Chapitre 25:

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Je reste toute la nuit allongé contre lui, ma tête sur son torse, sa main dans mes cheveux beaucoup trop longs, son bras en travers de mon ventre, sa bouche qui embrasse une ligne imaginaire dans mon cou, mes mains qui s'agrippent à son poignet tatoué.
La seule lumière provient de la lampe de chevet au couleur chaude, le volet est ouvert et laisse filtrer les légères lueurs se la ville endormie.
Mon corps a cessé de trembler, les battements saccadés de mon cœur se sont calmer, ma tête est moins douloureuse, j'ai quelque blessures qui sont lancinantes, mais rien de bien grâve.
Le sommeil ne peut pas m'envahir par contre, ça c'est juste impossible.
Trop de choses tournent dans ma tête ce qui m'empêche d'avoir un minimum de répit.
Ceci est bizare, cette protection, cettte douceur de la part de Liam à mon égard.
Mais j'essai de penser à autre chose, de me concentrer sur son souffle tiède et régulier contre ma joue, de ses caresses machinales sur mon cure chevelu, de la fermeté de son torse qui se soulève grâce à sa respiration douce et apaisante.
C'est stupide mais je me sens en sécurité. Avec un meurtrier et un ( presque ) sadique. Mais c'est comme ça, je n'y peux absolument rien. Car depuis que j'ai rencontré Liam, je ne contrôle plus vraiment ni mon corps ni mes émotions.
Et lui non plus aparament, même si il garde souvent une grande maîtrise de lui même.
Je vois le ciel changé de teinte à travers la vitre, prendre une couleur plus claire et se coloré d'un gris pâle rassurant.
Voilà au moins une chose qui ne change pas: l'aube.
Le soleil continue de se coucher et de se lever.
Une nouvelle journée arrive, débute, commence.
Une journée qui j'espère, sera meilleure que la précédente.
Mais maintenant que Liam est avec moi, ça va mieux.
Je dessine de petits cercles sur sa main, retraçant le contour des roses qui y sont déssinés à tout jamais. Je me perd dans l'entrelacement énigmatique de l'encre noir. Me concentrant sur la forme des boucles et des spirales, sentant le souffle de Liam se stoper à mon touchet.
Mon ventre finit par mettre fin à ce moment où toit s'est suspendu, en effet un effroyable grondement indique à quelques mètres à la ronde à quel point j'ai faim.
Je n'arrive pas à me souvenir quand était la dernière fois que je me suis nourri. Moi qui ne manges déjà pas beaucoup en plus...
Là, je rêve d'un copieux petit déjeuner: d'un café bien fort histoire de me remettre les idées en place, de pain blanc et d'une bonne dose de nicotine.
Liam commence à bouger en comprenant mon envie de manger. Un petit sourire amusé fleurit sur ses belles lèvres.
Il me fait doucement glisser sur la couette, mon dos heurtant une délicieuse surface moelleuse.
-"Tu as faim ?"
Sa voix est vraiment douce, comme si il avait peut de me brusquer ( ce qui est le cas je suppose ), son souffle caresse les quelques mèches de cheveux qui tombe devant mon regard fatigué. J'hoche positivement la tête, ne désirant pas parler pour le moment.
Il se lève du lit et va téléphoner aux cuisines, leur commandant plusieurs mets succulents.
Mais quelque chose glace directement mon corps, ses habits son pleins de sang séché. De ce liquide pourpre qui a viré au noir et qui me rappelle bien trop violament les épisodes de hier soir.
Quand il se retourne face à moi, la petite lueur dans ses yeux s'éteint. Il remarque mon air hagard et apeuré. Il baisse les yeux vers ses vêtements. Je m'assois au bord du lit, attendant qu'il réagisse. Il ne dit rien, ce contentant de retirer ses fringues et de les jeter au fin fond d'une panière en osier qui traîne dans un coin. Il marche à grands pas jusqu'à son immense dressing. J'admire son corps d'athlète, sa grande taille, ses muscles puissants. Je me dégoute moi même, une fois j'ai peur de lui jusqu'au plus profond de mes entrailles, et l'instant d'après je le désire comme un fou.
Il me rend encore plus taré que je ne le suis déjà.
Je me lève du lit et m'approche de son corps si attractif, il est dos à moi, figé, il m'a entendu, attendant quelque chose de ma part, ne serai-ce qu'un unique geste.
Il devrait savoir que je ne lui en veux pas, que je sais qu'il a fait ce qu'il fallait faire, même si il a usé d'une violence inouïe et qu'il m'a fait vraiment très peur.
Je passe mes bras autour de ses hanches, croisant les mains sur son bas ventre. J'embrasse délicatement la peu douce comme celle d'un bébé de son dos. Léchant une cicatrice qui s'y trouve, témoignant de beaucoup de choses que j'ignore encore.
Il soupire de soulagement et me retourne face à lui. Sa main vient s'égarer sur ma joue barbue, ses lèvres viennent trouver les miennes avec douceur. À moi aussi un petit soupire m'échappe. Je me colle un peu plus à son corps presque nu. Ma main virevolte sur son torse, effleurant la douce toison de ses poils, goûtant la dureté de ses muscles de pierres. Il m'embrasse lentement, durant quelques brèves secondes, puis il finit par se détacher de ma bouche.
Mes doigts quand à eux ne sont pas décidés à freiner leurs caresses qui deviennent de plus en plus entreprenantes. Mon index commence à glisser sous l'élastique de son boxer CK.
Aussitôt elle est arrêté par une main beaucoup plus grande et beaucoup plus forte. Je souris malicieusement et monte mon regard dans le sien, indécis mais déjà désireux, c'est fou l'effet que je lui fait...et vice versa...
-"Ce n'est pas le moment..."
Je vois dans ses yeux de velours sombre à quel point c'est difficile pour lui de me dire ceci. Il se retient de justesse de me sauter dessus. Mais il sait comme moi que ce n'est pas le moment idéale.
-"Je vais d'abord nettoyer tes plaies."
Il désigne de son doight les blessures de mon visage et frotte de son pouce mes phalanges si douloureuses...
Je grimace en lui montrant mon accord. Il enfile un survêtement et un t-shirt large en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Ça me fait bizare de le voir habiller comme cela, un peu dans le même style que hier, quand il m'a sauvé...
Ça ne lui correspond pas et en même temps ça lui va très bien,ça lui donne un air beaucoup plus décontracté qui ne me déplaît pas,loin de là même...
Mais ce qui est sur c'est que ça change de ses costumes fait sur mesure à 20 000 balles. Il m'entraîne vers l'immense salle de bains, encore plus grande que la mienne. Avec un petit escalier tournant qui doit faire accéder à la terrasse sur les toits. Toutes les choses stupidement jolies qu'on peut faire quand on a de l'argent...
C'est sidérant.
Liam me saisit par les hanches, me faisant fourmiller de partout, me soulève du sol et m'assois sur les lavabos. Je le regarde distraitement sortir du coton, du désinfectant et des pansements. Pour qu'il ait ça aussi près de lui c'est qu'il doit souvent avoir besoin de ce genre de choses... C'est un véritable criminel.
Mais j'évite de penser à cela car ça me fait revenir en tête d'abominables cris de douleurs et gerbes de sang.
Je ferme les yeux et respire un bon coup pour me reprendre, je bat des cils et plonge mon regard ambré dans le sien.
Il lève son coton imbibé d'alcool vers moi, comme pour me demander l'autorisation de me nettoyer. J'hôche silencieusement la tête. Il prend entre ses mains mes doigts habimés et y frotte le coton, ça pique, je frissonne. Ses yeux sont toujours profondément ancrés dans les miens. Il applique ensuite un peu de pommade, sa fraîcheur fait du bien à ma peau en feu. Il me colle des pansements, lave mes plaies.
Il y a dans son regard tout les pardons qu'il ne peut exprimer.
Il y a dans mon regard tout les mercis que je ne peux exprimer.
C'est stupide, je le sais.
Je deviens tout bizare, une vraie guimauve.
Mais je me reprendrais bien assez tôt, ne vous en faites pas.
-"Il faut que je t'enlève ton t-shirt..."
Sa petite voix  rauque me rend fou, je lève les bras vers le haut, l'aidant ainsi à enlever mon vêtement. J'entends son souffle se couper, me voir torse nu lui fait toujours autant d'effet. Je ne peux m'empêcher de sourire malicieusement. J'aime lui faire perdre la tête avec mon corps. C'est délicieux.
Il commence à désinfecter avec toujours beaucoup de douceur les égratignures et les panse lentement. Je soupire de bien être, ses mains sont froides, ça cré un contraste très agréable avec ma peau en fusion.
Au lieu de me remettre mon haut, il commence à doucement caresser mes ( nombreux  ) tatouages, retraçant les ailes d'anges et faisant courir sa main sur mon épaule nue où se trouve son préféré: mon tigre. Il l'embrasse en y déposant sensuellement sa langue. Je frissonne jusque dans mes orteils. Il relève son visage vers le mien, soulève mon menton de ses doigts et pose sa bouche pulpeuse sur la mienne. Sa paume de main redescend sur le gun déssiné sur ma hanche, s'agrippant à moi, sans me faire mal toute fois. Je grogne dans notre baiser et l'embrasse avec plus de vigueur, perdant ma main dans ses cheveux fins. Il touche lui aussi les miens, il a vraiment un amour inconditionnel pour eux, ça me fait sourire.
Au moment où les choses commencent à devenir vraiment sérieuse, où nos corps sont haletants et ne désire plus qu'une seule chose, un aboiement sonore me fait glapir et sauter dans les bras de Liam.
J'enroule mes bras autour de son cou et mes jambes autour de ses hanches.
Et je vois...un chien.

Aussitôt mes joues se tintent d'une honteuse couleur rouge, je deviens une vraie gamine, une vraie tapette, j'ai peur d'un chien

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Aussitôt mes joues se tintent d'une honteuse couleur rouge, je deviens une vraie gamine, une vraie tapette, j'ai peur d'un chien.
Et j'ai encore plus honte quand je sens Liam rire contre moi en me prenant par les hanches.
-"Oh petit Zayn, ne t'inquiète pas, c'est juste mon chien, Watson."
Il se fout de ma gueule, je lui donne un petit coup de poing dans le biceps.
Je suis un vrai gosse, je me fais pitié.
Je descend de ses bras, goûte chastement ses lèvres et ne résiste pas à l'envie d'aller gratter la tête de ce mignon animal qui me regarde de ses grands yeux surpris et curieux. Il est doux.
Il n'aboie plus, il est calme. Je m'assois sur le carrelage à ses côtés, il en fait de même. Je n'ai jamais eu de chien, les seuls que j'ai rencontré sont ceux de combat: agressifs et violents. Celui-ci me plaît bien pour le moment. Il me donne un petit coup sur la main avec sa truffe humide, je rapproche ma tête de son museau en lui gratouillant toujours le pelage, mais tout à coup, il me lèche brusquement le visage de sa langue mouillé. Je sursaute et pisse un cri non virile, super aigu. Puis, content de lui, Watson vient se frotter contre les jambes de son maître. Quand je relève les yeux vers ce dernier j'y vois une lueur brève, quelque chose qu'on pourrait nommer de l'attendrissement.
Mais il se reprend aussitôt et son regard ne filtre plus rien, à part de la préoccupation pour ma personne.
Je me relève du sol et le suit jusque dans la chambre où un merveilleux plateau de petit-déjeuner vient d'arriver.
Je mange beaucoup, avec gourmandise, Liam picore en me couvant du regard, comme si il avait peur que je tombe en miettes.
Je donne de temps à autre des petits morceaux de croissant français à Watson qui les engloutit rapidement.
Liam sourcille toujours à ce geste mais ne dis rien.
Il n'a pas l'air décidé à aller travailler, et je ne m'en plaint pas, parce que j'adore qu'il s'occupe de moi. Personne avant lui ne l'a jamais fait.
Une fois que nous avons fini de manger, nous nous posons sur un canapé en cuir noir et allumons la télé. Je suis positionné entre ses longues jambes, le chien à mes pieds et la main de Liam qui ne peut s'empêcher de gratouiller et de lisser mes cheveux sombres.
La journée passe ainsi, tout doucement, sans mots, sans sexe malgré le désire fou qu'il y a toujours entre nos deux corps.
Et j'aime bien, oui, j'apprécie beaucoup cela.
À la fin du jour, alors que la nuit reprend ses droits, je vois bien que Liam aimerai que je reste dormir une nouvelle fois, mais j'ai besoin de me retrouver avec moi même, en tête à tête. Seul.
Je fais une dernière petit caresse à Watson, embrasse langoureusement Liam et prend la direction de ma chambre.
Mais quand j'ouvre la porte, j'ai le malheur d'y trouver Lottie.

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