15 ASHAYAMLAR Amoureux

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précédemment

- Veillez sur lui, mon ami. Demanda Bones avec émotion. Comme vous l'avez toujours fait. Et appelez-moi au moindre problème.

- Vous avez ma parole... Bones. Répondit Spock. Je vais le rejoindre sur la passerelle.

(attention, lemon passionné)

ooo

Armé de son masque de Capitaine-invincible, Jim reprit son fauteuil de commandement à la passerelle et donna ses ordres de la façon la plus normale et ordinaire. Sauf que ses sourires étaient dénués de leur joie de vivre habituelle, et sonnaient creux.

Bones avait mis fin au congé maladie de Spock, afin qu'il puisse veiller sur Jim.

Bien que parfaitement impassible à son poste, Spock sentait au plus profond de ses entrailles que toute cette normalité n'était qu'apparence : les barrière mentales de Jim étaient trop puissamment dressées autour de ses émotions, impénétrables. Elles étaient beaucoup trop rigides pour que cela ne soit pas un effort pour se protéger de lui-même et pour cacher à Spock son état réel. Aucun contact mental n'était possible, et il se sentit douloureusement seul et impuissant.

Jim fut presque soulagé de constater que Uhura, Sulu et Tchekov étaient absents; il n'allait pas avoir à faire face à leur compassion. Il ne voulait ni pitié ni commisération. Le vol se déroulait sans histoire, aussi Jim ordonna qu'on lui amène les dossiers en retard et il eut suffisamment de travail pour occuper son esprit et ne pas penser. Il fut aimable et souriant avec ses subordonnés, comme toujours.

Régulièrement, il levait les yeux sur Spock, se retenant de le regarder trop longtemps. Le simple fait qu'il soit là, tel un pilier immuable auquel se raccrocher, le réconfortait. Il savait que Spock comprenait la raison de son attitude, son vulcain était si clairvoyant. Il bénissait cette faculté qu'avait Spock à rester aussi impassible malgré l'inquiétude qu'il devait ressentir à son égard. C'est avec reconnaissance, qu'il y puisa sa force pour maintenir son imperturbabilité.

Spock aussi se concentrait sur son travail. Il avait en effet comprit la raison de l'attitude de Jim. Malgré la peine profonde que cela provoquait en lui de le savoir souffrir seul, en silence, sans avoir la possibilité de l'aider ou d'apaiser sa douleur, il approuvait son sens du devoir. Jim était le Capitaine et se comportait comme tel. Et c'était aussi pour ce courage, cette abnégation, que Spock admirait tant Jim. Par moment, il sentait ses yeux se poser sur lui et son cœur se serrait. Et pourtant, il resta parfaitement de marbre, car il savait que c'était ce dont Jim avait besoin.

ooo

Jim quitta rapidement son poste à la fin de son quart, sans un mot. Spock avait des dossiers à finir et ne pouvait l'y rejoindre que plus tard.

Il lui devint portant impossible de se concentrer, quand les barrières mentales de Jim commencèrent à se fissurer. Il sentait l'état psychique de Jim se dégrader minute après minutes. Sa souffrance devenait insupportable et lui déchirait le cœur. Ces dossiers n'avaient pas un caractère d'urgence, ils pouvaient être reportés. Pour la première fois de sa vie, il fit passer ses devoirs de commandant après sa vie personnelle : Jim avait besoin de lui. Il partit précipitamment, parvenant tout juste à conserver son impassibilité

ooo

Quand il entra enfin dans leurs quartiers, il vit que les vêtements de Jim étaient éparpillés sur le sol, dans leur bureau. Spock se hâta d'entrer dans la salle de bain. Il reçut comme un coup de poignard : Jim était nu, assis sur le sol, frottant sa peau qui en devenait rouge. Jamais il ne l'avait vu dans un tel état de détresse. Il leva sur Spock des yeux hagards :

Pon katau'beyik-su ~ Le temps des rapprochementsWhere stories live. Discover now