage; Elle est aussi matrilocale car les femmes sont au centre de leur famille et ne la quittent pas pour rejoindre leur conjoint après une union. Enfin elles est avunculaire, la paternité des enfants étant exercée par leur oncle maternel, et non par le père biologique qui lui élèvera les enfants de sa ou ses sœurs. Ainsi les enfants restent au sein de la même famille lorsque leurs géniteurs se séparent...

-C'est la première fois que j'entends parler d'une telle organisation sociétale. S'exclama Jim. Iyula yhet-bosh sem-rik ! [une culture vraiment fascinante ! ]. Cela m'a tout l'air de ce qui se rapproche le plus d'une société idéale. Je dirai même que c'est presque trop beau...

- En effet, Jim. La planète a été peuplée par des migrants fuyant, je cite, les "sociétés patriarcales misogynes et rétrogrades". La population est le résultat de l'hybidation des nombreuses ethnies qui s'y sont implantées.

- Un monde uniquement composé de métis ? S'exclama Jim. Nam-tor nash-veh ac'ruth ta dang-st'ko-tor ish-veh t'du ! [Je suis sûr que cela doit t'intriguer !]

Il n'évoqua pas le métissage de Spock, mais celui-ci entendit très bien le sous-entendu.

- Nafai-tor nash-veh, Jim. Nam-tor nash-sutra sem-rik ! [Oui, je le le reconnais Jim, ce peuple est fascinant] Il serait intéressant d'étudier la façon avec laquelle ces immigrés ont pu élaborer une culture commune fédératrice, qui soit suffisamment acceptable afin que chacun de ses membres ne se sente pas brimé dans ses aspirations

- Si on a le temps, nous pourrions faire un petit séjour parmi la population locale. Proposa Jim. Cela fait un moment que l'équipage n'a pas eut droit à une permission. Et en ce qui concerne l'organisation politique ?

- Cette planète est gouvernée par le régime d'une monarchie constitutionnelle, sous la forme d'une démocratie participative, avec une reine, et un premier ministre. Celui-ci est élu par le peuple, et choisit les membres du gouvernement.

- Comment est cette reine ?

Spock leva les yeux sur Jim et ne montra pas la jalousie qui tentait de prendre possession de son esprit : Jim semblait toujours autant apprécier les femmes.

- Selon les critères humains, la reine Makd'aë est considérée comme très belle, elle serait surnommée la Reine aux milles amants...

- Et bien, voilà un programme intéressant. Ironisa Jim. En attendant, cela ne nous dit pas pourquoi cette reine a exigé que ce soit notre Enterprise qui ramène son ambassadrice sur Mus'uo, avec l'ambassadeur de la Fédération. Nous ne sommes pas des taxis que je sache. Trimbaler une centaine d'ambassadeur pour les emmener à une conférence inter-ethnique, je peux comprendre. Mais dérouter notre vaisseau de sa mission d'exploration uniquement pour raccompagner deux malheureux diplomates, je trouve cela un peu fort !

Spock remarqua et apprécia le peu d'intérêt que montrait Jim vis à vis de cette reine, comme si la seule "femme" de sa vie était son vaisseau.

- J'ai recoupé les informations. Elle serait intriguée et intéressée de voir le couple que nous formons.

- Ah ?... Veh lof yeht-boh heh lof nah-torik [une raison très légitime et très rationnelle]... ironisa Jim avec un certain dépits.

Pon katau'beyik-su ~ Le temps des rapprochementsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant