Chapitre 24:

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Je m'accroche à lui, agrippant sa veste en jean usé entre mes doigts froids. J'ai eu si peur. J'ai failli me faire violer, mourir même. C'était horrible, atroce, une des pires expériences de toute ma petite vie. Mais il m'a sauvé. C'est stupide mais c'est ainsi, je lui suis entièrement redevable. Il m'a sauvé. Je le répète pour essayer de m'en convaincre. Que ça rentre dans ma tête.
Liam me caresse avec tendresse et protection le crâne, comme j'aime qu'il le fasse. Même si je sais que je suis maintenant en sécurité, je ne peux pas m'empêcher de m'accrocher à lui, je ne veux pas qu'il me laisse face à ma peur. Je veux juste que tout soit tranquille maintenant. Me reposer, respirer.
Mais il faut croire que ce n'est pas pour tout de suite.
En effet la voiture se gare dans un parking souterrain de l'hôtel particulier de Liam Payne. Un endroit où je ne suis jamais allé. Quand nous sortons, Liam m'entourant les hanches de son bras, mes agresseurs sont devant nous, tenus fermement par quelques gaillards dont Harry. Je frissonne d'effroi alors que nous avançons dans un couloir mal éclairé. Liam me sert plus fort contre lui, comme si il voulait me rassurer. Quand je lève mes yeux vers les siens je remarque qu'il ne sont plus pleins de protection et de soucis pour ma personne, mais remplis de haine, ses prunelles brûlantes de violence. Prunelles qui sont fixés dans le dos de mes trois ( presque ) violeurs. Ça m'effraye, mais je ne dois pas, c'est Liam, il m'a sauvé. Mais je me souviens subitement que c'est un homme dangereux, effroyablement dangereux. Le danger qu'il dégage se send à des kilomètres à la ronde.
L'air est froid, nous sommes dans un sous sol décrépit, je n'ai pas besoin de demander pour savoir que cet endroit est secret, qu'il sert à Payne pour tout son mauvais trafique. Nous arrivons ensuite dans un couloir étroit et assez long. Au bout il y a une large porte. Les hommes de celui qui me tient toujours fermement contre lui s'arrête immédiatement. Ils jettent juste mes trois agresseurs dans la pièce du fond, refermant vivement la porte derrière eux.
Harry chuchotte quelques mots à Payne, celui-ci devient de plus en plus en colère. Il marche vite, vers la porte, ses yeux sont luisants de rage, je remarque que son garde du corps vient de lui tendre une barre de fer. Je sais les dégâts qu'on peut faire avec ceci. Je le sais par expérience. Je le suit à petits pas, l'épaisse porte blindée se referme en un claquement sourd derrière nous. Je sursaute. L'air sent le moisi et le renfermé. L'humidité est présente partout. La lumière est aveuglante, c'est un gros spot. Mes trois agresseurs sont tapis au fond de la pièce, il ya du sang partout,  c'est un des gars qui en perd énormément à cause de la balle que Liam lui a tiré dans l'épaule. Il a bien visé, le mec ne tiendra pas 24 heures. Je suis plaqué contre la porte, de la sueur coulant le long de mes tempes, je ne veux pas me retrouver dans la même pièce que ceux qui ont désirés me violer. J'ai peur. Et je me hais pour ça. Quand à Liam, il a le regard plus que noir, de la rage emplit son corps qui tremble de haine. J'ai envie de venir vers lui, de le calmer. Cette pensée et ce désire est plus que dérangeant, je ne sais pas pourquoi je pense cela.
Mais je ne connais pas ce Liam, prêt à laisser exploser sa fureur, celui que je côtoie chaque jours et maître de lui même et il tient ses émotions en laisse.
-"Espèces de salops! Je vais vous buter!"
Sa voix claque dans l'air comme un fouet sur la peau, Liam a presque hurlé. Les trois acolytes ne font plus les fières, ils tremblent d'effroi. Liam lève sa barre de fer vers eux. Un méchant sourire de sadique ayant remplacer sa grimace de haine.
-"Vous croyez quoi? Que vous pouviez toucher de vos sales pattes le joli corps de Zayn?"
Il rit grassement. Les trois hommes ne disent rien. Ce qui énerve Liam au plus haut point, il se saisit du blond cendré, le soulevant par le col, laissant ses jambes battre l'air. Il approche son visage de celui mort de trouille de son vis à vis, et lui crache dessus. Littéralement. Puis il donne une magistrale claque dans la gueule de mon ( presque ) violeur. La tête de ce dernier tourne violament  sous la force du coup.
-"Répond moi quand je te parles! Tu voulais le violer hein???!!!"
J'aurai moi-même immensément peur à leur place, mais là, je ne ressens que de la haine à leur encontre. Ils ont voulus me salir, me prendre comme une chienne, et me laisser mourir dans une ruelle, ils méritent de souffrir autant qu'il est possible.
Le gars au bout du bras musclé de Liam se met à trembler et hoche précipitament  la tête, confirmant les horribles intentions qu'ils avaient.
-"Mais...je...ne savais pas...qui vous êtiez..."
Il est blanc de peur, il a sûrement dû comprendre que Liam n'était pas juste un millionnaire influant, mais qu'il est surtout un des plus puissant parrain de la drogue de toute l'Europe et qu'il est l'homme qui leur fournissaient la came qu'ils revendaient.
Il n'a plus rien de l'homme qui m'a agressé il y a une heure, m'insultant et me faisant pleurer de peur et de terreur. Il n'est plus qu'une épave suppliante de le laisser en vie. Chose impossible bien sûr.
Et sa phrase n'a eu que le méritte de faire exploser un peu plus la rage de Liam.
-" Mais qui que je sois, vous n'avez pas à poser un seul de vos putain de doigts de fils de pute sur mon Zayn!!!!!
Il m'appartient! Il est à moi! Et vous allez crever de la pire manière pour avoir oser vouloir le salir!"
Ses yeux sont noirs, ils sont teintés d'un mauvais désire de vengeance, de soif de sang. De leur sang. J'appartiens à Liam, à cet homme en marcel blanc qui dévoile sa musculature merveilleuse et ses beaux tatouages, à cet homme que je découvre aussi violent, à cet homme puissant. Il a tout résumé, je suis à lui, je lui appartient. De la même façon dont il est enchaîné à moi.
Mes yeux s'ouvrent en grands quand il abat sa barre de fer sur les côtes du leader du trio. Un atroce cri de douleur se fait entendre, l'homme tombe au sol. Liam se fait un plaisir de lui écraser les phalanges sous ses épaisses chaussures. Il frappe une nouvelle fois, sur sa colonne vertébrale, j'entends un craquement terrible. Mais il n'a pas la chance d'être encore mort.
Le châtain le laisse agoniser, se dirigeant vers les deux autres. Celui qui a une balle logé dans l'épaule se met à genoux et commence à le supplier de ses mains jointes.
-"S'il vous plaît, s'il vous plaît, je vous en suplie. Ne me tuez pas, accordez moi une chance."
Limitte il sanglotte.
Le grand patron le regarde avec dédain et haine.
-"Tu ne me fais même pas pitié, il n'y a pas de seconde chance avec moi. Jamais! Surtout quand on touches à ce qui m'appartient."
Et sans aucune arrière pensée, il abat son arme sur le crâne du bléssé. Faisant jaillir un torrent de sang, mais il faut qu'il s'y reprenne plusieurs fois pour le tuer complétement, la douleur doit être atroce. C'est à ce moment là, pas en voyant tout ce sang ( ça j'en ai l'habitude ) mais en voyant avec qu'elle acharnement Payne frappe ses victimes, en voyant la joie presque sadique qu'il y met ( joie que je n'ai jamais ressenti auparavant et Dieu sait que je suis violent...), c'est là que je me sens mal, nauséeux. L'envie de vomir est forte, la bile remonte le long de ma gorge en feu. Le voir aussi beau, aussi possessif, aussi violent et aussi fou en même temps et quelque chose de vraiment choquant et terrible pour moi.
Je ne serai pas décrire plus précisément ce sentiment.
Tout ce que je peux dire c'est que... j'ai peur de Liam. Vraiment peur.
Il est encore plus dangereux que ce que je pensai.
Et quand il s'attaque au troisième homme, le faisant hurler en l'empoignant par les cheveux et en lui cassant les dents dans le même geste, je me met à trembler sans plus pouvoir m'arrêter.
Une unique larme de terreur s'échappe de mes yeux plissés. Liam s'acharne sur ce garçon, et même si je le hais du plus profond de mon être je ne peux m'empêcher de ressentir sa douleur jusqu'au plus profond de mes entrailles. Car voir Liam dans cet état me prend violament aux tripes. La scène atroce qui se déroule sous mes yeux se poursuit encore et encore, les coups pleuvent, le sang gicle, et les hurlements se font de plus en plus espacés. Bientôt il ne reste plus que le râle de la longue et terrible agonie de mon premier agresseur. Celui auquel Liam fait durer les choses car il est le premier à avoir voulue me violer. Liam s'approche de lui, plante ses yeux bruns de folie colérique dans les siens et articule lentement:
-"Il ne faut jamais toucher à mon petit Zayn."
Cette attirance, ce désire, ce besoin de possession qu'il a développé pour moi est complètement fou. Je ne sais plus où j'en suis. Je suis complètement perdue.
Il sort son glock coincé à sa ceinture et tire une unique balle dans la tête du dernier survivant. Le réduisant à néant.
Le son siffle à mes oreilles, je me sens tomber au sol, mes tympans bourdonnent et je suis pétrifié, je ne peux plus faire aucun geste. Et encore moins quand Liam tourne son regard épuisé et mis à nue face au mien. J'y vois des choses qui me glacent un peu plus. Liam...
Il voit que je suis sous le choc. Mais ce qu'il remarque c'est ma peur. Il me voit avoir peur. La pire chose pour moi. Il voit ma faiblesse. Et c'est comme toute à l'heure, quand il m'a trouvé couché sur le béton, je vois quelque chose s'effritait, se brisait, se cassait dans son regard chocolat clair. Il fond presque devant moi, il m'empoigne soudainement par les aisselles et me plaque contre son torse de rêve, me soulevant. Me portant dans ses bras forts. Au début, mon effroi s'intensifie, j'ai envie de le repousser, de le faire reculer, de l'empêcher de me toucher. Une onde glacée me parcoure le corps, dévalant ma colonne vertébrale. Mais au bout d'un certain temps, je me reprend, d'accord Liam est dangereux et violent, d'accord c'est un meurtrier aux désires sadique, mais c'est Liam... il ne me veut pas de mal, pas à moi, il l'a dit. Je lui appartiens, je suis à lui, il veut me protéger, et même si normalement je déteste quand on veut prendre soin de moi ( vu que ce n'est presque jamais arrivé ) là nous ne sommes pas dans une situation normale. Alors je me love un peu plus contre son torse ferme, j'essai de me concentrer sur son odeur d'homme protecteur et désireux, sur les battements irréguliers de son coeur, plutôt que sur le sang et son goût de cuivre qui imprègne ses vêtements. Mes bras fins mais musclés entourent son cou, me rapprochant de sa gorge à la peau si douce. Il marche, m'entraînant loin de ce lieu de malheur. Il marche un long moment, l'air est glaciale, puis une chaleur et une odeur rassurante que je connais déjà atteint mes narines. Nous venons d'entrer dans le hall. Ma respiration se fait plus apaisante. Je suis rassuré. Ce lieu que je détestais quand j'ai commencé à y loger me rassure maintenant, je ne m'y sens pas trop mal, plutôt bien même. Liam prend l'ascenseur, me pressant toujours plus fort contre lui, mes jambes entourant fortement ses hanches. Il commence à me caresser doucement le dos, ça le surprend autant que moi. C'est pourtant très agréable, mais très étrange, c'est comme quand il m'a caressé les cheveux hier, c'était délicieusement bon mais c'est quelque chose auquel je ne suis pas du tout habitué. Quelque chose que je ne connais pas, que j'ignore totallement: la douceur.
Nous arrivons dans une aile du bâtiment que je ne connais pas. C'est beau, les murs sont recouverts d'un joli lambris couleur chocolat. La moquette est épaisse. Je me fond un peu plus contre ce corps qui me protège de tout. Je deviens une petite chose fragile, mais j'ai eu si peur. Liam pousse une porte et nous arrivons dans une large chambre, aux couleurs sombres mais à l'ambiance rassurante, je m'y sens tout de suite merveilleusement bien. En plus de cela l'odeur de Liam imprègne toute la pièce, automatiquement je comprends que nous sommes dans ses quartiers, chez lui. Je sursaute de surprise, pour qu'il m'est amené ici, me montre son lieu à lui, son intimité, c'est qu'il doit être vraiment très inquiet et soucieux pour moi. C'est tellement surprenant!!!
J'ouvre de grands yeux émerveillés. C'est vraiment une belle chambre, je la préfère à la mienne qui fait beaucoup trop...princesse...
Un grand lit siège au milieu de la pièce. Liam nous y fait assoir, moi toujours dans ses bras. Je me décolle quand même un petit peu. Et je remarque son regard sur moi, son regard qui guette ma réaction. Mais je je ne fais rien, je ne dis rien. Je vais un peu mieux. Je sais qu'il s'agit de Liam, qu'il est dangereux. Mais il a voulut me protéger! C'est dur pour moi de me rendre compte de cela.

-"Je sais que tu es choqué, je sais même que tu as eu peur

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-"Je sais que tu es choqué, je sais même que tu as eu peur."
Sa voix est grâve et cassé, il n'est plus aussi sur de lui qu'avant, et je ne sais vraiment pas quoi en penser.
Ses propos montrent qu'il m'observe, qu'il en sait beaucoup plus sur moi que ce qu'il laisse paraître. Il sait que je n'ai presque jamais ressenti de la peur.
-"Et je sais que c'est moi qui t'ai fait peur."
Ma gorge se bloque, j'ai mal à la tête, mes doigts qui étaient encore gluant de sang se réveillent, me brûlant douloureusement. Et c'est ce grand patron qui fait ressortir tout ceci. Il y avait tellement de culpabilité et de souffrance dans sa voix. Il y a quelque chose de nouveau entre nous. Je ne serai dire quoi. Mais ça me chamboule jusque dans mes entrailles, je ne veux pas qu'il soit ainsi. Je ne veux pas qu'il s'en veuille.
Alors je colle mon front au sien, le rapproche un peu plus étroitement de moi et pose ma bouche abimée sur la sienne.
Au début de ce baiser il ne bouge pas, je viens de surprendre un des hommes des plus calculateurs de Londres. Et je n'en suis même pas heureux, ni même fière,  tout ce que je veux c'est qu'il aille mieux, qu'il comprenne que je n'ai plus peur de lui, que j'ai compris qu'il me protégeait et que ça fait grandir en moi un sentiment des plus stupides, mais c'est quelque chose qu'on pourrait presque callifier... d'agréable.
Je mange doucement sa jolie bouche, l'invitant à se détendre. Ça à le mérite de fonctionner vu qu'il finit par répondre à mon baiser, plaçant ses larges mains dans la chute de mes reins. Je passe ma langue ente ses lèvres, lentement, effleurant ses dents, goûtant le parfum d'amertume de sa langue, me fondant encore un peu plus en lui.
Je crois que j'ai compris ce qui vient de changer entre nous.
La différence c'est que maintenant ils nous arrivent de nous soucier l'un de l'autre.

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Méfiez Vous Des AngesWhere stories live. Discover now