Chapitre 1

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PDV Roxanne

— Tu es bien installée, j'espère ? Tu as besoin de quelque chose ? Du matériel, de la nourriture ? me demanda pour la dixième fois mon père au téléphone, alors que je souriais encore derrière le combiné.

Celui-là, je vous jure.

— C'est bon Papa. Tout va bien se passer. Je suis avec Angèle, tu n'as donc rien à craindre.

— Tristan ? Mais c'est pas vrai ! Ne me dis pas que tu es encore au téléphone avec Roxanne ! entendis-je soudainement crier dans le combiné, en reconnaissant la voix de ma mère.

Je souriais une nouvelle fois, décidant donc de semer la pagaille dans cette famille.

— Maman aide moi, s'il te plaît ! C'est la sixième fois qu'il m'appelle ! Mon forfait va exploser !

Fille diabolique ? Non pas du tout. Vraiment pas.

— Oh c'est bon, j'ai bien le droit de prendre de ses nouvelles, rumina mon père, tandis que j'entendais toujours ma petite maman le contredire.

— Bon c'est bon, j'ai compris, j'ai compris. Je t'envoie pleins de gros bisous ma chérie, et je suis désolé de te laisser ! Ta mère va continuer de me frapper, après !

Ah la la. Que c'est mignon, l'amour.

— On te laisse Roxanne. Ton père risquerait encore de t'harceler pendant trois longues heures, s'exclama ma mère, avant de raccrocher.

Mon sourire continuait encore d'étirer mes lèvres en  repensant à eux. C'est vrai, ils me manquaient. Ma petite famille qui se trouvait à trois longues heures de route, loin de moi. Loin de ma nouvelle ville. Loin de mon nouvel appartement. Autant vous dire que le départ avait été rude en émotion. Rude émotionnellement mais aussi physiquement. Mon père avait dû être retenu par ma sœur et mon petit frère, puisqu'il avait été m à deux doigts de monter dans la voiture et de me suivre jusqu'ici.

Oui il était très protecteur. Oui il nous défendait constamment. Mais je ne pouvais lui en vouloir trop longtemps. Il est adorable et je savais qu'il faisait tout cela pour nous. Mon père avait donc réussi à me trouver une université spécialisée dans le commerce. Désormais je vivais dans un petit appartement assez sympathique, ne se trouvant pas très loin du centre-ville et des autres activités principales. Ma meilleure amie vivant juste à l'étage du dessus, cela avait renforcé le choix de mon père de me laisser partir.

Sinon, l'université en question se trouvait seulement à quinze minutes de notre logement. Elle proposait plusieurs choix d'activités en option : danse, gymnastique, basket-ball... Le club de football était d'ailleurs très réputé. Des joueurs assez connus avaient déjà étudiés ici. Et cela intéressait donc plusieurs étudiants.

Surtout lui.

J'arrêtais plus tard de penser à ce fameux garçon aux yeux malicieux, en me décidant finalement d'aller me préparer pour mon premier cours du matin. J'attachai mes cheveux blonds d'un mouvement rapide, puis refermai la porte quelques minutes plus tard.

— Eh, mais qui vois-je ! La plus belle de toutes les blondes ! s'exclama soudainement une voix féminine, avant que je ne me retourne.

— Salut Ange. Comment vas-tu ? demandai-je dans une sourire.

— Ça roule comme d'habitude, tu le sais bien, répliqua-t-elle d'un ton joyeux.

Angèle et moi avions commencé à nous parler pendant la dernière année du lycée. Nouvelle, elle était arrivée en plein milieu de l'année. Immédiatement nous nous étions très bien entendues.

— Dis-moi jolie blonde, au vu de ce sourire accroché à tes lèvres, tu as hâte de retrouver tu sais qui, je présume ?

Je levai les yeux au ciel, néanmoins en laissant un timide sourire étirer ma bouche. Elle et ses références, je vous jure. Elle ne me lâchera jamais avec celui-là.

— Il aurait pu choisir une autre université, quand même.

— Tu rigoles ! Tous ses amis venaient ici et de plus, c'est l'université la plus proche avec l'option football. Et puis il a compris que tu partais là-bas toi aussi.

— Il ne voulait pas que sa petite chérie préférée parte loin de lui, c'est tout, reprit-elle.

— Je ne suis pas sa chérie, ni sa petite amie. Il se fait encore des idées, comme d'habitude.

— Deux ans qu'il te court après ! Deux ans ! J'espère qu'il t'aura bientôt, quand mème !

Oui, bon c'est vrai. Disons que ce jeune homme est plein d'ambition et de détermination. Et le connaissant, je savais d'avance qu'il n'allait pas abandonné cette année.

— Et en parlant de ton superbe footballeur, qui fait déjà craquer la moitié du campus, que voyons nous là-bas, Roxanne Smith ! reprit soudainement Angèle, en me montrant du doigt un groupe de garçons.

Je plissai légèrement mes yeux, avant de voir un garçon aux cheveux bruns se lever et me faire de grands signes à l'aide de ses mains. Tiens. Déjà là, déjà présent, déjà prêt à me coller.

Brice Wilson : mon pot de colle favori.





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( Petit chapitre d'entrée en matière ! J'espère que vous aimerez cette nouvelle histoire !) ☺️♥️

One BoyWhere stories live. Discover now