- Alors, t'as bien dormi ? demanda-t-il d'un ton mal assuré, une première chez lui.

Abby hésita, et je l'encourageai du regard. Elle ouvrit la bouche, et d'une lenteur extrême articula :

- Bien... Et...

- Bon là j'en ai marre ! Vous le faites exprès ou quoi ? Embrassez vous et arrêtez de nous faire chier ! la coupai-je.

Ils rougirent tous les deux et je regardai mon frère, sidérée.

- Waow, donc t'es amoureux au point de... rougir ? lui demandai-je, incrédule.

Voyant qu'ils n'allaient pas dire un mot de plus, je me levai brusquement, attrapai Abby par la main, et me dirigeai vers la porte d'entrée. Avant de franchir le seuil de la porte, je me retournai et gueulai :

- Vous êtes prêt ? Nan parce que sinon je vous attends pas hein !

D'un seul coup, je les vis tous dévaler les escaliers. On aurait dit un troupeau de vaches !
Je franchis la porte et nous nous dirigeâmes tous ensemble vers l'arrêt de bus. Pendant qu'on l'attendait, je pris Ethan à l'écart :

- Bon, Ethan, là, va vraiment falloir que tu fasses un truc... Parce que ça devient grave ! Regarde-la, elle est toute seule, profites-en, déclare-lui ta flamme, embrasse-la, je sais pas moi, mais fait un truc ! Tu sais les trucs romantiques ! m'écriai-je discrètement.

Il me regarda quelques secondes, puis prit un air déterminé et se dirigea vers Abby, qui ne se doutait de rien. Je les observai du coin de l'œil et je vis que les autres les regardaient eux aussi.
Ethan, qui s'avançait toujours, s'arrêta dos à Abby puis lui tapota sur l'épaule. Surprise, elle se retourna. Tout le monde était immobile, attendant ce qui allait se passer avec impatience. Au moment où elle se retrouva face à lui, il la prit par les hanches et plaqua ses lèvres contre les siennes. Choquée, elle ne réagit pas tout de suite, mais mît ensuite ses mains autour du cou de mon frère et répondit à son baiser.
A ce moment-là, tout le monde se mît à crier, applaudir, danser... Moi j'étais juste heureuse, heureuse parce que mon frère était heureux, et parce que ma meilleure amie était heureuse.
Après ce moment de joie, le bus arriva, et nous montâmes tous, Ethan et Abby se tenaient par la main, ils étaient trop mignons !

Arrivés au lycée, nous entrâmes et nous dirigeâmes vers notre première heure. Pour cette heure de maths, avec Mme. Laurence, j'étais la seule de la bande. Comme d'habitude, je fis exprès de traîner dans les couloirs pour arriver en retard. Devant la porte, je rajustai mon haut et fis exprès d'entrer sans toquer. A cause de mon entrée fracassante, la prof s'arrêta subitement de parler, et tout le monde se tourna vers moi : j'adorais me faire remarquer !

- Tient, Mlle. Johnson, toujours en retard à ce que je voit ! ironisa-t-elle.

- Tient, Mme. Laurence, toujours aussi chiante à ce que je voit ! répliquai-je, sur le même ton.

J'entendis des gloussements dans la classe, et je me dirigeai vers ma place attitrée (celle du fond), avec un sourire en coin. Je passai devant elle, et lui donnai volontairement un coup d'épaule. Elle soupira, puis, sachant que me punir n'allait pas m'empêcher d'être insolente, elle reprit son cours comme si rien ne s'était passé. Cette prof, je ne pouvais pas la saquer. Elle avait toujours son air supérieur et elle te parlait avec ses airs de reine ! Insupportable !

~ Ellipse des cours de la matinée ~

A la pause déjeuner, j'attendais les autres devant leurs classes, vu que j'avais été virée du cours... Tous réunis, on se mît en marche tranquillement vers le self. Lorsque nous franchîmes la porte, le silence se fit. Avec le sourire, on s'installa à notre table habituelle et commença à parler.

Soudain, une des putes du lycée s'approcha de notre table et se pencha vulgairement à côté d'Ethan, mettant son décolleté bien en valeur.
Je sentis Abby, à côté de moi, serrer les poings. Je posai ma main sur son bras, pour la rassurer et guettai la réaction de mon frère. Il baissa un quart de seconde ses yeux sur les seins en plastique de la pute, puis, la regardant dans les yeux, explosa de rire. Elle, ne comprenant pas pourquoi il réagissait comme ça, se mît à glousser bêtement, perdue.

Moi, je ne voyais pas très bien ce qui se passer, car j'avais le soleil dans les yeux, étant donné que nous étions en extérieur.
Ethan s'arrêta de rire, et lui lança, le sourire aux lèvres :

- S'te plait, tu peux te pousser, j'aime pas l'odeur du plastique brûlé !

Tout le monde explosa de rire, et elle se dandina, rouge de honte. Elle nous lança un regard noir, puis Ethan se leva soudainement et, sous le regard d'Amélie (la pute), se pencha au-dessus d'Abby et l'embrassa tendrement. Tout le monde siffla et applaudit, et Amélie tourna les talons, verte de colère, roulant du cul en marchant.

- Eh, tord pas trop ton cul, la route est droite !!! criai-je, ce qui eu le don de faire rire cette fois-ci tout le self, et l'énerver encore plus.

Je me retournai vers ma table, et je vis tous le monde avec un grand sourire, tandis qu'Abby, les joues légèrement rosies, regardait Ethan, des étoiles dans les yeux. Lui la regardait, un sourire en coin, et s'installa à côté d'elle, puis la souleva et l'installa sur ses genoux, ce qui la fit rougir encore plus.
Après ce repas animé, on se dirigea vers notre prochain cours, Carter et moi.
Pendant tout le cours, on n'arrêta pas de se taper des barres, de faire des conneries, et c'est ça que j'aimais le plus chez lui !

~ Ellipse des derniers cours ~

Ouf ! Cette journée avait été juste épuisante ! Avec toute la bande, on sortit et se dirigea vers le bus.
Arrivés à la maison, on jeta tous nos affaires dans nos chambres, et s'installa à table.
J'étais en train de me disputer avec Chloé pour savoir qui allait finir le pot de Nutella, et les autres se prenaient pour les arbitres, lorsqu'on sonna à la porte. Je me levai, et me dirigeai vers l'entrée.
J'ouvris la porte, et mon souffle se coupa.

No boyfriend no problemWhere stories live. Discover now