L'urgence était devenue une course effrénée. Kang, accompagné de deux de ses hommes de sécurité formés, se dirigea à toute vitesse vers la maison abandonnée, suivi à distance par une unité d'intervention rapide de la police, coordonnée par Taehyung.
Kang était le plus calme des trois. L'idée de sa petite-fille, fragile et sans défense, entre les mains d'un homme rendu fou par la haine, avait transformé sa détermination en une froide efficacité.
« Discrétion maximale, » ordonna Kang à ses hommes. « On entre, on sécurise l'enfant, puis on neutralise le type. La police prend le relais. »
À l'intérieur de la maison abandonnée, la lutte entre Lee Heechul et Choi s'était intensifiée.
Choi, portant les marques de plusieurs coups manqués, réussissait à maintenir une distance cruciale entre Heechul et le bébé endormi. La bouteille de whisky de Heechul s'était brisée, le liquide se répandant, ajoutant l'odeur de l'alcool à celle de la poussière.
Heechul, fou de rage et incapable d'atteindre Choi, hurlait : « Tu m'as trahi ! Tu es avec eux ! Donne-moi ce que je suis venu chercher ! »
« Elle ne vous appartient pas ! » riposta Choi, ses mains levées en position de défense. Il savait que c'était sa dernière chance. Il devait donner à quelqu'un le temps d'arriver.
Alors que Heechul se jetait une nouvelle fois, un bruit sourd se fit entendre à l'arrière de la maison. Kang et ses hommes étaient entrés.
Kang, le premier dans l'encadrement de la porte, évalua la scène en un éclair : un homme désarmé (Choi) protégeant le bébé et un autre, enragé et chancelant (Heechul), sur le point d'attaquer.
« Heechul ! C'est fini ! » annonça Kang d'une voix forte et autoritaire.
Heechul se figea, tournant la tête. Il reconnut vaguement le visage de l'homme, ou plutôt, il reconnut l'autorité et la richesse qu'il représentait.
« Toi ! » cracha Heechul. « C'est toi l'autre ! Le vrai ! Tu viens me voler ce qui est à moi ! »
Dans un élan de folie, Heechul se rua sur Kang. Le combat fut court. Kang, bien que plus âgé, était sobre et rapide. Il esquiva l'attaque de Heechul, et l'un de ses hommes de main le plaqua brutalement au sol, mettant fin à sa fureur.
Pendant que la lutte se déroulait, Choi, le corps tremblant de soulagement, se précipita vers Kang.
« La petite… elle a besoin d'un médecin. Elle est au sol, » haleta Choi, pointant le bébé. « J'ai essayé de l'aider. Je n'ai pas pu l'abandonner. »
Kang ignora Heechul, maintenant menotté par ses hommes, et se dirigea vers le bébé. Haneul reposait sur une couverture, son visage pâle mais toujours silencieux, endormie d'épuisement. Il la prit délicatement dans ses bras, le corps minuscule et fragile étant à peine plus lourd qu'une poupée.
L'émotion le frappa : l'odeur, le poids, la chaleur de sa petite-fille. Un amour immédiat et foudroyant.
À cet instant, les gyrophares clignotants et les sirènes de la police, coordonnées par Taehyung, atteignirent la maison.
Kang resta figé un instant, tenant Haneul. Il savait que sa présence ici, le sauvetage, la vengeance, tout était terminé. Il se tourna vers Choi, qui se tenait, les mains en l'air, prêt à se rendre.
« Tu as sauvé ma petite-fille. Ça ne te sauvera pas de la justice, mais… je m'en souviendrai, » dit Kang, avant de se tourner vers les officiers qui entraient.
À l'hôpital, Minho et Jiwon attendaient dans une torture silencieuse. Lorsque le téléphone sonna, Minho le décrocha sans même regarder l'identifiant.
« On l'a, » dit la voix de Taehyung. « Haneul est en sécurité. Kang l'a trouvée. Il y a un hélicoptère médical qui la ramène à l'hôpital. »
Jiwon éclata en sanglots de soulagement. La terreur s'était retirée, laissant place à une gratitude infinie.
Quelques minutes plus tard, Kang entra dans le service, portant le paquet de vie dans ses bras. Il le tendit immédiatement aux infirmières et aux médecins qui se précipitèrent. Il regarda ensuite Jiwon.
« Elle va bien. Elle est en sécurité, » lui assura-t-il, l'épuisement lisible sur son visage. « Je suis désolé d'avoir été si tard. »
Jiwon se jeta dans ses bras, un geste de pure reconnaissance pour son père biologique, l'allié improbable qui avait sauvé sa fille.
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P È R E P A R A C C I D E N T //2
Fiksi PenggemarTout ne peut pas être si rose dans la vie, faudrait bien qu'il est encore des gens pour tout gâcher.
