~ Ku'nat'kali'fee ~ [le défi des prétendants]

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Avertissement : 

Ce premier chapitre reprend, et résume à ma façon, une partie des événements narrés dans l'épisode Amok time (scénarisé par Theodore Sturgeon) afin de poser les base de cette fiction. Je m'en éloignerai dès le second chapitre.

ooo

Le capitaine James Tiberius Kirk sourit à son reflet dans la glace. Il avait enfilé son plus bel uniforme de cérémonie, afin de faire honneur à son Commandant en second, et il savait qu'il avait belle allure. C'était un grand honneur que lui avait fait Spock de l'inviter à cette cérémonie vulcaine sacrée, ce "califare". Il avait du mal à en retenir le nom, les mots vulcains avaient une articulation si particulière.

Il repensait à l'enchaînement si rapide des événements.

Il se revit dans le turbo-fleet, sincèrement honoré, quand Spock lui avait demandé de l'accompagner en tant qu'ami à ce rite ancestral vulcain. Il revit le vif étonnement et le plaisir contenu de Bones, quand Spock le lui avait aussi demandé à lui aussi. Ces deux-là passaient leur temps à s'envoyer des piques ironiques, mais la situation présente était le révélateur de leur amitié si particulière. Quel que soit le problème, ils étaient toujours là les uns pour les autres; Jim était fier d'avoir de tels amis.

Jim était tout à fait déterminé à assumer sa décision : il avait désobéi aux ordres pour ramener Spock sur sa planète natale. C'était pour le vulcain une question de vie ou de mort. Il en avait bien sûr tout d'abord demandé la permission. Mais son supérieur avait été tout à fait inflexible. Il lui avait été spécifiquement ordonné de se rendre sans détour sur Altaïr VI, et ce le plus rapidement possible.

La vie de son ami était en jeu, que pouvait-il faire d'autre ? Jim était le genre d'homme à être prêt à tout pour ses amis. Surtout pour Spock, qui lui avait sauvé la vie déjà tant de fois. Il revit l'inquiétude de Bones lorsqu'il l'avait informé des troubles dont soufraient Spock, et que celui-ci était parvenu à lui cacher. Il revit l'effarant accès de rage du vulcain alors que Miss Chapel venait de gentiment lui apporter un bol de soupe de poumelque, ou polmek, ou ploom-quelque-chose, il ne savait plus.

Il avait été atterré : jamais, il n'avait jamais vu Spock en colère.

Un vulcain ne se met pas en colère. Et Spock avait toujours été très vulcain. Il revécut sa discussion de la veille, dans les quartiers de Spock, comme s'il y était encore...

- ( flash-back ) -

- McCoy m'a dit que vous mourez si rien n'est fait. Que peut-on faire ? Que doit-on faire ?

Assis à son bureau, Spock fuit son regard et pencha la tête visiblement embarrassé. Il n'avait aucune envie d'avoir cette discussion-là. C'était beaucoup trop embarrassant.

- N'y a-t-il aucune autre planète qui puisse faire quelque chose pour vous ? Insista Jim, persuadé qu'il s'agissait d'un simple problème de santé que l'on peut guérir avec la bonne médication.

Spock voulut poser son stylet sur la table, sa main tremblait. Jim lui saisit le poignet et fut troublé par les violents tressautement qui l'agitaient. Même dans les pires des situations, Spock avait toujours su conserver son calme, il n'avait jamais ne serait-ce que frémit, jamais.

- Vous êtes l'un des meilleures officier de Starfleet. Déclara Jim avec une certaine solennité. Vous êtes un membre très important de mon équipage, mon commandant en second. Si je dois perdre cet officier, je dois en connaître la raison !

Pon katau'beyik-su ~ Le temps des rapprochementsOnde as histórias ganham vida. Descobre agora