La maison, pour Jisoo, était un mélange d'euphorie et d'amertume. L'euphorie de retrouver ses enfants, le doux chaos de leur foyer, et la présence réconfortante de son mari. L'amertume de la maladie, qui s'était incrustée jusque dans ses meubles familiers.
Sa fille de six ans et son fils de trois ans étaient tout à la fois sa meilleure médecine et sa plus grande épreuve.
Ils étaient fascinés par le changement d’apparence de leur mère, observant son crâne rasé avec une curiosité enfantine mais inoffensive.
« Maman, c’est tout doux ! » avait déclaré son fils, caressant maladroitement son crâne.
« C’est comme mon doudou ! » renchérissait sa fille, l'imitant.
Jisoo avait ri, un son un peu rouillé mais sincère. L'innocence des enfants était une bénédiction, balayant la honte qu'elle avait ressentie à l'hôpital.
Cependant, la réalité du traitement la rattrapait vite. La cuisine, autrefois son royaume où elle créait des plats somptueux pour Jin, était désormais un champ de mines. L'odeur de certains aliments, même les plus anodins, lui soulevait le cœur.
Elle voulait préparer le dîner, quelque chose de simple pour remercier sa belle-mère. Jin l'avait trouvée, quelques heures après son retour, figée devant le réfrigérateur, les mains tremblantes.
« Laisse, chérie, » avait dit Jin, l'éloignant doucement. « Maman est là pour ça. Tu dois te reposer. »
« Je veux faire quelque chose, Jin ! » avait-elle protesté, les larmes aux yeux. « Je suis chez moi ! Je ne veux pas être juste... une patiente. »
« Tu es ma femme, la mère de nos enfants, et tu es une guerrière qui est en train de se battre. C'est déjà suffisant, » avait insisté Jin.
La fatigue était implacable. Les siestes, autrefois rares, étaient devenues une nécessité. Les enfants, habitués au dynamisme de leur mère, avaient du mal à comprendre pourquoi elle ne pouvait pas jouer à la même intensité.
Un après-midi, alors qu'elle s'était réveillée d'une sieste forcée, elle avait trouvé sa fille assise près de son lit, la regardant tristement.
« Papa a dit que tu étais fatiguée, maman, » avait chuchoté la petite. « Mais c'est quand que tu vas aller mieux pour faire des courses avec moi ? »
La question, simple et innocente, lui transperça le cœur. « Très bientôt, mon amour, très bientôt. Maman a juste besoin d'un peu plus de force. »
Cependant, elle ne regrettait pas d'être rentrée. Le soir, après que les enfants eurent été mis au lit par Madame Kim, Jisoo et Jin se retrouvaient. Ils ne parlaient plus de chimiothérapie, de statistiques ou de peur.
Ils s'installaient dans le salon, et Jin lui lisait des romans de sa voix profonde et apaisante. Il la serrait contre lui, ses baisers doux et réconfortants ne demandant rien, juste donnant.
Elle se sentait belle à ses yeux, non pas malgré la maladie, mais avec elle. Leur amour avait survécu à l'épreuve de l'intimité, et elle s'y accrochait comme à une bouée de sauvetage.
Chaque jour à la maison était une victoire, un rappel de ce pour quoi elle se battait. La semaine passait trop vite, mais elle savait qu'elle retournerait à l'hôpital rechargée, prête pour la prochaine bataille.
Alors que Jisoo trouvait un réconfort temporaire à la maison, la menace, loin d'être éteinte, prenait de l'ampleur. Pendant plus d'un mois, Lee Heechul était resté caché, mais l'inactivité l'avait rendu fou.
Le whisky, la solitude et sa rage démesurée contre Dian et la famille Kim avaient nourri sa vengeance.
Dans sa cachette poussiéreuse, Heechul écoutait les nouvelles données par son seul homme de main.
« Le bébé sort la semaine prochaine, patron. Ils font les papiers. »
La nouvelle fut l'étincelle qui ralluma la fureur d'Heechul. Il ne pouvait pas laisser cette enfant, le fruit du mensonge de Dian et la fierté de ses rivaux, quitter l'hôpital. Il devait agir avant qu'Haneul ne soit ramenée dans la forteresse sécurisée de la maison Kim.
« On y va, » ordonna Heechul, sa voix rauque. « Aujourd'hui. On va leur donner une leçon qu'ils n'oublieront jamais. Et on va prendre ce qui leur est le plus cher. »
C'était le milieu de l'après-midi, l'heure habituelle de la dernière visite de la journée pour Minho et Jiwon. Ils avaient le cœur léger, discutant des préparatifs du retour d'Haneul. Jiwon souriait, parlant des petits chaussons qu'elle venait d'acheter.
« Je crois qu'elle va adorer la petite couverture bleue que Jinu a choisie, » dit Minho en se garant.
Ils entrèrent dans l'hôpital, l'ambiance habituelle du service de néonatologie étant un calme feutré. Mais en s'approchant des couloirs de l'unité, un son étrange leur parvint : des cris, des gémissements et le bruit d'une alarme lointaine.
Minho et Jiwon accélérèrent le pas, l'angoisse leur nouant la gorge.
Ils tournèrent au coin du couloir. Le spectacle fut terrifiant. Des objets étaient renversés, le chariot de médicaments était éparpillé. Deux infirmières étaient au sol, l'une tenant son bras et l'autre sanglotant, le visage contusionné.
La panique était totale. Minho se précipita vers l'infirmière la plus proche.
« Que s'est-il passé ? Haneul ! Où est Haneul ? » cria-t-il, sa voix tremblante.
L'infirmière, les yeux écarquillés par l'horreur et la douleur, parvint à articuler quelques mots : « Deux hommes… masqués… ils ont demandé... la petite Kim... la couveuse... »
Jiwon, le corps secoué d'un tremblement incontrôlable, se précipita vers la salle où Haneul était gardée. La porte était grande ouverte. Elle entra. La place de la couveuse d'Haneul était vide. Le petit espace stérile où leur fille se battait pour grandir était affreusement, cruellement vide.
Jiwon laissa échapper un cri de désespoir, un son aigu et déchirant qui résonna dans le couloir de l'hôpital. Minho la rejoignit, son propre cri de détresse muet.
« Ils l'ont prise. Ils ont pris Haneul, » murmura Jiwon, s'effondrant sur le sol froid, ses espoirs anéantis par la brutalité de Lee Heechul.
La vengeance de l'homme était consommée.
Minho ne savait plus s'il devait s'évanouir aussi ou courrir dans tout d'hôpital pour chercher sa fille.
Il regardait les infirmières qui n'étaient pas en état de lui donner les reponses à ses question silencieuse.
Celles qui n'étaient pas présente s'occupe également s'installer jiwon dans une chambre pour s'en occuper.
Minho toujour dans les vape se laisse guider comme un robot guider.
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P È R E P A R A C C I D E N T //2
FanfictionTout ne peut pas être si rose dans la vie, faudrait bien qu'il est encore des gens pour tout gâcher.
