Félidé [L.S]

39.

« Mon Louis, ça te dirait que je t'apprenne à cuisiner ? »     

La cohabitation avec Harry prit un mauvais départ. Le félidé avait pris toute la place dans le lit, poussant au final Louis le quitte.

C'est donc un Louis ronchon, avec des douleurs au ventre, qui préparait le petit déjeuner. Il était allé faire quelques courses dans la matinée. Il avait dû porter un énorme manteau alors qu'il mourait de chaud, juste pour cacher son ventre. Il crut qu'il allait tuer la vendeuse lorsqu'elle lui dit qu'il devrait penser à faire du sport.

Qu'elle essaye de porter quatre gosses qui croyaient que son intérieur était une piscine olympique. Pourtant, il avait réussi à lui faire un sourire sans lui écorcher sa face d'écureuil.

En croquant dans un bout de pomme, il se dit qu'il devenait beaucoup trop comme Harry. Quel exemple lamentable pour ses enfants.

En parlant du félin, il pointa le bout de son nez. Il bailla à s'en décrocher la mâchoire et il s'étira comme un chat. Louis lorgna sur les magnifiques abdos de son âme sœur. Quand même, le bouclé était vachement canon au réveil.

Le plus âgé vint embrasser le ventre du jeune félidé puis ses lèvres. Il s'installa sur une chaise près du comptoir et s'affala comme un vieux chiffon.

Louis passa ses doigts dans les boucles du léopard. Quand il ne parlait pas, il était adorable. Harry se laissa câliner avec plaisir.

« J'ai faim. Gémit Harry.

-Tiens, des céréales. Proposa Louis en poussant le paquet.

-Pardon ? Je mange des toasts et des œufs brouillés le matin. Tu n'as pas du café ? Harry regarda autour de lui avec désespoir.

-Les céréales sont tes toasts et le lait tes œufs brouillés. Louis illustra ses dires en posant durement la boite et la bouteille de lait devant le bouclé. Et non, je n'ai pas de café. Ça coute cher une machine.

-Ça coute cher, il a dit. Harry laissa tomber sa tête sur le comptoir de manière abattu. Je ne vais pas survivre. Déjà que ton lit était inconfortable...

-Toi, je vais vraiment te faire la peau ! Coupa Louis avec irritation. Déjà, que j'ai dû dormir sur le canapé parce que MONSIEUR a pris toute la place, je ne veux aucune critique !

-Tu n'as pas eu mal sur le canapé ? La voix de Harry était emplie d'inquiétude.

-Ah, ça t'intéresse maintenant ? Pourtant, tu m'as mis des coups de fesses sans aucun scrupule.

-Je suis désolé, mes chatons. S'excusa Harry en tenant et en regardant le ventre de son compagnon.

-Mes yeux sont là ! Explosa Louis en montrant ses yeux. Et voilà! J'ai des contractions à cause de ta bêtise ! »

Louis repoussa Harry durement et tint son ventre de manière crispé. Il marcha, tel un canard, jusqu'au canapé où il se laissa tomber sans grâce. Il caressa son ventre afin de calmer la douleur. Il allait accoucher prématurément si Harry continuait ses conneries. Et il n'était pas outillé pour accoucher prématurément !

Il sentit plus qu'il ne vit, Harry s'accroupir devant lui. Il voulait le regarder mal, mais il était trop occupé à souffler de manière profonde pour calmer la douleur.

Le bouclé passa sa main chaude sous le t-shirt de Louis et commença de petites caresses circulaires. Étrangement, ça soulagea petit à petit le mécheux.

Harry déposa un baiser sur le ventre de son compagnon avant d'y poser sa tête. Il continua de caresser le ventre du plus jeune de manière distraite. Louis se retint de passer ses doigts dans les jolies boucles du léopard, il était encore en colère contre lui.