13 Karik'es t'puterish-tor'es [La force de la Solidarité]

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Karik'es t'puterish-tor'es

[La force de la Solidarité]

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Précédemment

Nul ne mangea. Malgré la dramatique situation dans laquelle ils se trouvaient, Spock découvrit ce doux plaisir que pouvait provoquer cette (illogique) marque de solidarité humaine.

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Fin du premier jour de captivité

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Le soir était tombé, et leurs geôliers avaient coupé la lumière. Mais comme il n'y avait ni volets ni rideaux aux fenêtre, il ne faisait pas totalement noir. Chacun son tour, ils avaient fait leur toilette, avant de se coucher sur les matelas.

Jim posa la main sur l'avant bras de Spock :

- Sarlah'hu. Ti du be'nash-veh! [Viens, allonge toi contre moi !] Ordonna-t-il en pensée sur un ton qui ne permettait pas de refus.

Spock regarda Christine qui se blottissait dans les bras de Bones, ils avaient mis leurs matelas l'un sur l'autre pour plus de confort. Jim se coucha et lui fit signe de le rejoindre d'un geste autoritaire. Spock obtempéra, il ne sentait pas la force de lutter contre la volonté de Jim, et il devait bien se l'avouer, il ressentait le besoin profond d'un contact physique avec lui, même chaste.

- Vesht-nam-tor nash-khi-gad-yem nisan [Ce repas était un test] Pensa Spock à Jim en s'allongeant contre son dos

- Ha. Naval etek t'ish-veh [Oui. Et nous l'avons réussi]

Comme la veille, ils restèrent donc l'un tout contre l'autre sous la couverture. Jim avait donné sa version officielle de ce comportement au cours du souper : prémunir Spock contre une hypothermie, les vulcains ayant besoin d'une température plus élevée pour dormir correctement. Bones avait corroboré ces propos en confirmant que la température sur Vulcain était beaucoup plus élevée que sur Terre. Spock n'avait rien dit, vaguement mal à l'aise d'être l'objet de cette conversation.

Leurs compagnons de captivité avaient fait mine de croire que telle était l'unique raison : ils savaient que ces deux officiers avaient une telle fierté et une telle pudeur. Cependant, à leur yeux, le seul fait que ces deux hommes soient marié étaient déjà une raison valable et suffisante à elle-même pour partager un même lit.

Comme la veille, Jim maîtrisait difficilement ses pensées. Il avait bien essayé de dormir, en vain. Il se sentait peu à peu aux prises avec des sentiments violents: colère, indignation, culpabilité, impuissance. Il avait réussi à les cacher et à les dominer pendant cette journée, afin de ne pas perturber ses hommes. Mais il commençait à se sentir débordé. Jim était de nature optimiste. Il n'avait pas l'habitude de ressentir autant d'émotions aussi négatives en même temps.

De plus, sa frustration était si grande! Il avait envie, non, il avait besoin d'étreindre Spock, de s'immerger en lui, de s'oublier ! Des souvenirs de leurs embrasements lui revenaient en mémoire, et exacerbaient son... état de manque. Était-il donc drogué ?

Spock resserra la pression de son bras autour de sa taille. Jim sentit que Spock ressentait la même chose que lui, son désir, son besoin répondait au sien en tout points. Cela lui fit ressentir un mélange de soulagement et de frustration.

Mais il était hors de question qu'il se passe quoi que ce soit, pas même un baiser, qui n'aurait eu pour seul résultat que d'exacerber leur sensation de privation.

Pon katau'beyik-su ~ Le temps des rapprochementsWhere stories live. Discover now