Chapitre 18 - Ally

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Mon 7èmes mois de grossesse se déroule bien. Côté santé physique, je n'ai pas à me plaindre vraiment, c'est plutôt psychologique que je m'inquiète. Il ne se passe pas une journée sans que nous ayons besoin d'aborder un sujet sur le bébé. Ça fait tellement de choses à assimiler en si peu de temps. Quand tous les autres parents, dans des situations classiques ont entre 8 ou 9 mois, de notre côté, ils nous restent 2 mois et tout ça au milieu de la tournée. On nous parle halètement, sucette, couleur de chambre, type de berceau, type de tétines ... et la liste est longue. Je passe toutes mes journées à ça et j'en ai marre.

Non mais franchement, comment un petit truc d'environ 50 cm peut mobiliser autant d'interrogation ? C'est sans fin.

Nous sommes en Europe et nous y restons jusqu'à mon accouchement. Par bonheur et sans aucuns commentaires, toute l'équipe s'est organisée et notre planning s'est considérablement allégé.

Je continue les concerts, parce que ça j'y tiens, même si c'est fatigant. En revanche, je ne fais plus de plateaux télé, d'interview radio ou de rencontre quelconque. Donc les jours où nous avons un show, je fais les répétitions et après le concert, fini.

Je me traîne une silhouette différente, normale mais pour être honnête, je ne me plains pas. Pour le moment, j'ai pris qu'un kilo, c'est juste mon ventre qui s'est arrondi ... ah oui, et ma poitrine également.

Ce qui a tendance à faire loucher Niall qui a dû mal à s'y faire ou alors au contraire, il va avoir dû mal à s'en défaire.

Aujourd'hui sujet délicat, le prénom de Mademoiselle, petit nom que je lui ai attribué en attendant.

Il est 10h du matin et je me suis faite réveillée par une faim d'ogre. Après avoir englouti, toutes sortes de viennoiserie, nous nous réinstallons au lit avec comme but, de ne pas en sortir sans un prénom ou au moins deux.

Naturellement, nos parents ont essayé de nous fourguer, le prénom d'un grand-parent sorti tout droit d'un donjon, donc non.

Je m'installe confortablement dans le lit de l'hôtel, dans lequel nous résidons pendant 3 jours, avec une feuille et un stylo, les prénoms susceptibles de Me plaire seront notés, les siens moins sûr, mais il n'a pas besoin de le savoir.

Je commence les hostilités parce que oui, ça va être une guerre que je compte remporter parce que je sais comment je voudrais qu'elle s'appelle. Mais je dois la jouer fine, si je veux qu'il accepte.

- Bien, si c'est un garçon ...

Il me regarde comme si un sein était en train de me pousser sur le front.

- C'est juste pour plaisanter, je rajoute.

- Tu ne sais pas faire de blagues, tu es nulle pour ça, tu confonds avec le sarcasme. C'est moi qui apprendrais à faire des blagues à ... ma fille, Tilleul.

Alors là c'est moi qui le regarde abasourdie, non mais il est sérieux ? Hors de question que je note ça, un nom de plante et puis quoi encore, pourquoi pas poteau électrique.

- Ah, ah. Mais ta blague est pourrie, très cher. Que penses-tu de ... Aslin (ce qui signifie le rêve).

Il grimace.

- Non, ne le note pas sur la liste, je déteste. J'en ai un autre Bécuma ?

- Hors de question. Tu rivalises d'ingéniosité pour trouver les pires prénoms de la planète ? Écoute plutôt celui-là, Maya.

- C'est pas un dessin animé, ça ? Je hoche la tête, pile dans le mile. Sûrement pas.

Après un quart d'heure et une cinquantaine de prénoms, tous plus pourris les uns que les autres, je réalise que son plan est identique au mien.

Never Again Tome 2Donde viven las historias. Descúbrelo ahora