Chapitre 4:

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Mes jambes se font lourdes, j'essaie de bouger mais je ne fais que m'enméler un peu plus dans mes draps. Le sang pulse dans mes tempes, j'ai chaud et j'ai froid, mon bras est engourdi, je ne le sens plus. Je me redresse précipitamment, gémissant de douleur à cause de mes anciennes blessures rouvertes et mon bras maculé de sang séché et éraflé par la balle que j'ai tiré cette nuit. Je suis dans ma chambre, enfin, la toute petite pièce qui me sert à la fois de cuisine, de salon et de chambre à coucher. Je n'ai plus aucun souvenirs de la manière dont je suis arrivé ici. J'ai du m'y trainer, à moitié conscient. Je me lève avec beaucoup de peine, me dirigeant vers le miroir de ma salle de bains. J'ai une tête affreuse. Je soupire et me déshabille, mes vêtements pues la mort. Mon avant bras n'est vraiment pas beau à voir, mais je suis habitué à ce genre de blessure et je peux en conclure que ce n'est pas aussi terrible que ça en a l'air. La balle n'est pas rentré dans la chair, c'est juste un peu enflé, il n'y a même pas de pus. Je file sous le jet brûlant.
Ensuite, il faudra aller au boulot avant d'aller faire un saut chez Tomlinson.

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La journée s'est écoulé lentement, pleine de violence et de désespoir. La cocaïne à vite disparu dans les veines des camés. Tout est gris autour de moi. Mon bras me fait souffrir, il me lance. Je suis courbaturé et lasse de tout cela. Je n'aspire qu'à aller me coucher ( tiens, pour changer ). Mais au lieu de ça, je me dirige vers l'appart de mon chef. Deux gaillards gardent la porte, le visage dur et impassible. Quand ils me reconnaissent, ils me laissent entrer, le blond aux traits fins m'accompagne jusqu'au bureau du maître de maison, alors que je connais chaque recoins de cette habitation par coeur, j'y suis déjà venu des tonnes de fois. L'armoire à glace toque à la porte abîmé, cette bâtisse est grande mais n'a rien de luxueux. Un grognement nous indique que nous pouvons entrer.
-"Malik, j'ai appris que t'avais liquider James et Anthony, c'est bien. Sinon t'as le fric?" M'accueille le chef. Charmant. Il s'amuse à tourner sur son siège à roulettes, un pétard entre ses lèvres fines.
Je m'avance vers lui et m'assois sur la chaise en face de son bureau, il fronce les sourcils. Mais si il croit que je vais le regarder rester assis entrain de se détendre il se fourre les doights dans le cul. J'en peux plus et je ne vais pas rester debout. Je sort un paquet de biffetons de ma poche.
-"800 tout rond." Lui Dis-je en lui tendant l'argent. Il hoche la tête et se met à compter les billets.
-"Tiens, pour toi: 150£ pour la vente de la came, et 300£ pour les avoir buter."
Je me saisis de mon blé et attend qu'il me redonne de la coke à vendre. Mais il ne semble pas décider à le faire. Il a l'air de réfléchir, au bout d'un certain temps il soupire et se tourne vers son gros molosse baraqué aux traits d'ange.
-"Laisse nous Niall s'il te plaît." Le blond hoche la tête et sort de la pièce. Je suis intrigué, normalement Tomlinson ne fait jamais sortir ses gars quand je suis ici. Il manigance quelque chose. Je me relève précipitamment, ça sent le piège. Le mécheux part d'un joli petit rire cristallin.
-"Calme toi Malik. J'ai quelque chose de très intéressant à te proposer."
-"Quece que c'est!" Mon tont est cassant, je ne le sens pas. Pas du tout même.
-"Assis toi d'abord." Cette situation a l'air de beaucoup l'amusé, je décide de prendre ça pour un signe positif et pose prudament mes fesses sur la chaise miteuse.
-"J'ai besoin que tu me rende un petit service. Bien sûr tu seras payé en conséquent. Il faut que tu ailles voir le boss." Mon sang se glace dans mes veines. Je flaire les ennuis à plein nez. Le boss c'est le patron, il au dessus de tous les petits mafieux de la rue, il contrôle toute la drogue qui passe entre nos mains, il est riche, très riche, millionnaire même. Et il n'est pas bon pour votre vie d'être en mauvais termes avec lui.
-"Poirquoi m'envoyer moi? Pourquoi pas un autre gars?" Il soupire sur ma méfiance. Mais avec le temps j'ai appris à me méfier de tout. Ne faire confiance à personne.
-"Tu fais mieux ton boulot que la plupart de mes gars, pour ce job faut aller en ville, là où ça grouille de poulets, je peux pas envoyer un gamin qui va faire sauter mon plan. Toi tu es parfait pour cette mission, t'as la tête froide, rien ne t'atteint. C'est de toi dont j'ai besoin."
Ça va m'exposer, m'exposer au danger. Je ne devrai pas faire cela, pas aller me frotter à un autre monde. La rue doit rester mon univers, je ne devrai pas en sortir. Mais malgré tout ça, je demande d'une voix plus assuré et moins rageuse:
-"Combien?" Le sourire du jeune homme s'élargit, il croit déjà avoir gagné.
-"Que dirai-tu de 1200£?" Je fronce les sourcils.
-"1500£."
-"Je te donnerai 1400, pas un sous de plus." Ce compromis me va, j'ai accepter, j'ai sûrement fait une connerie mais j'ai besoin de fric, pour survivre.
-"Il faut que tu règle une histoire de came avec le boss. Il t'expliquer là bas, t'inquiète rien de bien grâve. Le rendez-vous est dans son building, le Pub&Co, c'est une agence de publicité ça lui permet de dissimuler le trafic." J'hoche la tête et sort du bureau.

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Méfiez Vous Des AngesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant