Chapitre 36:

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Ma tête est lourde, elle me fait vraiment souffrir. C'est un mal de crâne lancinant qui a pris possession de moi. C'est douloureux. Je n'arrive pas à rassembler mes pensés, à y mettre de l'ordre. Je sais juste qu'il y a un bandeau sur mes yeux et sur ma bouche, que je ne vois rien et que la sensation de froid accompagne la douleur que je ressend.
Au bout d'un certain temps à essayer de faire bouger mes muscles courbaturés, et à comprendre que je suis ligoté, je me souviens des dernières choses que j'ai vu et entendue avant qu'on ne me frappe a la tête, m'assomant. C'est Louis Tomlinson, c'est lui qui a prémédité mon enlèvement. Parce que s'en est un. Et que je ne sais pas comment je vais me sortir de cette situation.
Mais bizarrement, je ne panique pas. Pas le moindre du monde. Mes réflexes d'enfant de la rue ont repris le dessus, je sais qu'il faut que je contrôle chacune de mes émotions si je veux me sortir de ce merdier. Je respire doucement, calmement.
Je commence à frotter les liens de la corde qui emprisonne mes poignets contre le mur en béton dans mon dos. Je sais par expérience que les liens peuvent se rompre de cette manière, même si ça occasionne d'importantes blessures. Mais je n'en suis pas à ça prêt. Je suis un dur à cuire, je n'ai pas peur. Je vais y arriver, je vais sortir de là.
Je pense que ça fait à peu près une heure ou deux que je suis enfermé ici. Ils ne tarderont pas à venir me voir.
Des bruits de pas se font justement entendre dans le couloir. Quece que je disais...
Ils doivent être deux, pas plus à mon avis.
Après tant d'années à me battre, à tuer et à faire d'autre conneries dans le genre, j'ai une ouïe et des réflexes physiques particulièrement développés. Je sais de quelle manière il faut que je me comporte quand ils vont entrer dans cette pièce pour me menacer. Il ne faut surtout pas que je laisse filtrer ne serai-ce qu'un seul de mes sentiments sur mon visage. Je dois être maître de moi même. Je me redresse, m'asseyant aussi convenablement que je le peux. Je me compose un masque d'indifférence et de froideur mélangé.
Aussitôt après, la petite ampoule grésillante au plafond s'allume dans un bourdonnement, je vois Louis et Niall entrer dans la pièce, je frissonne de dégout. Ils me donnent envie de vomir. Ce sont des gens répugnants, surtout Niall.
Le petit mécheux à un mauvais sourire plaqué sur ses lèvres fines.
-"Malik... Comment on se retrouve!"
Sa petite voix aiguë et narquoise me donne envie de lui foutre mon poing dans la gueule. Je ne peux même pas articuler un mot à cause du bâillon qui m'entrave la bouche, je me contente donc de le foudroyer autant que je peux du regard.
-"Oh...pas besoin de me regarder de cette manière, tu es attaché ici et tu ne peux rien y faire."
Horan ricane à ses côtés, faisant redoubler ma fureur. Mais j'essaie de ne rien laisser transparaître, restant calme et haineux.
J'ai arrêté mes mouvements contre le mur, dans le but de me détacher, ils ne faut rien qu'ils remarquent.
-"Tu sais je suis vraiment en colère contre toi Malik. Je n'ai pas du tout aimé voir apparaître ta jolie petite gueule dans tous les magazines people juste après t'avoir viré."
Rit Louis, grassement.
Alors voilà, c'est ça, il veut se venger de ma bonne fortune et m'humilier en parlant de Liam.
Mes yeux lancent des éclairs. Niall s'est appuyé contre le chambranle de la porte abîmé, me regardant vicieusement, son regard est plein de haine et de désire malsain mélangé. Je crois qu'il me répugne encore plus que Tomlinson. Il me terrorise. J'ai peur de lui, c'est une évidence que je ne peux nier. Je vois dans ses prunelles bleus glacials à quel point il veut se venger de ce qu'on lui a fait la dernière fois, son visage en porte encore les marques. Je pensais que les hommes de main de Liam l'avait tué, mais il faut croire que le châtain a écouté ma supplication de le laisser en vie. Je commence à regretter cette décision, car ses pupilles vrillés sur moi ne présage rien de bon. Je ne survivrai pas à une troisième tentative de viol en moins de quelques semaines. Une tentative qui deviendra même peut-être un viol tout simple. Parce que ça m'étonnerait que Liam ou même Watson arrive à temps pour me sauver cette fois là.
-"Parce que bon, te voir faire la salope n'est pas la chose que je préfère au monde. Mais j'aurais du me douter depuis le début que tu n'étais qu'un sale petit PD qui voulait juste se faire entretenir par un putain de millionnaire."
Me crache Louis, dédaigneux.
J'ai beau avoir entendu et lu ce qu'il vient de me dire des tonnes de fois. Avoir été traiter de tous les noms dans des magazines people et avoir été humilié il y a moins d'une semaine par Cheryl Cole, ce genre de mots me blessent toujours autant. Parce que ce n'est pas la vérité, que je n'accepte pas qu'on me souille de cette manière, que ça me fait trop mal au coeur. J'ai toujours pensé me ficher de l'avis des autres, mais là, s'en est trop, j'en ai marre qu'on m'insulte parce que pour la première fois de ma vie je trouve un peu de bonheur auprès d'un homme.
Alors je tente de leur hurler dessus malgré le tissu qui m'empêche de proférer un seul mot. Mauvaise idée. En même temps de laisser transparaître à quel point ce qu'il a dit me blesse, j'ai l'air parfaitement ridicule et pitoyable à baragouiner ainsi.
Louis et Niall rigole en coeur, faisant redoubler ma rage. J'arrête de tenter de les insulter vu que ça ne sert à rien et me contente de les foudroyer du regard, essayant d'y faire passer toute la colère et la rancoeur que j'éprouve à leurs égards. Le seul point "positif" de ce qu'il vient de me dire c'est qu'il ignore qui est Liam, il ne se doute pas que c'est le grand patron, celui qui dirige un des plus grands réseaux de drogue de toute l'Europe. Et aussi celui qui fournit, indirectement, toute la came que Louis revend. Mais ça, il n'en sait rien. Louis dévoile ses dents blanches dans un de ses ( nombreux ) mauvais sourires et recommence à s'adresser à moi.
-"Niall avait tenté de te calmer mais aparament ça n'a pas pu marcher, tu préfère largement la bite de Payne!"
Mes muscles se contractent, j'ai subitement envie de me mettre à pleurer. Pourquoi ressortir cela? C'est un épisode traumatisant. Je peux encore sentir ses mains dégoutantes parcourir mon corps nu sous le sien. Je peux encore voir son regard lubrique et pervers sur moi. Je peux encore entendre le son répugnant de ses grognements de désire.
Qu'on touche à mon corps sans que je sois consentant est la chose la plus horrible pour moi. Et Tomlinson se fait une joie de me rappeler que le sale blond ici présent à failli me salir, me violer. Justement, ce gros porc se met à rire et se rapproche de moi.
Il se rapproche trop, bien trop même. Une perle de sueur dévalle mon visage, de la racine de mes cheveux jusqu'à la limitte de mon cou. Il s'agenouille face à moi, Louis ne dis plus rien, nous regardant avec dans le regard des dizaines de mauvaises choses qui ne présagent rien de bon pour la suite.
J'essaie de ne faire transparaître aucune émotions, aucun sentiments sur mon visage, mais c'est peine perdue. Niall voit à quel point je suis mal, à quel point il me terrorise et me donne envie de gerber.
-"Alors Zayn? Tu ne pourras plus me frapper là."
Dit-il en référence a l'autre fois où une fois libéré du poids de son corps sur le mien je l'ai battu jusqu'à l'évanouissement.
Son souffle chaud percute mon visage, je ferme les yeux, tentant d'oublier qu'il n'est qu'a quinze centimètres de moi, que je suis solidement attaché et qu'il peut faire ce qu'il veut de moi.
-"On pourrait recommencer là où on s'était arrêtés ne pense tu pas?"
Sa voix doucereuse me donne des frissons de dégout tout le long de la colonne vertébrale. Voilà, cette fois je vais vraiment y passer, il va me violer une bonne fois pour toute. Sa main commence à caresser mon visage, je rouvre les yeux, le regard noir de haine, me plaquant aussi bien que je peux contre le mur, comme si j'allais pouvoir m'échapper de cet endroit sordide.
Sa main vient empoigner une poignée de mes cheveux, me tirant violament la tête en arrière, me faisant ployer face à lui. Il me scrute de ses petits yeux bleus, l'air content de lui même, me surplombant légérement. Il tire un peu plus fort sur mon chignon qui s'est défait.
-"Alors? Tu ne peux plus rien faire là Zayn? Tu es complètement à ma merci.
Je peux faire ce que je veux de toi, et je ne comptes pas me gêner. Tu faisais le malin quand tu m'as repoussé, quand ton cher Payne a voulut me donner un misérable pourboire pour t'avoir sauvé la vie, mais maintenant les rôles sont inversés, tu n'est plus qu'une petite pute que je vais correctement baiser."
Chuchotte t-il un grand sourire de pervers sur la bouche. Je ne peux plus m'arrêter de trembler, c'est bon, ça va être ma fête. Je déglutis bruyament, n'arrivant toujours pas à détacher mon regard de ses yeux aussi froids que la glace.
Sa main descend le long de mon torse, commençant à me caresser à travers l'étoffe kaki de ma chemise. Je ne veux pas de ça. Pitié...
Il fait sauter les boutons, déchirant le tissu, son sourire s'élargissant un peu plus sur un rictus terrible.
-"C'est bon Niall, tu lui as donné sa dose de terreur pour le moment. Tu feras ce que tu as à faire plus tard."
Lui dit Louis. Je souffle un peu, ça me laisse un temps pour trouvez une solution pour sortir d'ici. Même si la tâche parait extrêmement difficile. Niall se relève, me lance un dernier regard mi-fière de l'effet qu'il a produit sur moi, mi-frustré de ne pas pouvoir encore profiter de moi.
-"Et ton Payne nous donneras peut-être l'argent qu'on lui a demandé en échange de toi Malik, si il tient un minimum à sa pute. Mais on empochera la rançon sans rien lui donner. On préfère largement te garder pour nous."
Articule lentement Tomlinson, ses yeux haineux plantés dans les miens, avant d'éteindre la lumière et de claquer la porte derrière eux deux. Me laissant seul dans le noir. Pétrifié de stupeur et de terreur.
Je ne sais pas ce qu'il va se passer après ça. Peut-être que Tomlinson me fera passer tous ces hommes dessus, avant de me battre jusqu'à la mort. Ou peut-être me prépare t-il autre chose dans le même genre. Je ne sais plus. Je pleure sans bruits, je suis de nouveau seul, livré encore une ultime fois à moi même, et je vais souffrir comme jamais. On va sûrement abuser de moi et me faire endurer milles et une souffrances avant de me donner enfin la satisfaction de mourir.
Liam n'est plus là pour s'occuper de moi, pour prendre soin de moi et pour me protéger en quelques sortes.
Oui, c'est à ce moment là, dans cette caves, avec mes bourreaux qui sont si près de moi que je prends conscience d'à quel point j'ai besoin de Liam, d'à quel point je tiens à lui. En quelques semaines il m'est devenue qu'asi indispensable, presque vitale.
Pris d'une violence soudaine contre moi même et le monde qui m'entoure je me met à frotter frénétiquement mes poignets enchaînés contre le mur, m'arrachant des lambeaux de peau au passage.
Le sang coule sur mes avant-bras, descendant le long de mes doigts et goûtant sur le sol froid. Tout comme mes larmes qui dévallent mes joues sèches.
Je veux mon Liam, je veux qu'il soit là, qu'il me sorte de ce merdier, qu'il m'embrasse et me prenne dans ses bras en me disant que tout va bien, qu'il va prendre soin de moi.
Mais il n'est pas là, et je vais crever.
Je sanglote sans plus pouvoir m'arrêter, essayant de briser les liens qui m'entrave et chuchottant pour moi même le prénom de mon châtain.
-"Liam, Liam...Viens me chercher, ne me laisse pas tout seul, Liam...
Mon Liam...j'ai besoin de toi..."
Hoquetai-je en me noyant dans mes propres larmes.

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Méfiez Vous Des AngesWhere stories live. Discover now