Chapitre 45

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[ This Time Around ]


Je finis par me reculer vivement des bras de Michael après avoir vu mes parents en haut des escaliers. Il était lui aussi raide comme un pique après avoir vu les personnes qui se trouvaient devant nous. Il était tout pâle, probablement comme moi.

- Jeune fille, je crois qu'on a le droit à des explications ! s'exclama mon père, les sourcils froncés de colère.

- Je... Euh... Q-qu'est-ce que vous faites là ? bégayai-je, le cœur battant la chamade.

- On est venu te voir après tes petites vacances, pour voir si tout allait bien. Et pour vérifier aussi que cet imbécile ne venait plus t'importuner !

- Toujours aussi gentil, marmonna Michael en levant les yeux au ciel.

J'hésitai un instant, puis finit par me diriger vers mon appartement, les priant d'entrer en vitesse. Et alors que mon bouclé faisait demi-tour, je lui attrapai la manche afin qu'il rentre lui aussi.

- Mais qu'est-ce que tu fou ? chuchota-t-il fortement en haussant les sourcils. Ils vont me tuer !

- T'es impliqué toi aussi, tu me laisses pas toute seule la dedans !

Il ne broncha pas plus et me laissa le tirer chez moi, refermant la porte derrière lui. J'inspirai un grand coup, puis pris la main de Michael et me dirigeai vers mes parents.

- Papa... Maman... Je sais que vous êtes contre, mais... J'aime Michael. Je l'aime vraiment, et, même si j'ai risqué ma vie en le côtoyant, et j'en suis bien consciente, je ne peux pas le quitter.

Je sentais Michael complètement crispé à côté de moi, serrant un peu trop fortement ma main, alors que mes parents nous foudroyaient du regard.

- C'est pas possible, t'es devenue complètement folle ! s'indigna ma mère. Comment tu peux aimer un type qui a faillit te tuer ?!

- Ce n'est pas lui qui m'a tirée dessus maman, tu le sais bien ! Tout le monde peut rencontrer des fous, ce n'est pas sa faute !

- Bien sûr que si, et tu le sais !

Puis je vis ma mère réfléchir, alternant son regard entre moi et Michael. Et enfin, elle s'arrêta sur mon visage.

- Tu ne nous laisses pas le choix. On va arrêter de te payer les frais de l'appartement, et tu n'auras pas d'autre choix que de rentrer à la maison ! déclara ma mère.

- Quoi ?! Mais... Et mes études ?! La maison est loin de la fac ! m'exclamai-je en fronçant les sourcils.

- Peu importe, tu trouveras bien une autre fac, le plus loin possible de lui !

- Non ! criai-je presque, les larmes aux yeux.

- Il n'y a pas de mais ! C'est finis Anna, tu plis tes bagages !

J'avais beau les supplier, rien n'y fit. Et Michael semblait tout aussi décontenancé que moi. Ils partirent sans un mot de plus et claquèrent la porte derrière eux, faisant trembler les murs de l'appartement.

Cet appartement qui ne sera bientôt plus mon toit.

Je tournais mon regard vers Michael, et j'éclatai en sanglot. Il m'attrapa rapidement contre lui, une main dans mon dos, et l'autre sur ma nuque pour me caresser les cheveux. Il tentait de me réconforter, mais rien à faire.

- Ne pleure Anna... On va trouver quelque chose. Je te l'ai dis, je te le promets, rien ne me séparera de toi à nouveau.

Je voulais croire en ses paroles, mais mes parents venaient de tout gâcher. Comment pouvaient-ils me faire ça ? M'éloigner de mes amis, de l'homme que j'aimais le plus au monde.

- Regarde-moi, regarde-moi Anna, répéta-t-il tout en prenant mon visage entre ses mains. Tu n'iras nulle part. D'accord ? On restera ensemble, je ne te laisserai pas loin d'ici, loin de moi.

Il déposa ses lèvres sur les miennes, dans un chaste baiser, puis essuya mes larmes avec son pouce. Je commençai à trembler, les jambes flageolantes à l'idée d'être séparés de lui. Je savais très bien que ça allait me détruire. Je l'aimais tellement, trop. Voyant mon état, il m'entraina jusqu'à mon canapé où il m'installa tout en me gardant dans ses bras. Ses bras dont j'avais tant besoin à cet instant.

- Ils n'ont pas le droit Michael... Pas après... Pas après tout ça ! sanglotai-je en pleurant dans son cou à chaudes larmes.

- Je sais... Je sais Anna, ils n'ont pas le droit, murmura-t-il d'une voix tremblante.

Il s'était remis à me caresser les cheveux avec tendresse. Et, petit à petit, je réussis enfin à me calmer. Il s'éloigna un peu pour m'observer, et je devais être horrible à voir. Michael glissa sa paume sur mes joues pour essuyer une nouvelle fois mes larmes. Son regard était tendre, et tellement rassurant.

- Je ne les laisserai pas faire. Tu sais quoi ? Tu vas venir vivre avec moi, déclara-t-il, le regard plein de conviction.

- Q-quoi ? Chez toi... ?

Il hocha la tête et me serra une nouvelle fois contre son corps.

- Oui, chez moi. Ils ne t'enlèveront pas à moi. Plus jamais.



*

Comment vous dire que je n'ai plus de chapitre d'avance pour cette fic ? 😂
Enfin, j'espère que vous avez aimé, je ne sais pas quand je posterai la suite du coup... 😞

L.O.V.E.

Smooth Criminal [ Michael Jackson ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant