Chapitre 16 - Niall

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Nous sommes chez nous en Irlande et nous allons y rester 10 jours avant de reprendre la tournée. Les ajustements nécessaires sont en train de se mettre en place puisque Ally ne peut plus autant prendre l'avion. Ce qui a bien failli nous emmener tout droit à Londres mais nous sommes largement plus tranquille ici. Et tout ce qui m'importe pour le moment, c'est qu'elle se repose.

Elle n'est pas alitée mais j'insiste beaucoup pour qu'elle reste allongée et comme je ne lui fais pas complètement confiance, je reste avec elle tout le temps.

Les journées s'écoulent paisiblement. Nous apprenons au fur et à mesure à apprivoiser cette nouvelle vie qui s'impose à nous. Les rendez-vous chez les médecins, sage femme, puéricultrice se succèdent. On a passé pas mal de temps sur internet à regarder les matos dont cette petite créature va avoir besoin. Et parfois quand nous sommes au repos allongé sur le canapé ou au lit, le ventre d'Al se déforme parce que la petite bouge beaucoup.

Je n'envisageais pas de devenir père maintenant mais pour le coup, j'aurai préféré qu'on l'apprenne plus tôt. Les choses vont vite et ça nous laisse que très peu de temps.

Le corps D'Al change, genre de vrai changement. Son ventre s'est arrondi, sa poitrine est ... waouh, tendue, lourde, grosse. Des veines bleues ont fait leurs apparitions et ça en revanche c'est laid. Mais ils sont tellement gros que ça compense. Je reste un mec. Contrairement à ce que pensent les femmes, une paire de gros seins, même avec des veines bleues, ça plaît.

Ce ventre occupe toutes nos conversation, tout notre temps. Quant ce n'est pas elle, qui passe ses mains dessus en mouvement circulaire, c'est moi qui presse mes paumes ou mon visage. J'ai l'impression que nous l'avons négligé pendant trop de temps.

Je ne pensais pas le dire un jour mais son corps est vraiment sexy. Pour une raison qui m'échappe, j'ai encore plus envie d'elle, et par chance elle aussi.

Les mecs, les hormones pendant la grossesse c'est vraiment géniale. En tout cas pour Ally.

Elle a envie de moi toute la journée et elle me le dit, elle se frotte à moi, elle me provoque. Super, vous me direz sauf que j'ai un problème, j'ai la trouille, je la fuis comme la peste.

J'ai peur de faire mal au bébé. J'ai consulté des sites, des forums sur internet disant qu'il n'y avait aucun problème mais je n'arrive pas à franchir le pas. Ça fait huit jours que nous sommes revenus et elle commence à perdre patience. Comme moi d'ailleurs. J'ai les couilles bleues à force de bander tous les jours sans lui faire l'amour.

Mais à chaque fois, je pense à ma fille là-dedans et je balise. Bon, je suis conscients que huit putains de journée, ça n'est rien mais pour nous c'est énorme. Clairement, nous sommes des obsédés.

Du coup, j'ai fait venir Harry, au début, avec nous, pour faire diversion, mais elle m'a chopé entre quatre yeux en m'expliquant qu'elle voyait clair dans mon jeu et a donc libéré Harry de cette obligation. L'enfoiré, il est parti en me tapotant l'épaule et en me disant « Bonne chance mon pote ». Connard ! Pour une fois que je lui permettais d'être collant avec elle, lui se tire.

Aujourd'hui la journée est agréable, un beau soleil éclaire le jardin et j'en profite pour sortir et surtout échapper à ma frousse.

L'air est encore frais même si nous sommes au mois de Mai. Ceci dit avec un pull c'est suffisant.

Alors, je suis dans le jardin en train d'envoyer le ballon de basket dans le panier quand je la vois arriver, son sac sur l'épaule. Hors de question qu'elle sorte ! Les paparazzis sont déchaînés depuis qu'ils ont appris pour sa grossesse, ils veulent absolument une photo de son ventre rebondi et ça me rends nerveux. Ils pourraient la mettre en danger juste pour un cliché.

Never Again Tome 2Where stories live. Discover now