Chapitre 6 - Ally

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La tournée a débuté il y a six mois. Je traîne une grande fatigue depuis plusieurs semaines. Je n'arrive pas à me lever le matin et je m'endors n'importe où.

Je me suis faites ausculter par le médecin qui m'a conseillé de me ménager. Toutes mes analyses et mes examens sont bons. Il ne voit pas bien ce que je peux avoir, mise à part du surmenage. Je mange bien et à tous les repas, je dors bien mais je suis naze. Donc son conseil sur le fait de me ménager, me fait bien rire. Comment suis-je censée faire un truc pareil ? Je ne peux pas me payer le luxe de m'arrêter, notre planning est complet pour des mois entier. Même si je sais qu'il en est conscient ça m'énerve prodigieusement qu'il me le dise.

Alors je tâche t'occulter ma fatigue pour me concentrer sur le travail, comme d'habitude.

Ce soir, nous chantons au Stade de France devant un public de 80 000 personnes. Incroyable !

La dernière fois que je suis venue ici, c'était pour notre lune de miel mais cette fois, il n'y aura pas de tourisme. Nous enchaînons les rendez-vous avec du retard à chaque fois. Donc impossible d'intercaler quoi que ce soit. De plus, je ne me sens pas capable d'en faire plus que ce qui est déjà prévu. Par chance, j'ai réussi avec l'aide de mon assistante, d'annuler une rencontre pour pouvoir me reposer.

Niall et Louis vont rencontrer des joueurs de l'équipe de France de foot. Zayn, Harry, Liam partent ensemble balader et rencontrer des fans qui ont gagné un concours. C'est ce rendez-vous là où j'ai pu me défiler.

Tout mon corps me supplie d'aller dormir et comme je suis seule, tout est parfait.

Après les réglages d'usages, Niall et Louis me raccompagnent jusqu'à l'hôtel. Louis part dans sa chambre pour récupérer ses affaires.

Niall entre avec moi dans la nôtre et une fois à l'intérieur, il me saisit par les épaules pour que je le regarde.

Hou ! Quel air sérieux.

- Promets-moi que tu ne vas pas écrire ou bosser sur autre chose ?

Dramaturge un jour, dramaturge toujours.

- Non, je te le promets.

Je lui fais le signe des scouts pour lui prouver que je ne mens pas, comme si j'avais été scout dans ma vie, n'importe quoi. Il devient urgent pour moi de dormir.

- Tu n'as vraiment pas bonne mine et ça commence à m'inquiéter. Je voudrais que tu retournes voir le médecin.

- J'y suis allée plusieurs fois et il me répond toujours la même chose. Il faut que je me repose, c'est tout. Arrête de t'en faire. Et je te rappelle que je suis ici, justement pour ça mais toi, tu persistes à me parler.

Je caresse sa joue avec ma main, sa peau est rugueuse parce qu'il ne s'est pas rasé aujourd'hui.

- Bébé, à part bosser, tu ne fais plus rien. Juste un bilan pour être sûr que rien ne cloche. Tu es tellement fatiguée ces derniers temps.

Ne voit-il pas que je rêve de me jeter dans le lit pour sombrer lamentablement, et lui il est là à bavasser au sujet de bilan de santé. Pitié !

Je l'enlace, pose ma joue sur son épaule et respire profondément son odeur apaisante.

- Laisse-moi ton tee-shirt pour que je puisse dormir avec.

Il ricane, se rapproche du dressing, prend un tee-shirt propre, puis se retourne pour me faire face.

Vous voulez le voir rire ?

- Il faudrait peut-être qu'on arrête pendant quelques temps de coucher ensemble. Ça me permettrait de récupérer quelques minutes de sommeil, je lui suggère pour lui arracher un sourire.

Il rit fort et s'avance vers moi pour m'aider à retirer mes vêtements, en soulevant mon t-shirt par dessus ma tête. Je lance d'un coup de pied mes ballerines pendant qu'il défait le bouton de mon jeans.

Puis sans que je la vois arriver, il abat sa main sur ma fesse et m'arrache un cri. Je commence à masser l'endroit meurtri mais il immobilise ma main et le fait à ma place. Bien plus agréable quand c'est lui.

- J'ai deux choses à répondre à ça. D'abord, nos parties de jambes en l'air durent des heures et non des minutes. Donc je veux bien croire que je te fatigue mais comme je suis un amant exubérant, je n'ai pas l'intention de les raccourcir. Puis tu ne pourras jamais t'en passer. Je te signale que c'est toi, la plus  obsédée, de nous deux.

Encore cette histoire ! Une fois mon jean à terre, ce dernier reçoit le même sort que mes chaussures.

- Je ne suis pas plus obsédée que toi. La seule différence c'est que tu as un secret qui te permets te garder ton contrôle plus longtemps que moi. Si ma mémoire est bonne, c'est toi qui es venu te coller à moi, il y a deux ans, dans cet ascenseur.

Je le regarde en minaudant par dessus mes cils. Il fait mine de ne pas me comprendre en retirant son haut.

- Dis-moi ton secret, s'il te plaît.

Une fois nue avec juste mon shorty, j'attrape son tee-shirt pour le mettre. Il me détaille des pieds à la tête et en oublie de me répondre. Il me regarde avidement mais je sais qu'il ne tentera rien, il est réellement inquiet pour moi, donc j'en profite et me tortille en enfilant le tissu pour me couvrir. Il se retourne pour arrêter de m'observer, je pars dans un éclat de rire face aux difficultés qu'il a, à se maîtriser. Discrètement il tire sur son jean pour se réajuster, hilarant, il va partir à son rendez-vous avec la trique.

- Ça y est, je suis couverte. Tu peux te retourner, vicieux.

Il tente un regard par-dessus son épaule pour vérifier mes dires et me sourit. Ah, il souffre ! C'est vraiment drôle quand les rôles s'inversent.

Je me dirige vers le lit, tire la couette est m'installe dans les draps blancs. Niall s'agenouille au pied du lit et passe mes cheveux dans mon dos avec sa main.

- Dors bien. Je viendrai te récupérer pour retourner au stade, d'accord ?

- OK. Merci, à tout à l'heure mon cœur.

- Je t'aime bébé.

Ses lèvres viennent se déposer sur les miennes le plus chastement possible pour que rien ne dégénère. Il se relève et sort de la chambre pour me laisser sombrer dans un sommeil réparateur.



Never Again Tome 2Where stories live. Discover now