Smooth Criminal [ Michael Jackson ]

Chapitre 20

[ D.S. ]

J'étais sortie dans la matinée pour aller faire des courses. Je n'avais plus de céréales, et qui dit plus de céréales, dit fin du monde pour moi. J'en avais profité pour acheter des bonbons pour Michael, ainsi que des fraises et de la chantilly. Mon petit doigt me disait qu'il adorait ça.

Après être rentrée, je déposai mes sacs de courses dans l'entrée. C'est en relevant la tête que je découvris mes parents, assis autour de la table du petit salon, et Michael qui les fixait les bras croisés d'un air pas très joyeux. Oh merde, c'était quoi ça ?

-          Euuuuh... Bonjour ? lachai-je après un moment en m'approchant avec de gros yeux. Maman, papa, je peux savoir ce que vous faites ici... ?

-          Ça faisait longtemps qu'on ne t'avais pas vu, et comme on était dans le coin, on s'est dit qu'on allait passer, répondit mon père.  Mais... Apparemment tu as un garde du corps.

Michael me fixa d'un air désolé. C'est qu'il avait un peu déménagé pour ça, il ne pouvait pas savoir que c'était juste mes parents.

-          Bon et bien voilà, je vous présente Michael qui est mon...

-          Petit ami, finit-il en passant un bras autour de mes épaules pour me rapprocher de lui.

Il avait sorti ça avec un énorme sourire, ce qui n'avait pas l'air de beaucoup plaire à mes parents. Houlala, ça allait être une tâche compliquée tout ça. Mes parents et mes petits copains ça n'avait jamais été la grande fête.

-          Ton petit copain est aussi ton voisin ? lâcha ma mère. Anna, non mais tu l'as vu ? Il n'a aucune allure et il est vulgaire et brutale !

-          Maman, tu ne le connais pas, commences pas à juger sur les apparences. Michael est quelqu'un de très bien.

-          De très bien ? Il nous a bien accueillit aussi, j'ai cru qu'il allait nous attacher aux chaises ! Il est trop violent pour toi !

-          Vous n'êtes peut-être pas au courant mais je suis toujours là, lança ironiquement Michael.

Oh non il faisait de l'humour dans un moment pareil. Je ne pouvais pas m'empêcher de trouver la situation ironique, et Michael était assez surpris de voir à quel point mes parents pouvaient mal parler de lui alors même qu'il était présent dans la pièce.

-          Et ses parents ? J'aimerai bien les rencontrer.

-          Maman, on n'est pas marié non plus, ça fait même pas une semaine qu'on est ensemble.

-          Je m'en fiche, je veux bien leur dire deux mots au sujet de leur fils !

-          Ecoutez, commença Michael en fermant les yeux pour tenter de ne pas s'énerver.

Et merde, c'était la corde sensible. Mes parents parlaient vraiment à tord et à travers et je savais que le sujet des parents allait finir par arriver. Je ne voulais pas faire subir ça à Michael.

-          Vous ne verrez probablement jamais mes parents. Ça fait des années que je ne les ai pas vu. Anna est une grande fille, elle à 21 ans. C'est à elle de décider de ce qu'elle veut. C'est justement parce que mes parents n'ont pas été capables de me laisser gérer ma vie et ont tout décidé pour moi que je suis partie de la maison familiale. Ne faites pas la même erreur ! Je ne suis pas quelqu'un de... Mauvais, comme vous le pensez. Vous connaissez votre fille, elle est intelligente et adulte. Ce n'est plus une enfant naïve.

Je le fixai alors qu'il parlait et il s'arrêta enfin pour respirer un grand coup. Puis il se tourna vers moi, embarrassé et me chuchota un «  on se voit après » avant de sortir de mon appartement.

-          Il a raison sur ce coup, lança mon père en direction de ma mère.

Je me mise à rire, leur offrant un sourire attendrit.

-          Il est vraiment gentil maman. Tu sais, son père était quelqu'un de violent, c'est pour ça. Je sais qu'il ne veut à personne le sort qu'il a subit, il en a fait une force. Ne soyez pas si sévère. Et comme il l'a dit, je sors avec qui je veux, et je suis assez intelligente pour savoir qu'il est quelqu'un de bien !

Je pense que j'avais réussi à les convaincre. Ce fut un peu embarrassant qu'ils le découvrent ainsi, surtout que je ne sortait avec lui que depuis peu. Mais le petit discours de Michael avait semblé faire son effet, heureusement pour moi.

*

-          Ils vont mettre un peu de temps pour accepter, mais ne t'en fais pas, ça viendra !

Après que mes parents soient partis, j'étais directement allée chez Michael pour lui raconter la discussion que j'avais eu avec eux.

-          Ils sont assez surprenants tes parents. Limites j'existais pas pendant qu'ils disaient tout le mal du monde sur ma gueule ! dit-il en riant.

Pour le détendre un peu, j'avais ramené mes fraises et ma chantilly. Ça semblait marcher, Michael n'était plus énervé, et il gobait littéralement les fraises bourrés de chantilly, pire qu'un gosse.

-          D'ailleurs, demain c'est la reprise, dis-je en mangeant une fraise tout en le regardant.

Il s'apprêtait à manger le fruit rouge entre ses doigts mais fut coupé net dans son geste, la bouche ouverte.

-          Quoi ? s'indigna-t-il. T'es en train de me dire que t'es parents ont gâché la dernière après midi que j'aurai pu passer avec toi ?

-          Dis pas ça, c'est pas la dernière, répondis-je en riant légèrement.

-          Pas avant longtemps en tout cas. On aurait pu se faire un puzzle géant, ou un monopoly !

J'éclatai de rire à ses paroles. Un monopoly ? Il passait la plupart de son temps à m'arroser ou encore à me câliner. C'était la première fois que j'avais ce genre relation avec un mec. L'étiquette bad-boy n'était valable pour lui que quand il portait sa veste en cuir.

-          Alors tu dors ici ce soir ! Et pas de négociation, finit-il par dire en avalant finalement sa fraise.

-          Te plains pas si t'es réveillé par mon portable, alors !

Il se mit à rire et contourna sa table pour m'attraper dans ses bras tout en m'embrassant jusqu'à sa chambre. Jusqu'à son lit.

*
TOUT CE PASSE BIEN POUR LE PETIT COUPLE POUR LE MOMENT. MAIS PAS POUR LONGTEMPS. 😈🔥

Bref, l'apparition des parents kajahalajsalsjao on en a pas fini avec eux ! 🙈

❣ L.O.V.E. ❣