12 Na'shte'es [captivité]

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précédemment

- Nous verrons bien si vous pensez toujours ainsi dans une semaine, Capitaine.

- Attendez! S'exclama Jim. Laissez au moins partir...

- ... une semaine... répéta Bones d'une voix blanche.

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Alors que ses compagnons de captivité restaient figés, aux prises avec un profond état de sidération, Jim posa sa main sur l'épaule de Spock, et pensa :

- Vesht dungi ki nar-tor nash-veh k'waw'zhe t'ek'tra ha ? [Aurais-je dû accepter l'invitation de cette reine ?]

- Jim. Rai! Worla ! [Jim ! Non! Jamais !]

- Shital wafu t'nash-veh etek svi'tehvar [Mon refus nous a mis en danger]

Spock ressentit la vive culpabilité qui s'emparait de Jim. Il vivait en permanence avec cette blessure toujours à vif depuis son Pon Farr. Il parvenait tant bien que mal à ne pas se laisser dévorer par elle, se noyant dans son amour pour Jim, et dans le réconfort de cette indéfectible amitié que Jim lui portait. Il savait à quel point ce sentiment négatif pouvait être destructeur, et encore plus pour un humain, et encore plus pour un homme comme Jim possédant un tel sens du devoir.

-Rai, Jim. Ri Nam-to du thrap fan-vel ! [Non, Jim, Tu n'es coupable de rien !] Tu n'as pas à céder au harcèlement de cette femelle. Tout le monde sait l'importance que tu accordes à la sécurité de tes hommes. Elle se venge de ton refus en nous utilisant pour te faire céder par culpabilité. De plus, rien ne dit qu'elle ne nous laissera pas partir une fois cette semaine écoulée.

- Aitlu nash-veh ni ta nam-tor du yeht ! [J'aimerai tant que tu aies raison]

Bones s'était repris. Il observa ses amis avec fascination. Ils se tenaient face à face, les yeux dans les yeux, le regard intense. Il devina que les deux hommes se transmettait quelque chose via leur bon sang de radar. En étaient-ils au point de se transmettre leurs pensées ? Leurs visages restaient impassibles, cependant, à la façon dont la main de Jim empoignait l'épaule de Spock, oui, ils devaient en train de parler de cette situation.

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Lentement, les captifs sortirent de leur état de sidération, reprenaient conscience de leur environnement. La nuit était venue. Chacun s'installa sur un matelas, en silence se blottissant sous la couverture. Bones et Christine rapprochèrent les leurs pour pouvoir se serrer l'un contre l'autre, et se murmurer discrètement des mots de réconfort.

La pudeur retint Jim et Spock de faire de même. Ils avaient acquis le réflexe de n'avoir en public que des comportements strictement professionnels et ils continuaient à se comporter comme Capitaine et Commandant. En temps normal, cette conduite leur convenait parfaitement à tous les deux. L'un comme pour l'autre estimaient que leur vie privée ne devait avoir aucune incidence sur leur travail.

Mais Jim sentit rapidement de malaise physique de Spock même si celui-ci essayait de le lui cacher. Quand il le vit frissonner de froid, Jim se mit à réfléchit rapidement. Cette situation était tout à fait hors norme, il n'y avait par conséquent aucun mal à agir différemment, et cela, même s'ils n'étaient dans un espace privé. Surtout, Spock avait besoin de son aide pour maintenir son corps à une bonne température, son ami avait besoin de lui. Il pouvait bien surmonter sa pudeur. Il jeta sa vergogne et ses principes par-dessus son épaule. Il posa sa couverture sur celle de Spock et vint se glisser tout contre lui, face à lui. Spock sortit son visage de la couverture, leur nez se frôlèrent.

Pon katau'beyik-su ~ Le temps des rapprochementsHikayelerin yaşadığı yer. Şimdi keşfedin